Exploitation des hydrates de méthane, c'est parti! (Chikyu)

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par moinsdewatt » 11/02/13, 15:21

Christophe a écrit :En novembre 2012, il y a eu une conférence sur les hydrates:
http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /71440.htm

....Les clathrates de méthane sont présents en grande quantité dans les fonds marins à des profondeurs de quelques centaines de mètres. La quantité estimée serait proche de 200 milliards de m3 de gaz, soit 150 à 700 ans d'exploitation. La quantité d'hydrates de méthane dans le réservoir continental est moins bien connue. La surface relativement faible (10 millions de km2) occupée par le pergélisol laisse supposer qu'elle est moindre que dans le réservoir océanique.
..............


Ce chiffre est pour le moins bizarre et trés certainement faux.

En effet, comme je l' ai posté il y a quelque jours, rien que le Russe Gazprom en a produit 488 milliards de m3 en 2012. (en Gaz conventionnel).


Ou alors c' est l' unité qui va pas. Peut etre pas des m3 mais des tonnes.
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par moinsdewatt » 11/02/13, 15:35

Le programme d' exploration Japonais évoqué plus haut (voir premier post) se réalise :

Forage sous 1000 m d' eau puis 300 m de sol, pour atteindre une couche d' hydrate de méthane.
Ils vont essayer de produire 10 000 m3 de méthane par jour pendant 2 semaines. (ca n'est pas énorme comme quantité).

World’s first methane hydrate mining to begin off central Japan coast

February 4, 2013

The Japanese government has revealed that its Japan Oil, Gas, and Metals National Corp. has dispatched a mining ship that will begin the world’s first offshore test to excavate methane hydrate from the seabed. As a potential new energy source, the search for methane hydrate will take place in the eastern Nankai Trough, roughly 70 kilometers (43.5 miles) off Aichi Prefecture‘s Atsumi Peninsula, in central Japan.

The oil, gas, and metal company’s deep-sea drilling ship Chikyu set sail last week for an offshore well that drilled last year. Measuring 1,000 meters (0.6 miles) deep, the well reaches a 300 meter (980 feet) layer of methane hydrate under the seabed, where the testing is to take place. Also known as “burning ice,” there has been much attention on methane hydrate as a new plentiful natural fuel resource.

The next step will involve inserting a large pipe down into the well in order to separate methane hydrate into methane gas and water. If everything goes smoothly, and there are no delays in scheduling, the extraction will begin in March seeing the removal of as much as 10,000 cubic meters of gas per day over a two-week period. Estimates say that Japan’s coastal waters hold nearly 100 times the amount of natural gas that the country uses per year, and the government’s Industry Ministry plans to eventually survey the Sea of Japan for methane hydrate.


http://japandailypress.com/worlds-first ... st-0422630
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par Christophe » 11/02/13, 16:24

moinsdewatt a écrit :Ce chiffre est pour le moins bizarre et trés certainement faux.

En effet, comme je l' ai posté il y a quelque jours, rien que le Russe Gazprom en a produit 488 milliards de m3 en 2012. (en Gaz conventionnel).


Ou alors c' est l' unité qui va pas. Peut être pas des m3 mais des tonnes.


Exact tu as raison, je n'ai pas tilté en lisant...vérification : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_naturel

En 2005, selon BP, le monde a produit 2 743 milliards de mètres cubes de gaz naturel,


Alors il s'agit peut être de m3 d'hydrates "dans le sol" donc à forte pression...ou alors il faut lire 200 000 milliards ce qui collerait avec une consommation mondiale de 3000 milliards/an (= 70 ans de réserves)...ou alors il s'agit simplement d'années d'exploitation ne visant pas à répondre à 100% à la demande mondiale de gaz...

Comme d'habitude, il faut toujours se méfier des unités volumiques...quand la pression n'est pas donnée avec!
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par jlt22 » 11/03/13, 11:32

Le Japon démarre aujourd'hui la prospection d'hydrates de méthane au large des ses côtes.

