Bein non, dans la construction jusqu'à présent, les «
gros pleins de frics» ce sont justement ceux qui ont eu les moyens de se faire construire ou de rénover des constructions qui consommeraient le moins possible, si je ne m'abuse...!
Les autres y peuvent pas, faute de coûts plus élevés: amha c'est donc le contraire de ton exemple dans l'automobile en fait, non!?!
En effet, ceux qui ont peiné pour acheter un petit pavillon, ont pris le moins cher, et forcément pas trop bien isolé... Construction mal conçue et donc chères à l'entretien (rouler coûte comme une grosse cylindrée, sauf qu'on est dans une Trabant...)
Et à ce que je comprends, Bidouille s'insurge là-contre et même pas seulement pour des questions de confort et de bien-être (je présume). Dans ce sens il a tellement raison... Clap! Clap! Clap... j'applaudis des deux mains.
Et oser dire que ce devrait être obligatoire, bouscule en effet les consciences: mais c'est pourtant bien ce qu'il faudrait faire (et pas seulement dans la construction, mais dans tant des domaines... L'agro-alimentaire, la médecine, etc... et bien sûr le «
négationnisme de la réalité»
![Cheesy Grin :cheesy:](https://www.econologie.com/forums/images/smilies/icon_cheesygrin.gif)
)
Alors pourquoi serait-ce si important de le faire dans la construction? Eh bien:
— parce que les états, en réduisant leur facture énergétique, réduiraient également leur dépendance aux énergies fossiles et règleraient du même coup l'immense problème qui ressurgit à chaque fois comme un serpent de mer:
la sécurité de l'approvisionnement énergétique (principal argument des pro-nucléaires).
— par ailleurs, sauvegarder le patrimoine, et les constructions en fait partie, et c'est très nécessaire dans notre «société de médiocrité», si on ne veut pas continuer à paupériser la classe moyenne, et rendre accessible à la propriété des moins favorisés afin de pérenniser l'investissement de toute une petite famille, sans la soumettre ensuite aux aléas de lourds réinvestissement pour préserver le capital bâti! Dans la grante tradition du mythe de Sisyphe;
— la santé mentale même joue un rôle non négligeable dans ce contexte, et pas seulement sur le plan de la «recherche du beau» via les normes architecturales... Puisque s'ajoutant aux privations que l'achat d'une maison suppose, s'ajoutent des privations liées aux économies de chauffage, qui à leur tour impliquent des privations de confort... Et ceci arrive même dans les locatifs bon marchés qui sont chauffés à l'électricité et dont les locataires supportent les énormes factures de chauffage dans les logis vétustes et mal isolés! Et tout ça fondé sur un mauvais calcul d'économies de bout de chandelles, qui n'est qu'un vaste gaspillage: car c'est là que l'on s'apperçoit que le bon marché coûte cher, beaucoup plus cher que le juste prix, car l'investissement mal fait rapporte peanut en matière d'isolation! Ainsi au prix à la tonne, une isolation faite dans les règles de l'art coûtera à peine plus cher qu'un travail bâclé (10% nous disent les ingénieurs... De la rigolade eût égard aux économies d'énergie, n'est-ce pas....)
— rendre ça «obligatoire», ferait que les règles du jeu seraient les mêmes pour tous, et que par conséquent, les normes applicables au final ne renchériraient rien du tout (c'est d'ailleurs bien là le rôle qui leur manque: les mesures d'accompagnement), mais ce serait le contraire puisque très vite (à compter du début de la construction de la bâtisse), les économies de chauffage amortiraient des centaines de fois l'investissement initial (le petit 10% d'écart au départ) sur la durée de vie globale des constructions. Puisque d'ailleurs, leur valeur de revente s'accroirait réellement avec le nombre d'années! Et on n'aurait plus besoin de raser des constructions, sous prétexte que ça coûterait plus cher de tout refaire... (!!!) Là il n'y a même plus besoin de tergiverser...
— et
last but not least, les dépenses militaires mondiales ne se justifieraient guère dans le cas d'une perte d'attractivité des énergies fossiles!
Il va sans dire que dans un tel contexte, on ne peut être que POUR le subventionnement de telles constructions (intelligement fait), dans le cas où les constructions produisent PLUS d'énergie qu'elles n'en consomment — ce n'est pas du vol mais bien plutôt une bonne gestion, différente certes, mais juste vue sous un autre angle qu'une geston fondée sur un système favorisant l'égoisme et la dilapidation de ressources énergétiques non payées à leur juste prix — puisque l'État sortirit deux fois gagnant. D'ailleurs si on part du principe que le recours aux aides serait du vol, alors dans ce cas qui vole qui(?) lorsque l'on puise sauvagement dans des ressources qui ont mis plusieurs milliards d'années pour se constituer sour la croûte terrestre...!
