L'épigénétique, mémoire génétique ou cellulaire: réalité?

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Christophe
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par Christophe » 23/09/14, 00:18

L'épigénétique expliquée par un "pro" en 3 minutes:

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janic
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par janic » 23/09/14, 08:22

excellent!
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Christophe
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Re: L'épigénétique, mémoire génétique ou cellulaire: réalité?




par Christophe » 03/11/18, 03:21

La preuve que l’épigénétique existe avec...du miel???? Qui veut retenter le truc? Là de suite?

:shock: :shock: :shock: :shock:

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Re: L'épigénétique, mémoire génétique ou cellulaire: réalité?




par izentrop » 04/11/18, 00:29

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Ahmed
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Re: L'épigénétique, mémoire génétique ou cellulaire: réalité?




par Ahmed » 04/11/18, 12:44

C'est probablement l'explication des expressions: "petit génie" et "grand dadais"! :lol:
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
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Re: L'épigénétique, mémoire génétique ou cellulaire: réalité?




par Christophe » 06/07/21, 16:38

Bin ça alors, j'ignorais qu'Axel Kahn défendait l'idée de l'épigénétique !

« Tout est inné et tout est acquis : génétique et épigénétique interagissent en permanence »
Entretien avec le généticien Axel Khan, président de la Ligue contre le cancer.

Il y a une quinzaine d’années, au moment du premier séquençage du génome humain (l'interview date de 2019), on misait beaucoup sur l’identification de tous nos gènes, et l’ADN était le grand ordonnateur de la cellule…

Axel Kahn : C’est vrai, cette vision prévalait, mais uniquement chez ceux qui étaient myopes ! à cette période, j’étais notamment conseiller en investissements en biotechnologie, et mon discours était clair. Les potentialités de commercialisation et de création de valeur engendrées par le séquençage du génome étaient incroyablement faibles. C’était folie que de vouloir suivre l’inflation des coûts des sociétés placées en Bourse uniquement sur la base du séquençage du génome.

Tout n’était qu’illusion, comme il y en a toujours. Aujourd’hui, elle s’est inversée : certains prétendent que le génome en tant que séquence génétique n’a plus aucune importance ; nous serions dans le monde du tout épigénétique. En réalité ce n’est ni l’un ni l’autre, c’est les deux à la fois, avec des interactions très subtiles entre les deux.

Pouvez-vous détailler ?

Axel Kahn : Lorsqu’il a commencé à participer au projet Génome humain, débuté en 1989, Walter Gilbert (prix Nobel en 1980) prétendait qu’on allait lire le programme de la vie. Mais cela faisait assez longtemps qu’on n’y croyait plus.

Dès le début du xxie siècle, l’épigénétique commençait à être bien connue, même si elle était peut-être moins à la mode. En particulier, les modifications (phosphorylation, méthylation, ADP-ribosylation…) des histones, ces protéines autour desquelles s’enroule l’ADN, pour former la chromatine étaient l’objet d’études depuis très longtemps.

Moi-même je travaillais sur la régulation, et donc sur l’adaptation, des gènes du foie à l’alimentation. Il s’agit bien d’une forme de régulation non pas de la séquence, mais du niveau d’expression des gènes. Nous avions déterminé certains des mécanismes fondamentaux expliquant comment le glucose en tant que tel influe sur la transcription des gènes.

Toujours à cette époque, en 2002, étaient publiées les premières études reliant l’état de santé d’enfants à l’abondance de nourriture qu’avaient connue leurs grands-parents. On découvrait une forme d’hérédité sans gène.

Le paradigme reste darwinien. Il explique les éléments fondamentaux de l’évolution, même s’il doit être affiné. évidemment, les gènes sont présents et agissent en tant de ce qu’ils sont, de ce que leur séquence code. Mais ils sont aussi contrôlés, à court ou à long terme par tous les mécanismes épigénétiques. Et cette régulation épigénétique est la manifestation de l’environnement.

Les progrès concernent avant tout la perpétuation des empreintes liées à l’épigénétique sur quelques générations. Rappelons néanmoins que seules les modifications génétiques se transmettent sur toutes les générations. Ensuite, nous connaissons mieux le dialogue entre ces deux versants, même si on l’avait déjà rencontré avec le système SOS des bactéries. Dans des circonstances nocives, comme un manque de nourriture, ou des rayons ionisants… un mécanisme se déclenche et crée une hypermutabilité qui augmente la diversité génétique et par conséquent les chances que, par hasard, une forme résistante à ces conditions adverses apparaisse et soit sélectionnée.