Cette nuit en Asie : le Japon s'attaque à un gisement de «glace qui brûle»

Le gouvernement japonais lance aux larges de ses côtes la prospection de gisements d'hydrates de méthane. Certains experts assurent que ces gisements seraient, à l'échelle mondiale, supérieurs aux réserves de pétrole, mais leur extraction s'annonce très délicate.

Deux ans jour pour jour après la destruction de la centrale de Fukushima Daiichi , le gouvernement va entamer aujourd'hui, aux larges de ses côtes, la prospection de gisements d'hydrates de méthane, communément appelées «la glace qui brûle», avec l'espoir de mettre à jour une nouvelle source d'énergie pour alimenter le pays. Un navire d'exploration affrété par la Jogmec (Japan Oil, Gas and Metals National Corp) et le ministère de l'Industrie va procéder, dans le sous-sol de la fosse marine de Nankai, aux premiers tests de production des ces hydrates de méthane, composés de glace et de gaz naturel résultant de la décomposition de matières organiques.
Certains experts assurent que ces gisements seraient, à l'échelle mondiale, supérieurs aux actuelles réserves de pétrole, mais leur extraction s'annonce extrêmement délicate. La Jogmec, qui a testé dans du permafrost canadien une technique de «dépressurisation» de ces cristaux de méthane, espère remonter des profondeurs plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes de gaz par jour au cours des deux prochaines semaines d'expérimentation. Si la technique s'avérait efficace, une exploitation commerciale pourrait être lancée à l'horizon 2018. (...)


source: http://www.lesechos.fr/economie-politiq ... 545833.php
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par Christophe » 13/03/13, 02:52

Merci JT, quelques infos techniques supplémentaires ici: http://www.boursorama.com/actualites/le ... fc56ce0671

Des chercheurs japonais ont réussi mardi pour la première fois à extraire des fonds sous-marins du gaz d'hydrates de méthane, une ressource parfois appelée "la glace qui brûle" qui pourrait sauver le Japon de la pénurie énergétique.

Des préparatifs étaient en cours depuis des années et le test a débuté ce matin, a déclaré mardi à la presse le ministre de l'Industrie, Toshimitsu Motegi.

"Notre ambition est de fiabiliser les technologies dans le but de parvenir à une exploitation commerciale", a-t-il expliqué.

"Nous sommes parvenus à produire une certaine quantité de gaz dès ce matin, environ quatre heures après le début de l'expérimentation", a précisé plus tard un fonctionnaire du ministère.

Le but est de parvenir à stabiliser une extraction stable durant environ deux semaines.

M. Motegi s'est dit d'autant plus réjoui que, techniquement, la production du gaz d'hydrates de méthane est plus complexe que celle du gaz de schiste, considéré par certains comme une ressource révolutionnaire.

Cette tentative, qui avait été précédée d'expériences d'extraction continentale il y a quelques années au Canada, a été conduite par la société nationale JOGMEC et l'Institut des sciences et techniques industrielles avancées (AIST) à environ 80 kilomètres au large de la péninsule d'Atsumi dans les eaux de la préfecture d'Aichi (centre-sud).

L'expérience, réalisée à 330 mètres en sous-sol sous 1.000 mètres de profondeur marine, consiste à provoquer une chute de pression pour récupérer le gaz, enfermé avec de l'eau sous forme cristallisée dans les sédiments superficiels des eaux océaniques profondes, sous des conditions de forte pression et basse température.

(...)
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par moinsdewatt » 09/06/14, 12:47

Une équipe Néo Zélandaise et Allemande à identifié un réseau d'une centaine de reservoirs d' hydrates de méthane au large de la cote Est de la Nouvelle élande :

NZ - German 3D survey reveals massive seabed gas hydrate and methane system

Monday, 12 May 2014, 11:51 am


A joint New Zealand-German research team has discovered a huge network of frozen methane and methane gas in sediments and in the ocean near New Zealand’s east coast. The 16-strong team is using state-of-the-art 3D and 2D seismic and echosounder technology to map both forms of methane within the ocean and beneath the seafloor.

