Oulàh... Mwouais !
Faites quand même gaffe à ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain... Tirer sur l'ambulance, c'est bon, c'est déjà fait hahaha
Je suis d'avis que les avancées de Hollande sont plutôt molles, elles sont très en phases avec le système libéral, mais elles ne sont pas nulles.
Je pense qu'il est en train de louper son rendez-vous avec l'histoire en tentant d'adopter une position d'arbitre, mais à par ça c'est sûrement un chic type en comparaison du sortant (si tant est qu'on puisse les comparer, hahahahah). Mais pour le moment, ce qu'on peut lui reprocher – et c'est pas autant au vu de la situation économique réelle – c'est donc pas grand chose, et je n'aimerais pas être à sa place!
D'abord, ce n'est pas une NOUVELLE taxe, c'était une taxe qui avait été concoctée par la droite! Donc ce fil – qui part sûrement du bon sentiment de voir bouger les choses – est en fait un procès d'intention (involontaire ou non). Car chacun sait que s'agissant de nouvelles taxes, elles ne pourraient être mises en œuvre au plutôt dans six mois... Il faut que ça passe par le législatif 'Spa....
Pour nuancer un peu, voilà ce qu'en dit Nicolas Hulot:
Blog de Nicolas Hulot, président de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme et Luc Lamprière, directeur général d'Oxfam France dans le journal Le Monde, le 01.08.2012 à 13h50 a écrit :Les revenus de la taxe sur les transactions financières doivent revenir au développement
A la date du 1er août, la taxe sur les transactions financières, votée par la droite et dont le taux a été doublé par la gauche, est entrée en vigueur. Selon les estimations, elle devrait rapporter près de 1,6 milliard d'euros par an, soit 0,4 % du budget de la France. Simple goutte d'eau dans le budget de l'Etat, la portée symbolique de cette mesure est très forte dans cette époque de trouble budgétaire. Mais ce dispositif n'est qu'un avant-goût de ce que pourrait être une vraie taxe sur les transactions à l'échelle de la France, et, espérons-le, européenne. Il ne fait qu'effleurer le chantier d'une fiscalité internationale qui reste à ouvrir et devra porter sur d'autres sujets comme la taxation du carbone. Loin de limiter les excès de la finance, la taxe française, truffée d'exonérations, ne touche aucune des activités les plus spéculatives, comme les produits dérivés. Elle rapportera donc huit fois moins que ce qui est possible.
Les gouvernements européens, France en tête, admettent cette faiblesse. François Hollande a promis de ne pas en rester là : le changement d'échelle, dit-il, aura lieu, avec une "véritable" taxe européenne sur les transactions financières. De fait, lors du dernier sommet européen, une coalition de pays pionniers, dont la France et l'Allemagne, s'est engagée à la faire d'ici fin 2012. Enfin, serions-nous tentés de dire ! Après des décennies de luttes acharnées autour de la taxe Tobin puis avec l'idée d'une "taxe Robin des bois", destinée à financer la lutte contre la pauvreté, la maladie, le mal-développement, et les dérèglements climatiques, mise l'an dernier à l'agenda du G20 par la France.
Dans cette période de crise, la nouvelle taxe française est donc plus qu'un symbole, c'est un test qui engage l'avenir tant sur la crédibilité des positions internationales du gouvernement que sur notre réponse collective aux défis de la planète. Car la France n'en est pas à sa première volte-face. Déjà Nicolas Sarkozy, en affectant les trop maigres ressources de cette taxe à la résorption de la dette française, avait renoncé à l'engagement qu'il avait pris au G20 de Cannes. Depuis, François Hollande et le gouvernement, confrontés à la même résistance de Bercy, entretiennent aussi sur le sujet une ambiguïté qui doit être levée. Certes, le président a affirmé à Rio qu'une "grande partie" de la taxe sur les transactions devait profiter au développement. Pourtant, rien ne semble acquis : selon Laurent Fabius, le gouvernement ne prévoirait d'affecter au développement que 10 % des revenus de la taxe française. Un tel chiffre serait un recul inacceptable. Car la France fait partie de ceux, avec un consensus étonnant de la droite à la gauche de l'échiquier politique, qui, au moins dans les discours, rappellent sans cesse au monde ses engagements de solidarité. La France fait partie des pays qui prônent un objectif de 0,7 % du revenu national brut destiné à l'aide publique au développement ; elle a largement soutenu, à Copenhague, l'engagement de consacrer 100 milliards de dollars d'ici à 2020 à la lutte contre le changement climatique. Aujourd'hui, aucun de ces engagements n'est tenu.
Les besoins sont considérables. Un être humain sur six vit au-dessous du niveau de pauvreté, un sur sept a faim. Les dérèglements climatiques noircissent ce tableau : pour les populations des pays en développement, le changement climatique n'est pas une prédiction, c'est une réalité dans laquelle les plus vulnérables sont les moins responsables. Si un événement climatique extrême cause en moyenne 23 décès dans un pays riche, dans les pays les moins développés, ce nombre est de 1 052. Même face aux déchaînements de la nature, l'injustice de la pauvreté divise l'humanité !
Si l'objectif de contenir nos déficits est louable, impératif, il ne faut pas choisir entre deux dettes : celle contractée auprès d'acteurs financiers qui spéculent désormais sur la faillite de l'euro, et celle que nous accumulons depuis des siècles auprès des pays du Sud, par un pillage de leurs ressources, un mépris des graves pandémies qui les frappent et en provoquant un changement climatique dont les plus pauvres souffrent.
Bien sûr, il ne s'agit pas avec la micro-taxe qui entre en vigueur pour notre pays de relever seul ces défis. Mais si, déjà, en identifiant les dépenses additionnelles qu'elle financera pour y contribuer, nous prouvons qu'il est possible et nécessaire, surtout en période de crise, de ne pas renoncer à cette ambition, un pas considérable aura été franchi. Faire autrement reviendrait à créer un dangereux précédent dont on peut, hélas, prédire les conséquences sur le financement des vraies priorités du développement humain et du climat qui ne seront sacrifiés qu'à nos risques et périls.
Si on raisonne selon le paradigme ambiant: tant que de telles taxes ne seront pas mondialisées (au minimum elle devraient au moins être appliquée à l'échelle de l'Europe), elles ne serviront qu'à ruiner la compétitivité des pays qui les appliquent...
Et je ne voudrais pas, que l'on se trompe de cible non-plus. La guerre mondiale économique qui a lieu sous nos yeux, est celle lancée par les américains contre le monde entier.... Et principalement l'Europe.
Je dis ça pour ceux qui ne sauraient pas d'où viennent les missiles !!!
(
C'est une métaphore hein, mais à peine...)