Vous êtes depuis juin le président de la Ligue contre le cancer. Dans ce type de maladie, l’épigénétique intervient également.

Axel Kahn : Certes, mais là encore, le paradigme n’a pas changé : le cancer est toujours dû à des mutations somatiques. à ma connaissance, des modifications du seul niveau d’expression des gènes sont incapables de provoquer un cancer. Il naît de conditions particulières (rayons ionisants, pollution, inflammation…) qui, comme dans le système SOS, créent une hypermutabilité augmentant naturellement le risque que parmi les cellules aux phénotypes différents engendrés, au hasard, il y en ait une qui soit plus proliférative et invasive que ses voisines. Et c’est le cancer.

Le hasard explique qu’en présence de mutations cancérigènes, certains vont développer la maladie et d’autres non

Cela étant dit, dans les différents processus moléculaires mis en jeu, des modifications « de quantité » interviennent, sur les niveaux d’expression des gènes, et l’on peut donc dire que l’épigenèse intervient dans la cancérogenèse. Il n’empêche, aucun processus tumoral ne se déclenche sans une mutation génique conférant un avantage sélectif à la cellule.

Une autre découverte qui a fait un peu vaciller le déterminisme de l’ADN est celle de l’intervention du hasard dans l’expression des gènes. A-t-il un rôle dans le cancer ?

Axel Kahn : Il est central dans l’apparition et l’évolution des cancers. Il explique par exemple qu’en présence de mutations potentiellement cancérigènes, certains individus vont effectivement développer la maladie et d’autres non. Des mutations dans les gènes BRCA 1 ou BRCA 2 ont une forte probabilité de provoquer des cancers du sein, mais curieusement environ 20 % des femmes porteuses d’une telle mutation ne seront pas malades. En d’autres termes, la mutation potentialise la cellule sans déclencher automatiquement une tumorogenèse. La mutation ne fait qu’augmenter la fréquence d’un phénomène.

Cela nous renvoie de nouveau au système SOS, car la mutation implique soit des mécanismes de réparation de l’ADN trop faibles, soit une hypermutabilité plus prononcée. L’aléatoire se niche là. De nombreux cancers, notamment le syndrome de Lynch, (un cancer du colon familial) sont liés à des anomalies dans les mécanismes de réparation.

Selon une étude récente, nous sommes tous des mosaïques, hébergeant différents « clones » tous plus ou moins engagés dans la voie de la cancérogenèse. Est-ce lié ?

Axel Kahn : Oui, bien sûr. Et on peut relier ce résultat à l’un des progrès importants en thérapeutique : l’immunothérapie. Nos cellules mutent très souvent. Elles sont le plus souvent réparées, mais pas toujours. Parfois, le bel équilibre de ces cellules est rompu, elles sont défavorisées et éliminées. Et de façon exceptionnelle, une cellule peut s’en trouver avantagée au point de vue de la prolifération, et c’est le cancer.

Dans ce cas, les mutations (il y en a toujours plusieurs) se traduisent par des protéines codées différentes. La cellule cancéreuse est alors étrange, sinon étrangère, et la grande question qui s’est posée est la suivante : pour quelle raison notre système immunitaire, d’ordinaire si ardent à éliminer les cellules étrangères, ne cible-t-il pas ces cellules anormales ? On le sait désormais. Par des mécanismes de sélection darwinienne, la cellule cancéreuse est capable d’inactiver les cellules immunitaires afin de n’être pas détruite.

L’immunothérapie consiste à lever l’inhibition du système immunitaire par les cellules cancéreuses. Les lymphocytes T retrouvent toute leur activité cytolytique et s’attaquent aux cellules cancéreuses. Hélas, pas uniquement, ce qui explique les effets secondaires importants parfois rencontrés.

Cette étude ouvre aussi des pistes en termes de diagnostic et de prévention, par exemple en repérant de façon très précoce des clones prétumoraux ?

Axel Kahn : Oui, c’est une voie pour compléter les outils dont on dispose aujourd’hui, à commencer par les études génétiques. Beaucoup de travaux portent sur les ADN circulants, des fragments d’ADN libérés dans le sang par les cellules déjà engagées dans la voie du cancer.

