Et si l'homme était devenu sage ? (utopie du juste milieu)

Débats philosophiques et de sociétés.
janic
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par janic » 13/01/13, 09:17

bidouille bonjour
L'idée est simple : si tu ne fait rien il ne se passe que ce que l'autre à décidé de faire ...

Il ne s’agit pas de rien faire, j’ai dit le contraire plus tôt, mais il ne faut pas se faire d’illusions non plus, sauf cas majeur d’obligation.
L’écologie existe depuis un siècle et n’a sensibilisé le grand public que par la peur et le constat des dégradations déjà existantes. Que la peur disparaisse et c’est immédiatement le retour vers les anciennes habitudes.
Donc dire que le système X ou Y ne peut fonctionner car l'homme est naturellement ou réellement conservateur et ne veux pas changer explique moi alors pourquoi , pour prendre un exemple simple les mentalité change et évolue a vitesse grand V dans le bâtiment ...

La mentalité change par intérêt économique pour limiter les dépenses de chauffage, pas nécessairement par prise de conscience écologique (ou cette conscience n’y existe que partiellement). Que l’on trouve une énergie bon marché, voire gratuite (la sur unité ???) , non polluante et la consommation repart de plus belle.
Par exemple concernant le vg dont je suis adepte (je l’ai exprimé ailleurs) celui-ci va devenir quasiment obligatoire par nécessité écologique et économique, mais cela n’a rien à voir avec celui ou celle qui adopte ce comportement par philosophie et choix de vie. Es-tu VG par exemple ou le deviendrais tu par choix ou par obligation ?
L'important c'est de faire réfléchir , et si je ne me trompe pas nous vivons dans une époque de plus en plus instruite , c'est la chaine des connaissances qui le fait et nous en sommes un vecteur , qui "connais " ou à la possibilité de "connaitre " plus de chose et ainsi de suite .

C’est juste mais l’on confond aisément l’instruction obligatoire (qui n’est qu’un conditionnement parmi d’autres) et la faculté de raisonner en dehors des sentiers battus.( voir tout le discours sur l’évolution !)
Si le nombre de cerveaux en éveil est de plus en plus grand , il y a forcément de plus en plus de prise de conscience , à cela tu ajoute l'information qui circule a la vitesse de la lumière sous la mer , malgré des filtres l'info passe , ça te donne quand même un pourcentage de chance que l'homme puisse évolué vers un monde meilleurs quand même , non ? c'est exagéré comme raisonnement ??

C’est effectivement exagéré, le siècle des lumières était supposé être ce monde idéalisé ou la connaissance abattrait toutes les barrières et où en sommes nous ? Mais ne t’y trompes pas, je ne suis pas un véritable pessimiste (l’actualité s’en charge) mais un réaliste sceptique.
Donc c’est un fait qu’il y a un nombre important de prises de conscience, mais il faut se demander si ce n’est que parce que les médias en font état et donc effectivement en croissance ou si le ratio reste le même qu’aux siècles précédents où ils étaient moins connus (à part quelques hommes célèbres qui ont laissé des traces). J’opterais plutôt pour le second cas car il ne faut pas confondre visibilité d’un phénomène (aidé par internet d’ailleurs) et existence réaliste de celui-ci. Pour prendre une comparaison faite ailleurs : y-a-t-il plus d’homosexuels ou ceux-ci sont-ils seulement plus visibles ?
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Ahmed
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par Ahmed » 14/01/13, 20:26

Je suis globalement d'accord avec toi, Janic; juste une petite remarque, l'écologie (politique) ne date pas d'un siècle, tout au plus d'un demi...
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
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par bidouille23 » 15/01/13, 01:45

Bonsoir, bonjour,


Janic

"Il ne s’agit pas de rien faire, j’ai dit le contraire plus tôt, mais il ne faut pas se faire d’illusions non plus, sauf cas majeur d’obligation.
L’écologie existe depuis un siècle et n’a sensibilisé le grand public que par la peur et le constat des dégradations déjà existantes. Que la peur disparaisse et c’est immédiatement le retour vers les anciennes habitudes."

