Vous êtes libre...mais finalement pas vraiment!

[elephant]

Sen no sen a dit:

Un des paradoxes de notre époque est que notre société technologique offre de plus en plus de possibilités mais elle réduit notre liberté d'action au minimum en orientant délibérément nos choix.
Le concept de smart city en est la démonstration,tout est sous contrôle,les choix du consommateurs sont illusoire car prédéterminé par le marketing et implanté à sont insu par la publicité.

Oui et non: tu peux quand même choisir de ne pas y adhérer.

[Ahmed]

Ce que tu dis, Eléphant est vrai superficiellement, cependant tout n'est pas si simple.
Comme je l'évoquais récemment, la sophistication des dispositifs techniques en perpétuelle changement rend caduques nos savoirs et nous rend de plus en plus dépendants de ceux qui maîtrisent (plus ou moins) ces artifices.
Dans ton métier, tu disposes de nouveaux produits dont l'usage est plus facile, plus rapide et qui supplantent d'anciens procédés; en contrepartie, et comme le mouvement est général, tu ne peux plus faire machine arrière et dépends désormais de tout l'arrière-plan commercial dont relèvent ces produits. Plus la sophistication et la multiplication des produits s'accentue, plus tu te transforme en simple applicateur de ces produits. C'est ce qui est arrivé de façon caricaturale aux paysans lorsqu'ils furent contraints de se transformer en agriculteurs, puis en exploitants agricoles...

Autre exemple banal: à l'apparition du téléphone portable, une nouvelle possibilité de communication externe s'ajoutais aux traditionnelles cabines téléphoniques, puis le succès du premier condamna rapidement les secondes...

En même temps, mais de façon plus insidieuse, cette évolution secrète une modification psychique progressive, directement liée au mode de fonctionnement des objets techniques: leur logique se fait peu à peu nôtre.
Le danger de la technique est avant tout politique: prolétarisation...