Détestée plus souvent qu'adulée: Margaret Thatcher n'est plus.
La doctrine ultra-libérale appelée le «thatchérisme», lui survivra-t-elle?
En tout cas, force est de constater qu'elle aura marqué son époque dans la douleur!
Le Monde a écrit :A Belfast, dans le bloc H de la prison de Maze, les détenus républicains irlandais entament une grève de la faim pour obtenir de Londres le statut de prisonnier politique. Margaret Thatcher ne cède pas. Bobby Sands meurt, le premier, le 5 mai 1981 ; neuf de ses camarades suivront. Les grévistes survivants garderont à l'oreille, toute leur vie, les bruits du supplice : les familles qui sanglotent, le grincement du chariot qui emporte un cadavre, les grilles qui claquent.
La grève prend fin après 172 jours. "Il était possible d'admirer le courage de Sands et des grévistes de la faim qui sont morts, mais pas de sympathiser avec leur cause meurtrière", concèdera-t-elle dans ses Mémoires.
Voici le type de propos révoltant qu'elle a tenu tout au long de sa carrière!
Véritable ambassadrice du complexe militaro-chimico-industriel (elle-même chimiste) elle aura soutenu les intérêts de l'ultra-libéralisme jusqu'au bout (alors qu'elle était d'origine pourtant modeste en tant que fille d'un petit épicier).
Elle devra son surnom de "Dame de fer" à cause de sa grande intransigeance!
Pourtant, même si on ne parlait plus guère d'elle ces dernières années, du fait qu'elle perdait la raison, force est de constater que suite à la crise financière, une certaine forme de thatchèrisme s'impose de nouveau, et cette fois à l'Europe entièrel
Totalement oubliée la responsabilité des banques via la spéculation financière!
Le paradoxe de l'histoire, est que si Thatcher est devenue premier ministre de la Grande-Bretagne en 1979, c'est dû à l'échec des travaillistes qui avaient amené l'Angleterre au bord du gouffre, nécessitant 3 prêts du FMI comme n'importe quel pays sous-développé!
Et après...?
La rigueur est de mise dans toute l'Europe! «C'est lorsque le sang coule dans les rues que l'on fait du profit», dit-on dans les places boursières! Alors que paradoxalement les gouvernants avaient pourtant déclaré à qui voulait l'entendre, que la rigueur serait "contre-productive" pour la croissance.
Ne sachant plus à quel saint se vouer, autant la droite que la gauche, n'ont plus qu'une seule théorie en bouche: la compétitivité!
Je crois bien que même Thatcher n'aurait pas osé ce concept là!
Pourquoi l'ultra-libéralisme (qui débouchera sur le concept de «globalisation») n'a-t-il pas mieux résolu les crises à long terme que le socialisme? Pourquoi le monde va-t-il de plus en plus mal, alors que nous n'avons jamais produit autant de "richesses", grâce aux robots et aux efforts collectifs? Pourquoi plus personne n'arrive convenablement à joindre les deux bouts (ni médecins, ni garagistes, ni avocats, ni.... employés de commerce dans les banques, ni personne!) Pourquoi encore et toujours autant de drames sociaux après la fermeture d'entreprises? Où va l'argent et qui le détient vraiment?
Le thatcherisme a-t-il définitivement enterré le socialisme avec lui?
Bref, pourquoi le monde marche-t-il sur la tête, et quoi d'autre après...?