Le principe d'une belle utopie c'est quand même de croire :) , et quelques part de se bercer d'illusion ...non ? ;)
Le tout étant d'être réaliste quand a son utopie et ce que l'on nome comme tel ;) ...
Ce qui fait que dans un certain référentiel je suis entièrement d'accords avec toi . :)


"La mentalité change par intérêt économique pour limiter les dépenses de chauffage, pas nécessairement par prise de conscience écologique (ou cette conscience n’y existe que partiellement). Que l’on trouve une énergie bon marché, voire gratuite (la sur unité ???) , non polluante et la consommation repart de plus belle.
Par exemple concernant le vg dont je suis adepte (je l’ai exprimé ailleurs) celui-ci va devenir quasiment obligatoire par nécessité écologique et économique, mais cela n’a rien à voir avec celui ou celle qui adopte ce comportement par philosophie et choix de vie. Es-tu VG par exemple ou le deviendrais tu par choix ou par obligation ? "

Je te suis entièrement et j'opte pour la situation ou de part l'obligation viens une certaine compréhension , suffisante en masse pour changer le fond ...c'est mon côté optimiste qui parles :) ..

Pour ce qui est du Vg j'ai encore du mal , j'ai fait sans , j'en remange mais pas régulièrement , et beaucoup moins qu'avant ,pour ce qui est des œufs , et de toute les autres "interdictions " ça ne me parle pas trop , c'est une question de point de vue , une poule bien entretenu tout ça tout ça, un ptit poisson chasser par mes soin donc sélectionner ( ceci dis il y en as de moins en moins donc plus de souvenir que de pêche :) ) ...
Bilan je suis encore faible mais je connais mes points a travailler ;) ...

"C’est juste mais l’on confond aisément l’instruction obligatoire (qui n’est qu’un conditionnement parmi d’autres) et la faculté de raisonner en dehors des sentiers battus.( voir tout le discours sur l’évolution !) "

Je parlais plus du monde informatique , pas de l'apprentissage du langage et du calcul (jusqu'à la fin du lycée c'est l'instruction si tu préfère ) , donc pour un esprit curieux la connaissance est aux bout de ses doigts ...
ça dois aussi être mon côté optimiste qui me fait dire ça ou alors mon côté réaliste que l'ont est plus à l'age des lumière (même si ont en est pas loin du tout ) , ont as une nouvelle chance si je peux dire , que vas t'on en faire ???

Si j'ose , pour ainsi dire tout ceux qui participe sur le forum ou qui lise le font dans un but de connaissance hors du cadre de l'instruction dite classic , non , donc potentiellement il y a de plus en plus d'utilisateurs , donc de plus en plus de futur individus qui ont une chance de penser autrement .

SInon je suis d'accords avec le fait de savoir si c'est parce qu'on en parle qu'on en parle ou , si ont en parle parce qu'on le veut ou qu'on le voie .
Je dirais que peut importe le bocal pour vue qu'il y est l'ivresse ;) ...
Si en parlant d'un sujet cela peut faire réfléchir en masse des personnes alors la chose n'est pas mauvaise , et petit a petit l'oiseau fait son nid , mais dans tout les cas tout le monde ne comprendra pas , c'est sur tout le monde ne garderas pas les habitude qu'il a du prendre de force , mais vue que tout le monde n'est pas visé en même temps ....

Vue qu'il n'y a pas de solution miracle pourquoi s'y référer ...
Quand je dis qu'une des solutions passe par le troc c'est local comme tu l'as dis , a chacun de trouver sont fonctionnement local , et si tout est au mieux dans les conditions actuelles alors tout est au mieux :) , et c'est très bien comme ça .
Mais je comprend tout a fait ce que tu dis et d'une manière c'est juste , mais pas figer dans le temps me dis ma petite voie otpimiste ;) ...
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Obamot
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par Obamot » 15/01/13, 04:28

Juste un avis parmi les vôtres sur le début du mouvement écolo et ses causes...

Le «bio» autant que «l'écologie», n'ont de raison d'être qu'à cause de l'intervention de l'homme... C'est l'état «normal» de la nature... Il n'y aurait en fait aucune raison que tout ça existe.

Le premier «écart» à grand échelle de l'homme, qui a commencé à le sortrir de «l'écologie» remonte à sa sédentarisation avec l'invention de l'agriculture à la façon des sumériens 6000 ans av. JC qui se serait éteinte en raison d'un problème écologique (salinisation des eaux qui auraient infiltré les cultures...)

