par Did67 » 11/07/13, 22:52
Allez, je mets tout car c'est intéressant !!!
Par DOMINIQUE ALBERTINI
Entre aujourd’hui et l’été 2014, la facture électrique des particuliers devrait s’alourdir de quelque 10%, un rythme très supérieur à celui des dernières années. Et cette tendance devrait se poursuivre, le régulateur de l’énergie dénonçant l’écart entre l’évolution des coûts d’EDF et celle du tarif réglementé.
Quelles sont les prochaines augmentations de l'électricité?
Le gouvernement a annoncé le 9 juillet que les tarifs réglementés de l’électricité allaient augmenter de 5% le 1er août prochain, et à nouveau de 5% le 1er août 2014, soit 10,25% d’augmentation sur un an. C’est la plus forte hausse des tarifs depuis dix ans. Entre aujourd'hui et l'été prochain, la facture moyenne des ménages va augmenter de 70 à 100 euros environ, même si le gouvernement a promis une baisse pour les abonnements de faible puissance. Ces rentrées supplémentaires font le bonheur d'EDF, dont le cours de Bourse a flambé de 9,26% mardi.
Qu'est-ce que le tarif réglementé?
Fixé chaque année par l'Etat après avis de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), et proposé uniquement par le fournisseur historique EDF, ce tarif concerne la quasi-totalité des consommateurs – 93% des sites résidentiels au 31 mars 2013, selon la CRE. Depuis la libéralisation du marché de l'énergie, le 1er juillet 2007, les particuliers peuvent pourtant choisir entre EDF et des fournisseurs privés, comme Poweo ou GDF-Suez. Ces derniers proposent des contrats à un prix de marché, fixé par eux, mais sans grande réussite pour l'instant. En cause le manque d'information des consommateurs, mais aussi une trop faible différenciation par le coût : pour les particuliers, l'offre de marché la moins chère n'est inférieure que de 4% au tarif réglementé, notamment en raison de la forte part des taxes dans le prix du courant.
Pourquoi ces hausses ?
Selon la CRE, cependant, le tarif réglementé doit être fixé de manière à «couvrir les coûts de production d’électricité, de commercialisation et d’acheminement jusqu’aux sites de consommation». Or, début juin, l’institution a constaté un écart de près de 1,5 milliard d’euros ente les coûts et les tarifs réglementés adoptés en 2012, «dû en partie à une hausse des tarifs inférieure à ce qui était nécessaire». Elle a donc recommandé pour 2013 une hausse de 7,6% en guise de rattrapage, et une autre de 6,8% à 9,6% pour compenser les hausses de coûts à venir. Sur la période 2013-2017, c'est même une hausse de 30% qui est jugée nécessaire par l'institution.
En effet, plusieurs postes de dépense d'EDF ont connu une hausse notable au cours des six dernières années. Les coûts variables (achats de combustibles et d’électricité) ont ainsi augmenté de 5,1%, comme les coûts fixes (personnel et maintenance). Quant aux dépenses commerciales, elles se sont alourdies de 6,3%, en raison notamment de «l’évolution du coût du personnel affecté à l’activité commercial». Enfin, des «charges de capital» comprenant, entre autres, les nouvelles normes de sécurité nucléaire, sont en hausse de 2,9%.
Le dernier mot revient cependant au gouvernement, pour lequel l'exercice est forcément délicat. Depuis 2003, les augmentations ont toujours été relativement modestes, comprises entre 1,1% et 3,3%. En 2012 encore, Jean-Marc Ayrault avait décidé d'une hausse juste égale à l'inflation, soit 2%. En dépit de l'avis défavorable de la CRE, qui préconisait une hausse de 5,7% pour le tarif bleu (particuliers et petits professionnels). Conscient des besoins d'EDF, le gouvernement a accéléré la hausse pour 2013 et 2014. Du côté de la CRE, on ne commente pas pour l’instant les chiffres annoncés. En tout état de cause, l’augmentation pour 2013 devrait être inférieure aux demandes de l'institution – reste à voir les détails du projet, où pourraient figurer des engagements pour 2015.
Le courant va-t-il continuer à augmenter après 2014?
Le gouvernement a démenti mercredi avoir décidé d’une hausse de 5% du tarif réglementé de l’électricité en 2015. La mesure figure pourtant sur un projet d’arrêté cité par l’AFP et le Figaro. Selon une source gouvernementale citée par le quotidient d’opposition, ce serait un «cafouillage» de l’administration. Les hausses prévues sont cependant nettement plus élevées que la tendance des dernières années, et cette accélération devrait se poursuivre.
En 2016 et au-delà, c'est en effet la CRE elle-même qui fixera l'évolution du «tarif bleu». Moins contrainte politiquement que le gouvernement, elle ne devrait pas reculer devant des augmentations encore supérieures. A plus long terme, c'est l'existence même du tarif réglementé, si critiqué par les concurrents privés d'EDF, qui pourrait être remise en question. Pour le gaz, l'Autorité de la concurrence a déjà prôné sa disparition progressive, et le gouvernement devrait le limiter aux particuliers d'ici 2016.
Euh, ce n'est pas Le Monde que je viens de citer deux posts plus haut.
Allez, je souhaite du plaisir aux fans des PAC !!!
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