— à contrario, cela
"stimulerait la croissance", puisqu'on cherche tant à le faire, voilà au moins une mesure concrête qui irait dans le bon sens et qui ne péjorerait pas l'engagement d'une économie par des investissements dans la mauvaise direction (et c'est bien là le rôle de l'État que de prendre des mesures politiques dans ce sens, non?);
— cela réduirait d'ailleurs le fardeau des PME (peut-être faudrait-il commencer par elles, puisque parmi les principaux primo-acquéreurs les chefs de PME semblent les plus actifs, et le travail fourni dans la construction est aussi réalisé par une frange importante desdites PME, soit directement, soit par effet boomerang, et ça aussi est vecteur de croissance)...
— il va sans dire que cela contribuerait, pour les pays, à réduire la dépendance au pétrole avec pour corrolaire une révision de leur stratégie géopolitique et donc plus tant d'allégence aux combines des guerres du pétrole, dérivant depuis trop longtemps vers la spirale de la terreur qui en découle, pays ruinés pour des siècles et des mios de morts, avec l'explositon démographique que l'on constate peu après et qui constitue une réelle menace non résolue et non prise en compte dans les savants calculs... Et ce même pas pour un engagement supposé de ces pays vers la démocratie (dites-moi si je me trompe, voyez l'Afghanistan, pays exangue, le Vietnam resté communiste, l'Irak devenu un gouffre non compensé par l'extraction du pétrole, et tout ces pays dont finalement tout le monde se retire avec au final un bilan toujours catastrophique);
— et par conséquent, ça aurait aussi un impact sur la paix mondiale, puisque les énergies fossiles perdraient du même coup de l'attrait... (je pourrais parler en bien «
au présent» dans mon coin, une fois n'est pas coutume...)
— de toute façon l'État ne serait pas perdant dans ce type de deal à grande échelle, puisqu'une fois les travaux amortis la péréquation dans le rachat de l'énergie produite par l'immeuble pourrait alors très bien servir à financer d'autres travaux du même type sur d'autres constructions, et ainsi de suite! Donc eu égard à la facture pétrolière colossale, ce ne serait qu'une goûte d'eau, une sorte de petit investissement de départ, alors que dans le même temps, l'effet de synergie sur l'économie serait considérable!
— et ce n'est pas utopiste, de nombreuses construction dans mon coin, consomment près de 3'000€ de fuel pour se chauffer en une seule saison froide pour une petite famille (si ils se chauffent à l'électricité, je n'ose même pas calculer le prix de la douloureuse), ce qui fait que quelques saisons de chauffage seulement, peuvent suffir à amortir des travaux «home-made», c'est justement là où un gouvernement aurait tout à gagner de financer ce type de travaux (tout ou partiellement), puisque le coût serait plus bas, donc autant ne pas lésiner sur les mesures «d'accompagnement» qui pourraient être mises en œuvre, comme de mandater un maître d'œuvre pour superviser les travaux — quitte à obliger le propriétaires d'en faire réaliser une partie par des entreprises ad-hoc — puisque les propriétaires ne pourraient s'y soustraire et qu'au moins 10% des travaux seraient pris en charge, si ce n'est le tout — car la passivation des maisons exige un niveau d'expertise de plus en plus important: comme Bidouille nous le rappelait avec la mise sous pression des maisons pour vérifier étanchéité, point de rosée ou que sais-je (avec une thermographie à la clef) afin d'avoir la garantie que la construction réponde aux normes, et surtout pour éviter tout déboire de mal-façon au propriétaire — ainsi, le faire faire dans les règles de l'art, ne ferait pas perdre les investissements sur rénovation en jettant l'argent par les fenêtres, mais bien en gagner.
— certains, comme Bernardd, estiment même que ce ne serait pas aux propriétaires à faire les investissements dans le photo voltaique, mais que ce serait aux entreprises détentrices des concessions de réseaux électrique de le faire, celle-ci ayant des capitaux pour ça et étant en mesure de s'assurer de l'entretien des installations, tout comme de leur sécurité et de leur amortissement sur le long terme (le propriétaire toucherait alors une redevance selon la surface utile exploitée, l'avantage étant qu'il pourrait toucher ce montant dès la fin des travaux (et non pas à la fin de l'amortissement une fois qu'ils sont... morts!) il n'auraient donc plus besoin d'attendre pour avoir des retombées positives et l'aide de l'État serait moins pertinente...
Comme déjà dit ailleurs dans ce forum, il faudrait une sorte de «
Plan Mashall des EnR» au plan européen, et ce type de mesure en ferait partie. Précisément la voie que sont en train de suivre l'Allemagne et la Suisse (avec toutes les nouvelles lois facilitatrices qui vont dans ce sens).