Mais surtout bien plus tard la transformation des produits à grande échelle, comme principalement et initialement les bluttoirs qui ont permis depuis le XVe siècle d'obtenir des farines de plus en plus blanches, donc de plus en plus dévitalisées (même les chinois connaissaient le "riz blanc" bien avant le XVIIIe siècle). Ainsi l'homme a volontairement dévié de sa fibre écologique naturelle, par l'enrichissement des notables qui voulaient des produits plus raffinés!

Puis ce sont les conflits à plus grande échelle qui ont amplifié la dérive anti-écologique:
— on peut remonter aux campagnes napoléoniennes (fin XVIIe début XVIIIe), qui ont vu naître la "baguette" (baguette de pain allongée plus facile à transporter aux troupes sur les champs de bataille que les anciens pains complets ronds, et se conservant plus longtemps).
— puis un autre exemple avec la 1ère guerre sino-japonaise (fin du XVIIIe). Oú dit-on, le géant chinois aurait perdu contre le nain japonais et la Corée, parce que les troupes étaient moins résistantes au combat (elles consommaient du riz blanc qui affaiblit l'organisme) alors que les japonnais, consommant d'avantage de la nourriture de tradition paysannière, ne consommaient que du riz complet.
— puis ce n'est que durant les deux guerres mondiales, qu'est advenu l'impérieuse nécessité de produire et stocker plus avec de moins en moins de surface cultivables disponibles et de produits de base. Il fallait donc trouver des solutions pour développer les cultures en augmentant les rendement, tout en développant des stratégies pour «stabiliser» la nourriture, afin de la garder le plus longtemps possible... C'est ainsi que les deux guerres mondiales on vu exploser la production et le traitement des produits agricoles en masse, plus que jamais auparavant, et l'industrie chimique inventa de nouveaux conservateurs et des insecticides (découverte du DDT au début de la deuxième guerre mondiale).
— enfin, c'est le bouquin du biologiste Carson au début des années soixantes, qui dénonçait que le DDT était cancerogène (et détruisait les œufs des oiseaux) qui est le point de départ de la «conscience écologique»
— c'est la guerre du Vietnam, avec l'utilisation des défoliants détruisant toute la nature, qui a véritablement boosté cette prise de conscience et qui donnera naissance au mouvement hippie...

Avant les deux guerres mondiales, la chimie n'avait encore rien dévasté, et l'impact de l'homme sur l'environnement était encore relativement limité. Il n'y avait pas le plastique non plus et le pétrole voyait à peine son exploitation commencer, l'industrie automobile à grande échelle était à ses tout débuts. Et la démographie n'avait pas atteint le seuil actuel.

Donc l'écologie était déjà éventuellement politique durant la guerre du Vietnam (à quelque part...) soit il y a quarante ans à peine. Mais non, elle n'a pas un siècle (dans ce contexte, si on parle de l'écologie de masse).
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janic
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par janic » 15/01/13, 09:57

hamed bonjour
Je suis globalement d'accord avec toi, Janic; juste une petite remarque, l'écologie (politique) ne date pas d'un siècle, tout au plus d'un demi...

Effectivement j’ai manqué de précision , je pensais écologie pratique, pas politique. Rudolf Steiner (la biodynamie) écrit déjà sur la politique agricole appauvrissant les sols et pense justement aux grand principes écologiques nécessaires pour préserver les écosystèmes, c'est-à-dire ce qui lié l’individu et son environnement direct (il ne s’agissait pas encore de la couche d’ozone ou du CO2). Né en 1861, sa philosophie « écologiste », parmi d’autres, date bien du début du 20° siècle, dans la suite des grands mouvements hygiénistes d’ailleurs, il était aussi un des grands défenseurs du végétarisme et déjà en 1923 il annonçait : « Si le bœuf mangeait de la viande , il deviendrait fou » Ca nous rappelle quelque chose ! La folie humaine en a aussi les mêmes origines, mais en moins accentué puisqu’il peut étendre son mode alimentaire à d’autres produits ce qui ne fut pas le cas de la vache folle.