The area off the North Island’s east coast is known to have very large active landslides, up to 15km long and 100m thick, and the team set out to discover what is causing them to move.

What they discovered was direct evidence of widespread gas in the sediment and ocean, and indications of large areas of methane hydrate, ice-like frozen methane, below the seafloor.

The team has identified 99 gas flares in a 50 km2 area, venting from the seabed in columns up to 250 m high. This is believed to be the densest concentration of seafloor gas vents known in New Zealand. 3D seismic data show that landslides and faults allow the gas built up in the sediment to be released into the ocean.

This discovery reveals a hydrate and gas field very different from others known in New Zealand.

“Previously all gas venting sites have been in deeper water and associated with large earthquake faults” say NIWA marine geologist and voyage leader Dr Joshu Mountjoy.

“What we have found is high density methane flares in very shallow water, as well as gas building up beneath a large landslide and being released along the landslide margins”.
.............

http://www.scoop.co.nz/stories/SC1405/S ... system.htm
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par moinsdewatt » 09/06/14, 13:10

Nouvelle prospection d'hydrates de méthane en mer du Japon

16 Avril 2014 Romandie

TOKYO - Une nouvelle campagne de prospection d'hydrates de méthane a débuté mardi en mer du Japon (ouest) et au sud-est de l'île septentrionale de Hokkaido, a annoncé l'agence de l'énergie, qui table à l'avenir sur l'exploitation de cette ressource énergétique dont regorgeraient les fonds marins nippons.

L'existence des hydrates de méthane, parfois appelés la glace qui brûle, est avérée en plusieurs endroits autour de l'archipel, mais cette ressource n'est toujours pas exploitée pour des raisons techniques et économiques.

Le ministère de l'Industrie (Meti) avait entrepris en juin 2013 pour la première fois une telle prospection en mer du Japon afin d'y quantifier le volume d'énergie.

Des instituts privés avaient pris les devants pour la cartographier.

La nouvelle campagne qui a débuté mardi s'inscrit dans la continuité. Elle portera sur cinq zones et durera jusqu'au 15 juin. Elle associe un organisme public de recherche (l'Institut national des sciences et technologies avancées, AIST) et des spécialistes de l'Université privée de Meiji. Une collecte d'échantillons aura en outre lieu entre début juin et début juillet.

Ces investigations font partie d'un vaste plan visant à exploiter ces ressources au-delà de 2020, car il faudra encore des années pour fiabiliser les techniques et tenter de réduire considérablement le coût d'extraction.

Le Japon est toutefois l'un des plus avancés dans ce domaine. En mars 2013, des chercheurs nippons avaient réussi pour la première fois au monde à extraire des fonds sous-marins du gaz d'hydrates de méthane.

Cette tentative, qui avait été précédée d'expériences d'extraction continentale il y a quelques années au Canada, avait été conduite par la société nationale JOGMEC et l'AIST à environ 80 kilomètres au large de la péninsule d'Atsumi dans les eaux du Pacifique (centre-sud).

Les fonds sous-marins des eaux territoriales japonaises au large d'un pan étendu de sa côte sud, de Shizuoka à Wakayama, en recèlent de très grandes quantités qui avoisineraient dix ans de besoins en gaz pour l'archipel. Mais selon des chercheurs du secteur privé, les gisements les meilleurs seraient de l'autre côté, en mer du Japon, d'où les campagnes en cours.

Si le Japon en est entouré, c'est que les hydrates de méthane sont surtout présents dans les lieux à forte sismicité, explique Chiharu Aoyama, chercheuse spécialiste des ressources énergétiques au Centre indépendant de recherche générale.

Le Japon, à la jonction de quatre plaques tectoniques, est sans doute le pays le plus secoué de la planète, avec plus de 20% des séismes les plus violents recensés sur Terre chaque année.