Restons dans le domaine du diagnostic. Jusqu’où peut-on avoir confiance dans les tests de prédisposition des risques liés à la santé, et surtout au cancer ?

Axel Kahn : Tout dépend du cancer. Une mutation impliquée dans une polypose colique familiale conduit dans 100 % des cas à un cancer du côlon. Le traitement préventif est une ablation totale du côlon. Pour les cancers du sein, une mutation de BRCA 1 porte le risque à 75 % et celle de BRCA 2 à 50-60 %. Pour d’autres gènes moins inducteurs, on retrouve l’effet du hasard : la mutation augmente dans des proportions variables la probabilité de survenue d’un cancer.

(...)




Comme quoi...il était plus ouvert qu'il en avait l'air finalement...dommage sur la crise covid et donc les derniers mois de sa vie, il passait pour quelqu'un de fermé...
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Re: L'épigénétique, mémoire génétique ou cellulaire: réalité?




par GuyGadeboisLeRetour » 06/07/21, 16:47

Ce genre de personnage est assez iconoclaste dans le paysage français scientifique. Il a "la carte" et donc a été quand même obligé de bouffer à certains râteliers pour qu'on lui foute la paix et pouvoir continuer son travail. Apparemment il était apprécié aussi bien par sa communauté que par le monde politique qui saluent son intégrité (à prendre donc avec certaines pincettes). Mieux, il était très respecté des gens dans le village où il est né qui saluent sa simplicité et sa gentillesse. Le personnage est donc complexe mais je l'ai toujours trouvé bienveillant, curieux et ouvert. Le contraire d'un Claude Allègre, par exemple, qui est le prototype même du détestable prétentieux donneur de leçons, l'imbuvable scientifique plein de certitudes et de morgue comme on en a sur ce forum. Un indice: Il porte un nez rouge sans le savoir. :mrgreen:
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Re: L'épigénétique, mémoire génétique ou cellulaire: réalité?




par janic » 06/07/21, 17:30

Comme quoi...il était plus ouvert qu'il en avait l'air finalement...dommage sur la crise covid et donc les derniers mois de sa vie, il passait pour quelqu'un de fermé...
probablement l'effet des traitements!
https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/ ... 7800920216
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Re: L'épigénétique, mémoire génétique ou cellulaire: réalité?




par Christophe » 18/07/22, 01:47

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Re: L'épigénétique, mémoire génétique ou cellulaire: réalité?




par Christophe » 03/10/22, 18:54

Econologie encore en avance...comme d'habitude ? :mrgreen:

Vos gènes pourraient conserver une trace du vécu de vos grands-parents

Une étude menée par des chercheurs de l’UC Santa Cruz montre que les modifications épigénétiques peuvent potentiellement être transmises non seulement des parents à leurs enfants, mais aussi à la génération suivante. Cet « héritage épigénétique transgénérationnel » pourrait expliquer comment la santé d’un individu peut être influencée par les expériences vécues par ses parents et ses grands-parents.

Les modifications épigénétiques n’impliquent pas de modification au niveau de l’ADN lui-même, mais changent la façon dont les gènes sont exprimés, ce qui affecte directement la santé et le développement de l’individu. C’est grâce à l’épigénétique que les cellules de notre corps, qui ont pourtant toutes le même ADN, sont spécialisées dans l’une ou l’autre fonction (neurones, cellules cardiaques, cellules musculaires, etc.). L’épigénétique détermine quels gènes, parmi les quelque 25 000 qui composent notre ADN, doivent être exprimés ou non. Le processus fait appel à des mécanismes particulièrement complexes et pas complètement élucidés.

Ces modifications, transmissibles lors des divisions cellulaires, sont induites par l’environnement et certains comportements ; certaines sont durables (notamment celles qui dictent à la cellule sa fonction), d’autres sont transitoires (comme celles qui régulent les gènes liés au rythme circadien). On sait également que des anomalies épigénétiques peuvent contribuer au développement et à la progression de certaines maladies, en particulier de cancers. Ces changements dans l’expression des gènes peuvent être hérités, mais la manière dont les épigénomes parentaux influencent le développement et la santé de la progéniture est encore floue.

(...)


https://trustmyscience.com/genes-pourra ... s-parents/
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