Bidouille bonjour
Pour ce qui est du Vg j'ai encore du mal , j'ai fait sans , j'en remange mais pas régulièrement , et beaucoup moins qu'avant ,pour ce qui est des œufs , et de toute les autres "interdictions " ça ne me parle pas trop , c'est une question de point de vue , une poule bien entretenu tout ça tout ça, un ptit poisson chasser par mes soin donc sélectionner ( ceci dis il y en as de moins en moins donc plus de souvenir que de pêche ) ...
Bilan je suis encore faible mais je connais mes points a travailler ;) ...

Il y a un sujet consacré au sujet, si tu as besoin d’aide ou de renseignements, à ta disposition.
Mais, par pitié, arrêtez d’invoquer des « interdictions », l’individu est libre de faire des choix sans contrainte, sinon ce n’est plus un choix !

Obamot bonjour
Bonne analyse ! Juste un détail :
— enfin, c'est le bouquin du biologiste Carson au début des années soixantes, qui dénonçait que le DDT était cancerogène (et détruisait les œufs des oiseaux) qui est le point de départ de la «conscience écologique»

Il s’agit de LA biologiste Rachel Carson. Effectivement son livre « printemps silencieux » en 1962 a eut un énorme impact sur les consciences américaines, puis européennes. En Europe Gunther Schwab avait aussi eut un énorme impact avec son livre condensé « la danse avec le diable » en 1959 en allemand (un ouvrage majeur pour l’époque et encore non démodé) traduit en français en 1971, suivi de la cuisine du diable, les centrales atomiques du diable, les dernières cartes du diable.
On peut aussi citer Gordon Rattray Taylor pour son ouvrage « le jugement dernier » (qui n’a rien de religieux non plus) publié en français en 1970, et d’autres probablement. A cette époque on ne parlait pas encore vraiment d’écologie, mais ç’en était vraiment...et peut-être encore plus qu'actuellement puisque tout y était lié alors que l'écologie d'aujourd'hui tend à sectoriser les écologismes!

Pour exemple une petite anecdote que j'ai déja cité je crois: J'assistais, il y a près de 40 ans à une réunion d'opposants aux centrales nucléaires, en hiver, dans une petite pièce (l'environnement est nécesaire pour comprendre la suite) après que chacun y soit allé de ses arguments, j'ai pris la parole grosso modo en ces termes: "messieurs, ça fait une demi heure ou plus que vous vous inquiètez pour l'avenir, les morts que cela peut causer,etc... or cela fait autant de temps que vous enfumez cette pièce, sans même entrouvrir une fenêtre, vous n'avez même pas demandé si cela génait quelqu'un et vous reprochez à l'EDF de s'imposer sans demander d'avis si cela gène les habitants et vos risques de mourir d'intoxication par le tabac, dont les fameux cancers et leucémies que vous reprochez au nucléaire, son bien plus sûrs et en plus il est probable que vous imposez votre tabagie à vos épouses et enfants. Alors commencez par mettre de l'ordre dans votre comportement immédiat qui présente de bien plus grands dangers" Je ne sais pourquoi mais cela a jeté un froid et la réunion c'est comme par hasard arrêtée à ce point là.
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par bidouille23 » 15/01/13, 21:16

Bonsoir,

Belle explication obamot merci grâce à cela j'ai une image bien plus claire et complète du pourquoi du comment si je puis dire .

J'irais voir le sujet janic merci , et désolé pour le mot qui fache , et je comprends ce que tu veux dire , donc je vais cesser de la dire (comme je me concentre pour ne plus dire de gros mots grrrrr c'est pas évident a corriger ses mauvaises habitudes ...)

Et merci pour ces informations et compléments .

Pour rebondir sur ce que obamot a justement dis , il est vrai que l'on nomme bio , ce qui en fait est naturel.... encore un élément de plus qui marche sur la tête ... depuis qu'ont m'as appris les conventions du courant du + vers le - et la réalité qui est inverse je me dis qu'il y a un truc :) ...