Selon certaines estimations, au total, l'archipel détiendrait pour un siècle ou plus de consommation de gaz sous forme d'hydrate de méthane, alors qu'il est jusqu'à présent tributaire de l'étranger, contraint d'importer plus de 90% de son énergie.


http://www.romandie.com/news/Nouvelle-p ... 468652.rom
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par moinsdewatt » 26/07/15, 14:44

Suite à des éssais antérieurs un autre puits test dans les hydrates de méthane va étre foré en Alaska sur le North slope.
cout de 30 millions de $. Les japonais intéressés à participer financièrement.


Another round of Slope methane hydrate research planned

BY TIM BRADNER, ALASKA JOURNAL OF COMMERCE Published: 2015.07.15

Another test of methane hydrates on the North Slope, a potential huge new gas resource, is being planned.

State officials are in discussions with the U.S. Department of Energy and the Japan Oil, Gas and Metals National Corp., or JOGMC on possible joint-sponsorship, and talks are planned with North Slope producers about potential sites for a test within one of the operating units on the Slope, Commissioner of Natural Resources Mark Myers said.

A technical evaluation of different sites is now underway, Myers said. Drilling within an existing industry unit is preferable for cost reasons but sites on nearby unleased state lands set aside for hydrate research are also being evaluated; those are lacking in infrastructure and less is known about the potential for hydrate accumulations, however.

Myers, a former head of the U.S. Geological Survey and Alaska Oil and Gas Division director, has long been intrigued with the possibility of that hydrates could eventually be a huge new energy resource. He now sits on the U.S. Department of Energy’s hydrates advisory board.

Both the DOE and the U.S. Geological Survey have been extensively engaged in hydrates work, Myers said. The DOE advisory board’s recommendations for continued work focuses on not only as hydrates as a potential energy resource, but also as a hazard (drillers can unexpectedly drill into a hydrate, causing shallow gas blowouts) and the contribution that hydrate melting, mainly offshore, and release of methane, a potent greenhouse gas, could be making in global climate change.

JOGMC, a Japanese industry group that participated in previous North Slope hydrates work and has also been engaged in hydrates research offshore Japan, may take part in helping fund a new slope test. The cost of the well could reach $30 million.
........................

long article : http://www.alaskajournal.com/Alaska-Jou ... h-planned/
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Re: Exploitation des hydrates de méthane, c'est parti! (Chikyu)




par moinsdewatt » 08/07/18, 23:59

Les Chinois veulent se lancer dans les hydrates de methane :
Guangzhou to become new methane hydrate exploration base
By Staff reporter 4 July 2018

China’s Ministry of Land and Resources has officially chosen Nansha Longxue Island in Guangzhou as a base to conduct further exploration for, extraction of and research on methane hydrates, a local news portal reported on Tuesday.

Preliminary work is under way on the base, which will be completed in 2021 and include a scientific research centre, a drill core store and a deepwater terminal.

http://interfaxenergy.com/gasdaily/arti ... ation-base
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Re: Exploitation des hydrates de méthane, c'est parti! (Chikyu)




par moinsdewatt » 14/07/20, 09:58

QUI CHERCHE ENCORE LES HYDRATES DE MÉTHANE OCÉANIQUES ?

7 FÉVRIER 2020 DANIEL ALLARD

Si on vous dit que 1 centimètre cube de cette glace libère jusqu’à 164 centimètres cubes de méthane ! Oui : 164 fois la mise… Sous des conditions de température et de pression particulières, la glace (H2O) peut piéger des molécules de gaz, formant une sorte de cage emprisonnant les molécules de gaz. On appelle les composés résultants des hydrates de gaz ou encore des clathrates (du latin clatatrus, encapsulé). Le cas qui nous intéresse ici est celui des hydrates de méthane, une glace qui contient une quantité énorme de gaz.

Énormément beaucoup de gaz !

Le long de la seule côte sud-est des États-Unis, une zone de 26 000 kilomètres carrés contient 35 Gt (milliards de tonnes) de carbone. C’est plus de 100 fois la consommation de gaz naturel des USA en 1996 !

Mondialement, on estime même que les hydrates de méthane des fonds océaniques contiennent deux fois plus en équivalent carbone que la totalité des gisements de gaz naturel, de pétrole et de charbon connus. Wow !

