L'emmerdeuse: une vie de Cochon (Infrarouge)

Consommation et alimentation durables et responsables, trucs et astuces au quotidien pour réduire ses consommations d'énergie et d'eau, ses déchets...Mieux manger: préparations et recettes, trouver des aliments sains, de saison et locaux, informations sur la conservation alimentaire...
Christophe
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L'emmerdeuse: une vie de Cochon (Infrarouge)




par Christophe » 13/11/13, 18:26

Après s'être "attaqué" à Coca Cola (voir la polémique qui a suivi) l'emmerdeuse s'en prend à la viande industrielle de porc...

Diffusé hier soir sur France2 Infrarouge: http://www.france2.fr/emissions/infraro ... 013_148769

Une vie de cochon

Après le Coca-Cola, Olivia Mokiejewski s'est intéressée à une autre recette incontournable de l'alimentation française, le «jambon-beurre». Deux millions de ces sandwichs se vendent chaque jour dans l'Hexagone. L'une de ses composantes, le fameux jambon blanc, fait d'ailleurs partie des dix produits les plus
vendus de la grande distribution. Mais derrière l'image que vend l'industrie, celle d'un produit simple et sain, le cochon n'apparaît presque jamais. Olivia Mokiejewski a suivi le parcours de ces bêtes roses, de l'élevage jusqu'à l'assiette, pour tenter de comprendre, grâce aux témoignages de certains acteurs du secteur, ce que cache une des filières les plus opaques et les plus discrètes de l'industrie agro-alimentaire, de surcroît touchée par une grave crise.


A revoir ici: http://www.france2.fr/emissions/infraro ... 013_148769 ou sur pluzz pour ceux qui peuvent...
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janic
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r




par janic » 14/11/13, 07:49

ce qui frappe (ici comme ailleurs) c'est l'endurcissement vis à vis de la mort (d'autrui) avec l'autojustification qui l'accompagne, mais aussi et surtoutpire la relation affective qui s'installe vis à vis du futur sacrifié comme l'éleveuse de porc à l'ancienne. Inconscience ou hypocrisie? Un sage disait que tant qu'il y aura des abattoirs il y aura toujours des Treblinka
Auschwitz
Bergen-Belsen
Buchenwald
Mittelbau Dora
Chelmno
Dachau
Maidanek
Mauthausen où jusqu'à 18.000 personnes étaient "abattues" chaque jour! :cry:
Arté Mardi 12: shoa 1/2,2/2.
Or les abattoirs n'existeraient pas s'il n'y avait pas de demande, il n'y aurait pas de demande si la viande n'était pas un symbole de réussite sociale et si la publicité ne déviait pas le sens profond de la mort. Mais le commerce de la mort est un secteur économique juteux à tous points de vue et dont profite toute la société, de l'alimentaire aux soins, à l'agrochimie, aux cancers et autres joyeusetés.
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Re: r




par sen-no-sen » 14/11/13, 11:25

janic a écrit :
Or les abattoirs n'existeraient pas s'il n'y avait pas de demande, il n'y aurait pas de demande si la viande n'était pas un symbole de réussite sociale et si la publicité ne déviait pas le sens profond de la mort.


Cela fait bien longtemps qu'en France, la viande à passer le stade de la symbologie sociale.
A l'heure d'aujourd'hui,la viande fait partie d'une "normalité",d’où l'immense difficulté à faire changer les mentalités...et à ne pas passer pour un anormal lorsqu'il est question de végétarisme.

Paradoxalement cette généralisation de la consommation de viande se traduit par une diminution très net du nombre de boucherie de qualité:

Depuis plusieurs années, le secteur de la boucherie traditionnelle est en difficulté. Malgré un effet prix positif (hausse continue des prix de la viande), le chiffre d’affaires du secteur stagne en valeur.