Et la petite anecdote est tout a fait criante de vérité .
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par Obamot » 15/01/13, 23:04

Oui, pas bien compris à quoi tu penses, lorsque tu parles de «petite anecdote», mais il était intéressant d'en parler dans ce fil, car ce n'est pas du métadiscours ni de l'ordre de théories métapsychiques. Non, non... L'homme est bien directement en cause. On peut déduire beaucoup de choses de cette emprise de l'homme sur le domaine du vivant! Elle démontre notamment qu'à un moment donné, «l'Économie» avec un grand «E» – qui était là à quelque part en tant que moyen pour servir l'homme et assurer la pérennité des systèmes* dont elle avait la charge (une sorte de gardien ultime du temple) – est devenue un but en soi, passant par dessus les règles élémentaires de l'écologie et même par dessus l'intérêt supérieur des citoyens (en tant que corps constitué dans la Société démocratique), et ce dans le seul but de servir le pouvoir représenté par des intérêts particuliers, mais surtout et avant tout la spéculation.

A chaque fois, on a vu le même principe, comme dans les guerres, la société civile est l'otage de ces intérêts particuliers, qui utilisent à chaque fois des subterfuges pour tirer parti de situations qui ont toujours une part de vérité pour l'alibi... Mais avec toujours le faux calcul de s'enrichir rapidement.

Ainsi, les institutions que l'homme a lui-même mis en place (je pense aux institutions démocratiques, jusqu'aux Organisations Internationales), sont débordées par l'ampleur des problèmes. On en revient à ces grandes institutions financières «trop grandes pour faire faillites» (les «Too big to fails», trop grosses pour tomber, littéralement) et qui si elles s'écroulaient, feraient exploser le système. Donc on préfère les mettre sous perfusion en faisant payer les contribuables, l'État volant à leur secours sans condition (sans même renégocier sa propre dette au passage, tellement le sujet est tabou et central dans le paradigme de globalisation actuel...). En vérité, ça n'empêche plus le système de tomber, il suffit de quelques pour-cent de récession pour que la punition soit sévère (et bien sûr de sortir des dizaines de milliers de milliards pour éviter l'effet domino... On paiera plus tard avec une dévaluation de la monnaie)

Ainsi, par des justifications idéologiques (plus encore même que le «but», nous en somme au stade de la doctrine, que dis-je, du DOGME), l'homme est en voie de phagocyter TOUTES les ressources de la planète en fonction dudit dogme, qui prime sur tout le reste!

Le dogmatisme de la «financiarisation» du monde a bel et bien battu le dogme des religions. Seuls les arabes musulmans modérés font encore de la résistance passive, et l'Afrique par nature ainsi que tous les peuples encore un peu animistes... je ne parle pas des quelques bastion socialo-communistes, qui sont déjà dans le collimateur des faucons, ni des autres vrais pratiquants sans dogme ni idéologie, qui avancent à contre-courant!

*étant entendu que la gestion fût longtemps le domaines des «sages», au premier rang desquels les mathématiciens qui tinrent un rôle relevant presque de l'initiation (je pense à Newton qui modélisa la gravité dans des équations et qui ne fut pas pourchassé pour ses dévouvertes, mais aussi aux templiers, et bien avant aux égyptiens jusqu'aux summériens qui étaient des savants-mathématiciens-astrophysiciens etc).
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par Obamot » 16/01/13, 06:15

janic a écrit :
Bidouille a écrit :Pour ce qui est du Vg j'ai encore du mal , j'ai fait sans , j'en remange mais pas régulièrement , et beaucoup moins qu'avant, pour ce qui est des œufs , et de toute les autres "interdictions" ça ne me parle pas trop , c'est une question de point de vue [...]

[...] par pitié, arrêtez d’invoquer des « interdictions », l’individu est libre de faire des choix sans contrainte, sinon ce n’est plus un choix!

C'est pas comme si les questions de nourritures passaient par un raisonnement rationnel! Manger implique le désir de vivre, mais bien plus encore.

Il y a en effet des choses qu'interdisent certains choix, que la puissance de la logique ne suffit pas à faire considérer comme si évidents sur le ressentit de ce qui est: «Permis» VS «Interdit» et même «Pardonné» (si on admet que certains excès le soient et d'autres non...).
Ce n'est pas aussi simple à gérer, ni à admettre...