LE JAPON ACTIVEMENT DANS LA COURSE
Parce que le gouvernement japonais a fait stopper la plupart des centrales nucléaires du pays suite à la catastrophe de Fukushima et que des prospections sismiques et des forages exploratoires ont souligné la présence d’environ 1 000 milliards de mètres cubes de méthane au large de sa côte est, le Japon est actuellement en tête des puissances qui tentent d’exploiter cette « glace qui brûle ».

La Japan Oil, Gas and Metals National Corporation (JOGMEC) qui réussissait en 2013 à extraire du méthane de manière satisfaisante durant un essai au large des péninsules d’Atsumi et de Shima grâce à son navire de recherche Chikyu, planifiait une seconde ronde de tests in situ pour 2015. Pour l’instant, il ne nous a pas été possible d’en apprendre davantage pour confirmer si la phase 2015 a été effectivement réalisée. L’internet est muet.

Seule l’expérience de 2013, réalisée à 330 mètres en sous-sol sous 1 000 mètres de profondeur marine est documentée publiquement. Elle a consisté à provoquer une chute de pression pour récupérer le gaz, enfermé avec de l’eau sous forme cristallisée dans les sédiments superficiels des eaux océaniques profondes, sous des conditions de forte pression et basse température. Du gaz avait effectivement été obtenu en surface pendant 6 jours (120 000 m3). Assez pour alors planifier une plateforme d’extraction à développer entre 2016 et 2018 avec une exploitation commerciale en mire.
.......

Il est vrai que depuis, l’extraction des clathrates est présentée comme une « bombe écologique en puissance ».

Les autorités canadiennes ont d’ailleurs mis un terme à des investissements dans le même sens, après notamment une coopération avec le Japon (voir encadré). Parce que l’extraction des clathrates est dite dangereuse et coûteuse.

Pour la première fois, une solution technologique intéressante avait été démontrée sur le site de Mallik, dans l’extrême-nord du Canada. Un site de recherche rapidement devenu international pour l’étude des hydrates de gaz naturel de l’Arctique dans le delta du Mackenzie. En 2002, un consortium élargi de sept partenaires internationaux et de plus de 300 scientifiques et ingénieurs avait permis le forage d’un puits d’une profondeur de 1 200 m pour l’exploitation et de deux puits adjacents pour l’observation scientifique.

C’est d’ailleurs grâce aux travaux à Mallik que le Japon a pu confirmer la technique de la chute de pression – la dépressurisation – comme procédé pour récupérer le gaz.

Mais le Canada ne semple plus y croire.

Les critiques craignent, par exemple, que ce type d’exploitation cause d’immenses glissements de terrain sous-marins sur le talus continental, entraînant des tsunamis très importants menaçant les populations riveraines.

LA FRANCE CHERCHE À COMPRENDRE
Ce qui est certain, c’est qu’en septembre 2015, quarante géologues et chimistes sont sortis en mer Noire, au large de la ville roumaine de Constanta, pour y étudier la dynamique des hydrates de méthane, à bord du navire océanographique français « Pourquoi pas ? » dans le cadre de la mission scientifique GHASS.

Cette campagne était menée par l’Ifremer en collaboration avec des chercheurs allemands (GEOMAR), roumains (GeoEcoMar), norvégiens (NGI) et espagnoles (université de Barcelone).

Enjeux de la campagne GHASS
Améliorer les connaissances sur les hydrates de méthane et leurs stabilités dans un contexte de changement global;
Identifier les aléas liés à la déformation sédimentaire des fonds marins («glissements sous-marins»).
Les connaissances à propos de cette ressource énergétique exceptionnelle sont relativement récentes, car ce n’est qu’en 1996, dans l’océan Pacifique, que le navire de recherche Sonne remontait d’une profondeur de 785 mètres, environ 500 kg d’hydrate de méthane.

Gaz à effet de serre par excellence, toute manipulation de méthane commande une extrême attention.



https://commercemonde.com/2017/02/hydrates-de-methane/
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