Deux facteurs principaux pèsent sur le secteur :

- le fléchissement de la consommation en viande lié à la baisse du pouvoir d’achat des ménages et aux crises sanitaires successives,


- la concurrence des GSA (grandes surfaces alimentaires) qui pénalise l’activité des professionnels. Majoritaires dans les ventes de produits alimentaires (2/3 des parts de marché), ces dernières disposent de nombreux atouts (petits prix, largeur de l’offre, gain de temps, mise en scène de l’offre…) et répondent à l’évolution des modes de consommation en faveur de produits plus pratiques et rapides à préparer (produits désossés, viandes précuites à consommer à froid…).


http://www.jesuisentrepreneur.fr/-boucherie-.html
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par janic » 14/11/13, 13:27

Cela fait bien longtemps qu'en France, la viande à passer le stade de la symbologie sociale.

Oh que non ! Elle est simplement moins mise en avant et justifiée par l’argument de l’apport en protéines « nobles » (ce que le consommateur moyen ne sait pas ce que cela signifie d’ailleurs). Ce symbolisme réapparait lorsque les personnes sont en difficultés financières et qui s ‘exprime par le : « je n’ai plus les moyens de m’acheter de la viande » mettant en rapport moyen et produit. Pas un seul ne dit : « du moment que je peux m’acheter de quoi me nourrir, peu importe si c’est de la viande ou des légumes ou des fruits ».
A l'heure d'aujourd'hui, la viande fait partie d'une "normalité",d’où l'immense difficulté à faire changer les mentalités...et à ne pas passer pour un anormal lorsqu'il est question de végétarisme.

Certes ! Mais c'est comme l’automobile, le smartphone ou l’électricité nucléaire et comme toute remise en question cela fait partie d’un travail intérieur auquel tous ne se livrent pas pour autant, ou plutôt chacun remet en question la partie qui le sensibilise le plus.
Paradoxalement cette généralisation de la consommation de viande se traduit par une diminution très net du nombre de boucherie de qualité:

Comme pour tous produits industriels ! C’est la même chose pour la boulangerie où rares sont les vrais boulangers à l’ancienne avec farine de qualité fraichement moulue, complète et « poussée » au vrai levain sans adjonction de levure empêchant une bonne assimilation du produit et favorisant en plus les maladies cardiovasculaires. C’est donc à chaque fois le même scénario : soit fabriquer à bas prix des produits industriels pour que le maximum d’acheteurs puissent se fournir ; ou bien des produits de qualité supérieure et donc accessibles à un moins grand nombre d’individus (non à cause du prix mais de sa plus grande rareté !)
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par sen-no-sen » 14/11/13, 18:11

janic a écrit :[
Ce symbolisme réapparait lorsque les personnes sont en difficultés financières et qui s ‘exprime par le : « je n’ai plus les moyens de m’acheter de la viande » mettant en rapport moyen et produit.


A 1,70€ les quatre tranches de jambon,je ne pense pas que l’argument économique soit devenu sérieux pour se priver de viandes...


Comme pour tous produits industriels ! C’est la même chose pour la boulangerie où rares sont les vrais boulangers à l’ancienne avec farine de qualité fraichement moulue, complète et « poussée » au vrai levain sans adjonction de levure empêchant une bonne assimilation du produit et favorisant en plus les maladies cardiovasculaires.


Cette une conséquence directe de l'industrialisation alimentaire,plus on submerge le marché d'un produit, et plus cela nuit à sa qualité.
Le paradoxe,c'est que le retour du végétarisme serait une bonne nouvelle pour les boucheries de traditions!
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par janic » 14/11/13, 19:29

Le paradoxe,c'est que le retour du végétarisme serait une bonne nouvelle pour les boucheries de traditions!
j'en doute! D'une part parce que les vrais végétariens, par choix, sont très peu nombreux (le chiffre de 2% indiqué est largement surestimé) et souvent sont considérés comme VG ce qui est appelé flexitarien, c'est à dire à dominante VG, mais pas intégralement, ni en permanence. Ensuite si c'est par obligation (augmentation de la population, difficulté d'assurer la quantité d'eau nécessaire pour les aliments destinés aux animaux,etc...) cela n'augmentera pas la qualité, mais simplement la limitation des productions qui resteront industrielles mais avec les prix qui flamberont. (rapport offre/demande et non plus l'inverse)
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par Christophe » 15/11/13, 11:26

sen-no-sen a écrit :A 1,70€ les quatre tranches de jambon,je ne pense pas que l’argument économique soit devenu sérieux pour se priver de viandes...