Ensuite, peut-on présupposer — à la place de l'autre (des autres) — ce qu'ils ressentent comme des «interdictions» (ou non)? Certains le vivront ainsi, d'autres non. A quelque part, nous ne savons pas très bien où cela se décide (dans les synapses qui sont dans notre système digestif ou ceux de notre cerveau? Puisque nous savons que nous avons 2 cerveaux!), ni comment ça se décide (enfin oui, on sait au moins que ça passe par la notion de plaisir et par l'affect, donc la privation peut se ressentir comme une interdiction, c'est selon, on ne peut pas généraliser).
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par janic » 16/01/13, 07:47

obamot bonjour
C'est pas comme si les questions de nourritures passaient par un raisonnement rationnel! Manger implique le désir de vivre, mais bien plus encore.

C’est certain! Mais la nourriture c’est aussi une dimension culturelle, quasi cultuelle, et pour certains rompre avec celles-ci peut être ressenti comme une trahison d'avec cette éducation. Mais, car il y a un mais, c’est rarement celui qui change de mode alimentaire qui ressent cela, mais plutôt l’entourage qui ne comprend pas ces lubies (surtout pour leurs adolescents d’ailleurs) qui remettent en question LEUR éducation.
Il y a en effet des choses qu'interdisent certains choix, que la puissance de la logique ne suffit pas à faire considérer comme si évidents sur le ressentit de ce qui est: «Permis» VS «Interdit» et même «Pardonné» (si on admet que certains excès le soient et d'autres non...).
Ce n'est pas aussi simple à gérer, ni à admettre...

Comme ?
Quand à gérer, là aussi, c’est plus le problème de l’entourage. Il suffit de lire les témoignages des nouveaux « adeptes » pour se rendre compte que celui qui change de mode alimentaire (et pas particulièrement pour le VGL, mais probablement plus accentué dans ces cas là) à moins de difficulté à gérer son changement (les forums, les connaissances suffisent pour franchir aisément le pas) qu’à gérer sa famille, ses collègues, et pire encore les amis (mais pas systématiquement !)
Ensuite, peut-on présupposer — à la place de l'autre (des autres) — ce qu'ils ressentent comme des «interdictions» (ou non)? Certains le vivront ainsi, d'autres non. A quelque part, nous ne savons pas très bien où cela se décide (dans les synapses qui sont dans notre système digestif ou ceux de notre cerveau? Puisque nous savons que nous avons 2 cerveaux!), ni comment ça se décide (enfin oui, on sait au moins que ça passe par la notion de plaisir et par l'affect, donc la privation peut se ressentir comme une interdiction, c'est selon, on ne peut pas généraliser).

Certes il est difficile de préjuger le ressenti d’autrui, on ne peut utiliser comme référence que la majorité de ceux qui s’expriment et n’ont aucune difficulté puisque généralement, le travail intellectuel ou affectif précède largement la pratique.
M’étant occupé d’aider les fumeurs à abandonner le tabac ; lorsque qu’une personne était réellement motivée, le passage était relativement facile quelle que soit la quantité fumée précédemment, alors que ceux qui étaient peu motivés, venus par curiosité, n’y parvenaient pas ou rechutaient immédiatement.
C’est la même chose pour la nourriture, psychologiquement il n’était pas question d’interdit, mais de choix ferme et définitif. Donc pour toi Bidouille, ne te forces pas à faire quelque chose qui n’est pas le fait d’une conviction bien assise et si cela arrive tu verras que c’est très facile, sans frustration aucune, au contraire, le ressenti de la plupart c’est celui d’une libération. (comme pour tous les dépendants à n’importe quelle drogue)
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Obamot
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par Obamot » 16/01/13, 13:54

janic a écrit :
Obamot a écrit :
janic a écrit :
Bidouille a écrit :Pour ce qui est du Vg j'ai encore du mal , j'ai fait sans , j'en remange mais pas régulièrement , et beaucoup moins qu'avant, pour ce qui est des œufs , et de toute les autres "interdictions" ça ne me parle pas trop , c'est une question de point de vue [...]

[...] par pitié, arrêtez d’invoquer des « interdictions », l’individu est libre de faire des choix sans contrainte, sinon ce n’est plus un choix!

C'est pas comme si les questions de nourritures passaient par un raisonnement rationnel! Manger implique le désir de vivre, mais bien plus encore.

C’est certain! Mais la nourriture c’est aussi une dimension culturelle, quasi cultuelle, et pour certains rompre avec celles-ci peut être ressenti comme une trahison d'avec cette éducation. Mais, car il y a un mais, c’est rarement celui qui change de mode alimentaire qui ressent cela, mais plutôt l’entourage qui ne comprend pas ces lubies (surtout pour leurs adolescents d’ailleurs) qui remettent en question LEUR éducation..

