L'ouverture à la concurrence des lignes de bus nationales va entraîner la création de nouvelles dessertes. Bordeaux sera par exemple reliée à Lyon
Parmi les mesures qui composent la loi Macron : la création de lignes d'autocar pour favoriser les déplacements intérieurs. Un projet présenté en octobre par le ministre de l'Economie. Une annonce quelque peu maladroite puisque Emmanuel Macron avait évoqué un texte pour "les pauvres qui ne peuvent pas voyager".
Depuis lundi, les députés examinent ce projet de loi et ses 200 articles. 15 jours de débats à l'Assemblée qui doivent aussi permettre de statuer sur les 3000 amendements déposés. Mardi, le volet sur les autocars a été adopté, ce qui permet de rendre la législation plus flexible et va encourager le développement de nouvelles lignes. Un Bordeaux-Lyon devrait ainsi voir le jour.
BFMTV rappelle qu'aujourd'hui, "deux types de liaisons coexistent. Les premières assurent la correspondance entre des gares de la SNCF et des villes situées à proximité. On en recense 371. Les secondes sont des liaisons traversant l'Hexagone, assurées par des compagnies qui en profitent pour accueillir des passagers." Cette loi est bien perçue par les acteurs du secteur, notamment Transdev, via sa filiale Eurolines, qui prévoyait en décembre un lancement "de façon massive" des lignes d'autocar en France. Il fallait pour cela attendre l'aval des autorités, c'est désormais chose faire.
http://www.sudouest.fr/2015/01/29/la-carte-du-futur-reseau-francais-d-autocars-apres-la-loi-macron-1813577-4755.php
Le gouvernement n'ayant désormais plus de limite en matière de mauvaise idées,il n'en fallait pas plus à Emmanuel Macron pour nous pondre une nouvelle loi libérale.
Le principe est simple:des sociétés de transports privée vont pouvoir désormais concurrencer la SNCF,qui, étant déjà on ne peut plus en mauvais point ses dernières années n'aura d'autre choix que de s'aligner sur les tarifs de la concurrence moyennant des suppressions d'emplois.
Autre avancé notoire:le temps.
Là ou il fallait 2h pour faire un Paris/lyon il en faut désormais 6 en autocars(j'ai essayé plusieurs fois l'ID bus),c'est beau le progrès!
L'argument est on ne peut plus altruiste:permettre aux "pauvre" de voyager "pas cher".
Ex:Un aller Paris Bercy/Lyon Perrache c'est entre 29 et 39 euros et 6 heures de routes,pas cher?
Si les autocars on toutes leurs place dans le cadre de la multi-modalité,(et au combien!),il est complétement stupide de développer ce type de ligne sur des distances supérieurs à 100km...
On retrouve avec ce type de mesure le principe de boucle retro-active de destruction de l'emploi:le chômage augmente, alors on libéralise le marché pour permettre au "pauvre de voyager",de fait on fragilise une entrepris comme la SNCF...on supprime des poste à la SNCF,ce qui fait du chômage,donc plus de pauvre,alors on accélère les mesures ultra-libérale pour permettre aux "pauvres de voyager",ce qui détruit encore plus d'emplois etc...etc...la logique est infernale.
On supprime des postes ou l'on peut faire carrière et on les remplaces par des jobs mal payés et "flexible" occupé,directive Bolkestein oblige par des travailleurs pauvres d'autres pays (ça la loi Macron ne s'en vante pas...) et ainsi de suite jusqu’à l'effondrement...
La SNCF pourrait supprimer 10 000 emplois d’ici à 2020La réforme ferroviaire accélérera les suppressions de postes au sein de la SNCF. Au moins 10 000 équivalents temps plein pourraient disparaître sur les 150 000 emplois que compte aujourd’hui la compagnie nationale. C’est la conclusion la plus forte d’un rapport d’expertise réalisé par le cabinet Degest pour le compte du comité central d’entreprise de la SNCF, publié jeudi 26 février.
Même si la réforme ferroviaire a été votée en août 2014, les élus du comité central d’entreprise, et notamment la CGT qui le dirige, ne désarment pas. Ils ont combattu la réforme dans un premier temps en faisant grève en juin 2014. Désormais, ils comptent poursuivre la bataille en interne… Une sorte de seconde manche.
L’un des objectifs de la réforme est de stabiliser la dette du système ferroviaire, qui dérive aujourd’hui de 3 milliards d’euros par an. Pour ce faire, le groupe s’est engagé à réduire par ses propres moyens de 1,5 milliard d’euros ses coûts. Par ailleurs, l’arrêt du développement des lignes à grande vitesse, qui coûteront jusqu’à 2016 1,5 milliards d’euros du déficit annuel, permettra de réduire d’autant la dérive de la dette.
SNCF Mobilité, SNCF Réseau et la SNCF (qui coiffe les deux autres entités) sont censés chacun économiser 500 millions par an. Pour SNCF Mobilité, cela va se traduire par la perte de 10 000 postes, après avoir déjà supprimé 25 000 sur la période 2003-2013. Pour Arnaud Eymery, du cabinet Degest, « le nombre de suppressions de postes va passer de 1 100 équivalents temps plein (ETP) par an à 1 400 ETP par an d’ici 2020 »…
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La fermeture de 7 500 km de voies
Le réseau, estime le cabinet Degest, pourrait être réduit d’au moins un quart en passant de 30 000 km de voies actuelles à moins de 23 000 km à moyen terme. En termes d’économies, la fermeture de 7 500 km de voies permettrait l’économie de 230 millions d’euros par an, via la suppression de 3454 emplois, selon un scenario présenté en 2009 par Réseau ferré de France. Et si les pouvoirs publics décidaient d’arrêter 15 000 km de voies, la SNCF ferait 1,1 milliard d’euros d’économies.
Demain tous chômeurs?
