A l’heure actuelle, les physiciens continuent donc d'accumuler les collisions pour emmagasiner les statistiques, afin de s'assurer qu'il s'agit bien du fameux boson de Higgs et tenter d'en comprendre la nature. Et l’enjeu est de taille car "le fait que la matière peut s'organiser est directement lié à l'existence de cette nouvelle particule", comme l’a expliqué Yves Sirois, responsable du CMS pour la France cité par l'AFP. "Mais une fois qu'on a compris ça, il y a plein de choses qui s'ouvrent, parce que le boson lui-même pose un sérieux problème théorique", a poursuivi le physicien.
"Vraisemblablement, c'est une porte vers une nouvelle physique", s'est-il encore enthousiasmé, citant l'exemple de la supersymétrie (espèce d'univers miroir de super-particules). "Il est assez probable, qu'en montant en énergie au LHC, dans quelques années, on sera en mesure de découvrir la matière noire". En effet, les quatre "expériences" du LHC sont utilisées par quelque 10.000 scientifiques à travers le monde sur des thématiques aussi variés que "l'origine de la symétrie entre la matière et l'anti-matière dans l'univers, ou encore la soupe de quarks et de gluons, c'est-à-dire l'état de la matière depuis quelques micro-secondes jusqu'à quelques secondes après la naissance de l'Univers..."
Cela "ne fait qu'ouvrir un champ de recherches passionnant", souligne pour sa part Bernard Ille, l'un des chercheurs du Cern et directeur de recherche au CNRS. Aussi, le LHC, "ça représente environ 150 instituts et universités à travers le monde", soit quelque 2.500 thèses de doctorat en cours. D'ailleurs Maxisciences a récemment eu l'opportunité de s'entretenir avec l'un d'entre eux, Ivo Naranjo, thésard au CMS.
source: Wikistrike.