Tu présentes les choses un peu légèrement... Il me semble (mais je peux me tromper ou à moins que tu ne te sois mal ou incomplètement exprimé) qu'en te lisant, on a l'impression que:

— Il n'y aurait pas d'adolescents dans les deux bords. Je te signales que chez les VG autant que chez les non-VG, les ados aussi sont susceptibles de remettre en cause le mode alimentaire de leurs aînés en raison du fait qu'il serait erroné (ou non), ou par simple terrain de défi, et là ça n'a rien à voir avec ce que tu dis... sauf qu'ici, la théorie rationnelle autour de «l’individu est libre de faire des choix sans contrainte» s'effondre... Puisqu'encore une fois, ce sont d'autres considérations qui prennent le pas sur cette logique, toujours pour des questions cognitivo-comportementales et non à priori sur une question de «libre arbitre»). Et d'ailleurs ça ne concerne pas QUE les ados...;

— Ceux qui pour des motifs individuels — qui forcément leur correspondent (et qui la plupart du temps n'ont pas spécialement de motif particulier d'ailleurs...) — consomment des produits animaux seraient eux qui seraient enfermés dans un carcan «culturel quasi cultuel» autour de la consommation de ce mode alimentaire, et seraient ceux qui rejetteraient ceux de leur entourage qui auraient choisi un autre voie! Alors que non, eux aussi CHOISISSENT ce qu'ils mangent, sans se priver! C'est quand même un comble de présenter les choses comme ça! Alors mêmes que ce sont les VG qui exhibent ça en tant qu'étiquette identitaire! Ils n'ont qu'à s'en prendre qu'à eux, personne, mais vraiment personne ne les obligent à dire qu'ils sont VG. J'ai jamais vu quelqu'un m'interpeller parce que je ne mangeais pas de viande et que cela lui causa un problème culturel (à titre personnel), si quelqu'un me demande, je lui dis sans mentir «je n'en ai pas envie aujourd'hui», et ne le place donc pas en situation de se sentir trahi ou que sais-je. Ainsi, il ne connaît même pas mes raisons, qui d'ailleurs ne le regardent pas, mon but n'étant pas de convertir qui que ce soit, ni même de le faire adhérer à une cause ou que sais-je, simplement parce que je respecte le mode de vie d'autrui;

— Il n'y a donc pas tant «remise en question de leur éducation» que plutôt les quelques VG qui auraient ce sentiment de rejet parce que eux-mêmes se sont de facto mis dans une sorte de carcan! (D'où l'apparition des flexitariens pour calmer le jeu! Bien que tu n'aies pas l'air de vouloir adhérer à cette idée, qui permette justement une vraie liberté de choix! Mais c'est TA liberté de choix! :cheesy: )

Je te signales au passage que c'est précisément en raison de cette dimension culturelle, que sur ce point je n'ai pas la même opinion que toi, en disant depuis toujours que ce n'est pas un problème simple à gérer, il est réjouissant que ce soit toi-même qui mette en avant cette dimension là, mais je doute que par cette contorsion tu serves vraiment la notion de «libre choix»!

D'où toutes les embûches pour que les «hommes deviennent plus sages» de façon auto-déterminée! (Comment cela pourrait-il en être autrement?) Je pourrais en faire une dizaine de pages, mais je penses inutile d'en dire plus... Là tu te fourvoies amha. Et j'espère bien que tu vas le reconnaître, parce que si tu saucissonnes pour répondre à côté de la plaque, chacun en tirera les conclusions (sur ce cas précis).

janic a écrit :
Obamot a écrit :Il y a en effet des choses qu'interdisent certains choix, que la puissance de la logique ne suffit pas à faire considérer comme si évidents sur le ressentit de ce qui est: «Permis» VS «Interdit» et même «Pardonné» (si on admet que certains excès le soient et d'autres non...).
Ce n'est pas aussi simple à gérer, ni à admettre...

Comme ?

Comme les ados de ces parents VG qui se retrouvent au Mac Do (exemple que tu prenais toi-même il y a peu...)
Mais c'est non exhaustif (et eu égard à ce qui précède, ou non).
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