"La Structure des Révolutions Scientifiques"
Greenwin sur e-cat world a cité les travaux de Thomas Kuhn et notament son oeuvre maitresse : "La Structure des Révolutions Scientifiques"
sur le site du CNAM une fiche de lecture résume très bien son point de vue, et le parallèle avec la situation aberrante du domaine de la Fusion Froide est absolument évident.
http://www.cnam.fr/servlet/com.univ....=1295877018064
C'est lui qui a popularisé l'expression de "changement de paradigme".
Sa vision est que la science avance par progrès interrompus par des ruptures idéologiques, les "changement de paradigmes".
A ce moment la science normale, en tant que communauté et en tant que corpus de pratiques et de connaissance, se voit défiée par des anomalies qu'elle ne peut résoudre.
Elle les rejette et les ignore.
Puis certains essayent les expliquer dans le cadre existant, et échouent.
Là un nouveau paradigme, hérétique, est proposé qui résout l'anomalie
La communauté scientifique installée rejette cette explication, la ridiculise
Finalement le nouveau paradigme est accepté parce qu'il explique mieux les choses.
Quand on lis la critique on comprend que:
le nouveau paradigme ne convaincra pas simplement parce que l'ancien ne marche pas. Ce nouveau paradigme doit proposer une vision complète et cohérente du monde, qui fonctionne bien mieux que le précedent. C'est là ou les résultats expérimentaux sans explications théoriques crédibles ne peuvent convaincre... et ce contrairement à la mythologie de la méthode scientifiques qui affirme que les faits devraient primer sur les théories... vision de bisounours de la science.
Il est clairement dis ainsi que l'on ne peut pas gagner contre le vieux paradigme avec des preuves. La science installée choisis les faits qui l'arrange, et rejette ceux qui la dérange. Au final les deux paradigmes son incomparables (au sens algébrique) car chacun choisis ses critères qui l'arrange. J'ai ainsi vu avec quelle mauvaise fois on a exigé un reproductibilité à la fusion froide, alors que les hypothèses d'artifact de mesure n'étaient même pas vérifiés. dans un monde scientifique de bisounours, un fait reproduit 2 ou 3 fois est la preuve d'une anomalie, et annule tout résultat négatif. Il ne s'agis pas d'un concours de preuves, mais d'un dialogue de sourd, ou la puissance politique importe plus que les preuves.
Le nouveau paradigme ne peut être accepté que s'il offre un avantage énormes a ses tenants, s'il fonctionne bien mieux que le précédent On comprend que pour la fusion froide, tant que les applications industrielles ne paraissaient pas possibles, les preuves n'avaient aucun intérêt et aucune chance de convaincre.
Il apparaît (et tout ceux qui connaissent la communauté scientifique de l'intérieur et n'y ont pas perdu leur âme, le savent) que les débats scientifiques sont très loin d'être des débats sur les preuves, mais sont des batailles humaines, de pouvoir, des combats politiques et idéologiques, avec à la clé des enjeux bien prosaïques de pouvoir, d'argent, d'ego. C'est là ou je fait le lien avec la théorie de Roland Benabou sur la "mutual assured delusion", "l'illusion collectivement assurée".
si ce n'est le livre, la critique est à lire.
Cela complète bien les oeuvres de Nassim Nicholas Taleb sur les cygnes noirs, et les articles de Roaldn benabou.
Aujourd'hui 07h 44 rien de neuf mais bon un peu de lecture ne fait pas de mal.
Heureusement que Galilée n’a pas suivi le consensus de son époque, car la terre n’aurait pas tourné !" (Claude Allégre) je n'aime pas Allègre mais c'est pas mal.