Soit combien le kg??? Tu trouves cela bon marché toi?
Moi pas! Ah tu veux peut être dire que parce que c'est proposé à ce prix c'est que cela se vend...

Bon y a de l'espoir (un peu) chez les cochons : http://www.rue89.com/2013/11/11/chez-he ... bio-247376

Chez Henri, Breton heureux au milieu de ses 120 cochons bio

Ancien du Larzac et de Plogoff, l’éleveur dénonce depuis longtemps une agriculture productiviste dans l’impasse. Mais comprend la colère des Bonnets rouges.

D’abord, il y a une odeur. Celle du porc en saucisses, en pâtés, en boudins, en chorizos. Un bouquet sec et dense. Rien à voir avec le fumet suspect du rayon charcuterie. Ici, tu sens qu’il y avait une bête avant. Que ça couinait, grognait, vivait. Que ce n’est pas de la barbaque pleine d’abcès.

Ensuite, il y a Henri. La cinquantaine tassée, vingt ans de bio, des souvenirs du Larzac et une dent contre le « toujours plus, toujours plus grand » de l’agriculture bretonne. Henri qui sort de son « laboratoire » où pendouillent saucissons et jambons. Henri qui câline ses porcelets. Henri, très fier que ses cochons aient des queues.

« Ils croient qu’ils doivent nourrir la planète »

(...)
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par sen-no-sen » 15/11/13, 12:02

Christophe a écrit :
sen-no-sen a écrit :A 1,70€ les quatre tranches de jambon,je ne pense pas que l’argument économique soit devenu sérieux pour se priver de viandes...


Tu trouves cela bon marché toi?
Moi pas! Ah tu veux peut être dire que parce que c'est proposé à ce prix c'est que cela se vend...



Oui c'est relativement bon marché!....malheureusement!
Combien coute un paquet de gâteaux du même poids?






Bon y a de l'espoir (un peu) chez les cochons


De l'espoir pour l'éleveur mais pour pour les cochons!
Ces derniers finiront comme les autres...à l'abattoir! :cry:
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par janic » 15/11/13, 12:59

De l'espoir pour l'éleveur mais pour pour les cochons!
Ces derniers finiront comme les autres...à l'abattoir!

Tout à fait !Et les éleveurs, bio ou pas, diront qu’il faut bien vivre…sur la mort d’autrui ! Ainsi ce discours accompagné d’une fausse empathie pour l’animal :
Ici, tu sens qu’il y avait une bête avant. Que ça couinait, grognait, vivait.
Henri qui câline ses porcelets. Henri, très fier que ses cochons aient des queues.

Il « caline » pour les conduire, confiants, à l’abattoir En clair, je tue par amour !? :evil: . Qu’en dirait-on si au lieu de cochons, de poulets, il s’agissait de chats, de chiens ? Inconscience ou hypocrisie ? :cry: :cry:
Ainsi que dit le dicton: "il n'est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir"

Combien coute un paquet de gâteaux du même poids?

ces deux éléments ne peuvent être comparés dans la mesure où la viande est considérée comme répondant à un besoin fondamental alors que les gateaux n'en font pas partie (ceci ne justifiant nullement celà pour autant!)
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par Christophe » 15/11/13, 13:24

sen-no-sen a écrit :Combien coute un paquet de gâteaux du même poids?


Aucune idée...ça dépend de l'épaisseur de tes tranches lol...mais du jambon cuit "reconstitué" à plus de 15€/kg n'est pas rare et c'est une honte!
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