Ahmed: le dernier exemple donné figure à la page 25 (dans les conclusions)
Après il n'y a plus que la bibilographie. Néamoins, je t'enlèverais sûrement les mots de la bouche en disant qu'il faut se garder de tout enthousiasme démesuré sur le système économique de
"Soziale Marktwirtschaft". Dans mon coin, nous avons aussi le nôtre (eu égard à la majorité germanophone du pays):
https://www.econologie.info/share/partag ... aK6Vvl.pdf
Puisque tu fais référence au protestantisme, ce système de gouvernance a quelque chose d'anglo saxon dans les gênes (c'est ce qui est relevé plus haut avec Mc Gregor, et avant lui le taylorisme, seuls Herzberg, Masslow et un troisième dont j'oublie le nom à l'instant ont fait de timides avancées amha).
Dans les années 70 le même paradigme a eu cours sous Margaret Thatcher et Keith Joseph pendant un temps. Leur but n'était pas tant de s'engouffrer dans ledit système que de prouver que seule une économie de marché pur jus pouvait permettre le "progrès social (vs une économie sociale de marché). Ils l'abandonnèrent évdiemment plus tard assez vite au profit du système de prédation actuel – plus sophistiqué et pervers – que j'appelle le nouveau management (benchmarking et monitoring à tous les étages vers une culture de résultat et d'optimisation à outrance et surtout des évaluations continuelles qui minent les relations entre collègues et débouche sur une sorte de
mobbing institutionalisé, qui conduit au
burnout (voire au suicide une fois que le citron a été complètement pressé) et tout ça sous le régime soit-disant convivial du
bottom up, pour faire circuler l'information de la base directement vers le sommet de la hiérarchie — qui donne l'illusion «d'être important» — et bien qu'étant efficace, n'est qu'un échelon de surveillance supplémentaire tout en donnant aux travailleurs, le sentiment d'une forte identité corporative via leur engagement personnel, sauf que: ce n'est pas le but recherché par la direction, mais bien l'accroissement de la productivité et rentabilité à tout prix.
Pour ajouter à ce stress intense, vient se greffer la précarité des places de travail (turn over, immigration tolérée qui fait une grosse pression sur les salaires à la baisse) et les bas coût de main d'œuvre de certains pays finissent par rendre l'environnement de travail souvent invivable à moyen terme. Qu'importe, les travailleurs finissent par changer de travail et y laisser des plumes.
Lorsque cela craque, ça fait mal: statistiquement la moitié de la population aurait recours à un psy durant le déroulement sa vie...
Et pour le résultat, nous voyons où nous en sommes! Etre arrivés jusqu'au point où des pans entiers de l'économie réelle se devraient d'atteindre des rendements approchant ceux des placementss spéculatifs est ahurissant... Ce d'autant que cette situation amène les investisseurs à se désintéresser de l'économie réelle, excepté les startup, pour autant qu'elles soient très prometteuses...! Les yankees nous ont fait marcher sur la tête... et quel gouvernement se plaint haut et fort? Aucun, on leur donne plutôt les numéros de comptes en banque de ceux qui placent leurs captiaux chez nous sous la menace de chantage et nous nous couchons pour sauver nos réseaux de distribution installés là-bas, parce que ce sont eux qui tiennent le couteau par le manche..
Dans l'intervalle, les acquis sociaux obtenus après de longues luttes sont effacés les uns après ées autres. C'est ainsi qu'il nous imposent LEUR «modèle économique».