par Did67 » 17/06/15, 09:32
Je suis du même avis, à une nuance près : les gros tas de gazon qui fermentent "méthanisent" bien en partie, car il se forme une couche assez imperméable en surface par tassement, et une zone "anaérobie" en-dessous...
Donc là, outre le bilan CO², se rajoute l'impact en matière d' "effet serre" [réchauffement climatique], qu'on mesure généralement en équivalent CO²...
Donc, oui, une pelouse tondue ras ou fauchée une fois par an, en équilibre en quelque sorte, c'est neutre en première approximation.
Dans le détail, en réalité, il y a sous la pelouse, un processus d'humification (production d'humus), qui est une séquestration de C à une échelle de temps humaine (l'humus lu-même se décompose, mais très très lentement ; quand un sol passe d'un état stable pauvre en humus à un état stable riche en humus, il stocke du C.
C'est plus important si on fauche du "vieux foin", plus cellulosique. Le jeune gazon, plus fermentescible, donne quasiment pas d'humus...
A l'échelle de l'agriculture française, les quantités en jeux sont énormes (mais en ce moment, l'agriculture "minérale et à énergie fossile - engrais minéraux, labour au tracteur..." a tendance à appauvrir les sols en humus, donc on déstocke !).
ET en effet, les tontes de gazon sont méthanisables... On récupère alors l'énergie solaire captée par le gazon. Le bilan C est neutre (à l'énergie grise près).
0 x