Petite analyse: http://teleobs.nouvelobs.com/la-selecti ... iande.html
L'adieu au steak: 4 mensonges sur la viande
Pas de doute, les consommateurs adorent la viande. L'Europe en produit plus de 45 millions de tonnes par an et la consommation mondiale a été multipliée par cinq en cinquante ans. Le steak est symbole de force, de gastronomie, de nature. En France, il n'est pas de bonne table sans pièce de boeuf. Et, de part et d'autre du Rhin, les publicités font rimer vaches et pâturages. Mais si tout cela n'était que tromperie ? C'est ce que montre le documentaire de Jutta Pinzler, qui décrit l'envers du décor, voix off de Nathalie Baye à l'appui.
Premier mensonge : le plein air. En réalité, les 70 kilos de viande qu'un Français mange chaque année sont issus pour une grande part d'élevages industriels, dans lesquels les animaux ne voient quasiment pas le jour. Exemple : ces 38 000 poulets d'une exploitation allemande, gavés d'antibiotiques dès la naissance. Par pure prévention. Avec pour conséquence l'apparition de germes résistants, qui seraient responsables de plus de 15 000 morts par an.
Deuxième mensonge : la viande est bonne pour la santé. Alors même qu'on la sait responsable de surpoids, de maladies cardiovasculaires, de cancers. En Chine, ces maladies ont connu une forte augmentation depuis que la viande rouge s'est imposée à table. "Dans les vingt prochaines années, 21 millions de Chinois seront atteints de maladies cardiovasculaires, prévient un médecin. Elles pourraient être fatales pour un tiers d'entre eux."
Troisième mensonge : le bien-être des animaux. Il suffit de visiter, au Danemark, une ferme d'engraissement de Danish Crown, deuxième producteur de porcs au monde. Des cochons serrés sous les néons, des truies en cage huit mois par an, dopées aux hormones...
Le quatrième mensonge, enfin, concerne les populations rurales latino-américaines confrontées à l'explosion des cultures de fourrage à destination des exploitations européennes. Et aux pesticides, responsables de maladies et de malformations. Pourquoi ces situations dramatiques ? "C'est le marché qui décide", tranche Roger Waite au sein de la Commission européenne. Des propos qui sonnent comme des insultes à la dignité humaine.