par Obamot » 30/05/12, 15:31
Bien ce sujet!
D'abord "les plus" de ces didacticiels (appelez-ça comme vous le voulvoul...).
— C'est extrêmement intéressant dans tous les cas où il serait nécessaire d'écarter un temps l'élève de l'enseignant. Parce que ça peut aider l'étudiant – dans certains cas – à lui démontrer que le problème c'est pas le prof, ou le système éducatif... mais à quelque part surtout lui-même!
— Cela évite aux élèves de se déplacer (handicapés, étudiants habitants loin des grands centres...)
— Donc intéressant aussi pour l'enseignement à distance. Mais un temps aussi, car rien ne remplace la présence d'un enseignant (j'avais fait une émission sur le sujet ...)
— L'élève peut s'y mettre à son propre rythme.
— Un énorme plus est la démocratisation du savoir, par exemple dans les cas ou – pour des raisons économiques – des sujets ont absolument besoin d'assimiler de la matière, mais n'ont pas les moyens de se payer une formation: dans ce cas ça marchera, parce qu'il y a plusieurs enjeux préalables. Mais c'est éventuellement dangereux de ne compter que là-dessus pour l'enseignement d'une matière, car rien ne remplace l'expérience du professeur ou du «terrain» avec des personne expérimentées et fiables dans son entourage: car sans ça,i un élève croira «savoir», alors qu'il tombera à côté parce que personne ne lui aura mis le focus sur le détail qui fait toute la différence, et/ou n'aura pas su fixer des priorités correctes...
— Cela peut également aider si la personne est déjà préalablement formée, pour actualiser son savoir dans de la formation continue. Parce qu'elle sait déjà de quoi elle parle...
etc.
Eventuellement quelques moins
— L'une des questions est: qu'en restera-t-il après? Si ce n'est l'incitation (parfois maladive) de continuer à rester scotché à son écran? Et donc de se couper un peu plus du monde?
— Les problèmes d'addiction, débouchant sur de nouvlles pathologies bien réelles, pour une béquille virtuelle;
— L'encouragement à la sédentarité qui amène son lot de problème physiologiques (obésité, diabète précoce, dépression);
— socialement non plus, c'est pas l'pied. La socialisation c'est d'aller vers l'autre (les autres).
— il n'y a pas «d'enjeu». Donc je serais posiif si de tels jeux étaient utilisés en classe ou à la maison en tant que didacticiel, mais avec le regard ou la présence d'un adulte.
Donc, voilà: on ne peut bien valoriser ça sans un encadrement. Mais c'est juste mon humble avis.
Le seul intérêt que je vois individuellement: c'est du training ou du laboratoire de langue, mais si ça n'est pas lié avec le «monde réel»...
Ça s'explique que ça ne marche pas (ou pas bien) dans plusieurs cas de figure, dont les cas les plus importants, qui sont:
— l'absence d'un enjeu de quelque nature, qui placerait "l'apprentit" devant ses responsabiltés.
— le manque d'association d'idée avec des situations de «terrain» réelles (et non virtuelles);
— le manque d'un mode «collaboratif» dans un (travail de) groupe;
— la mémoire. On pourrait penser que ça pourrait marcher dans les cas où on fait appel à «la mémoire», mais sans les deux points qui précèdent c'est très alléatoire.
Donc pour compenser tout ça, et en tirer le même bénéfice que l'enseignement traditionnel, il faudra une GROSSE motivation.
Par contre, pour du training, j'ai rien contre. Et le training c'est important, mais faut le concrétiser un jour... Sinon ça ne sert à rien.
Un que j'ai bien aimé tout gosse, il m'a bien aidé à structurer mon cerveau – mais il n'était pas uniquement virtuel – ce fut le Légo... Et quelques autres de construction du même type, comme le modélisme.
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“Le “mal” porte en lui-même sa propre condamnation”
Ministère de la Pravda sous divers second-nez suspects: GuyGadeboisLeRetour,alias: Twistytwik, Plasmanu, GuyGadebois, gfgh64, etc