Roger Guinée, devenu « éconologue » pour sa maison - La Montagne
L'initiative
Roger Guinée a des idées et les met en oeuvre. Lorsque, déjà retraité, il a fallu construire la maison, une conviction a guidé son projet : son logis devra être économe.
Sans se priver de tout le confort possible, ancré dans son époque et en phase avec les nouvelles technologies ; loin d'une écologie de bouts de chandelles, il veut avant tout se faire plaisir tout en s'appliquant pour règle d'or l'aspect financier.
C'est ainsi que Roger Guinée s'est retrouvé dans les principes de « l'éconologie » ou économie écologique, désignant une activité à la fois rentable économiquement et soucieuse de l'environnement.
Visite guidée de la « Préerit », le nom de sa maison, qui d'aspect ne diffère pas de ses voisines, et où il sera beaucoup question de chiffres.
« Comme je voulais rester le maître d'oeuvre et suivre le cahier des charges que je m'étais fixé, il m'a fallu trouver une entreprise qui me suive. Là, je me suis fait jeter de partout. Une seule m'a suivi car elle a compris que mon projet pouvait lui apporter des idées. »
La construction est en brique monomur, un matériau qui respire. L'idée du bois, ne lui plaisant pas, a été écartée. Un enduit extérieur en chanvre, un enduit intérieur en plâtre, pas besoin d'isolation supplémentaire.
« Évidemment la maison est orientée plein sud. J'ai créé une casquette, ou un préau, pour éviter que le soleil d'été ne tape sur le mur tout en permettant au soleil d'hiver, plus bas sur l'horizon, de venir le chauffer. Ensuite j'ai voulu une maison bien ventilée par un système de double flux couplé à un puits canadien. Grâce à cette ventilation, un poêle à bois de 6 kW suffit à chauffer la maison. »
L'isolation du toit est en ouate de cellulose, elle isole du froid et du chaud. Roger a installé une cuve de récupération d'eau de 10 000 litres pour alimenter les WC et le lave-linge. « Elle est en béton, j'y tenais, car il neutralise l'acidité naturelle de l'eau. »
Des panneaux solaires alimentent un ballon d'eau chaude, couplé à un ballon électrique pour les mauvais jours. Il y a aussi une éolienne qui alimente le réseau électrique de la maison.
« Je n'ai pas de batterie, car je suis écolo. C'est le seul bémol ; elle produit 150 kW/h par an, c'est peu ! L'éolien n'est pas encore au point ! »
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