par Did67 » 27/02/16, 09:20
Dans le domaine agricole, il exsite pas mal de "grosses coopératives" (Yoplait par ex, est la marque de SODIMA, une marque coopérative). Qui sont toujours, juridiquement, des coopératives. Un homme, une voix. Et tout et tout. Que ce soit dans le lait ou la viande.
Le problème, hélas, c'est qu'une fois devenu des "grosses unités", elles sont soumises aux lois du marché, comme l'industriel privé juste à coté. Même technologies. Même marché final (les centrales d'achat), donc même prix de vente... Donc même prix d'achat à l'agriculteur.
Il y a là de quoi méditer une antienne d'éconologie : ces "méchants capitalistes" qui seraient la cause de tout le mal. C'est à l'évidence un peu court. C'est un système, une société où chacun préfère acheter des chinoiseries plutôt que de payer la bonne nourriture au juste prix.
Ces "technostructures" échappent à la démocratie, qui existe (une AG chaque année) mais qui devient toute théorique. Les coopérateurs votent masivement les décisions que leur soumet la "direction"... Il ya là un petit coté soviétique. Et on pourrait creuser pourquoi !
Et c'est ainsi qu'on a vu, dans les années 80, durant les premières violentes grève du lait, des coopérateurs s'en prendre à ... leur coopérative et les occuper !
Un des gros "players" sur le marché du porc en Bretagne est, à coté de Charal, une coopérative de transformation bretonne. Qui spécule les prix du porc à ... la baisse. S'ils achètent plus cher, ils ne vendent plus leurs produits !
Les coopératives n'ont qu'un avantage : le bénéfice est redistribué. Quand il y en a !
Mais on voit bien que cela représente au mieux, à productivité égale, quelques %. Pas de quoi résoudre la "crise".
Et en fait, les bénéfices passent généralement dans quelques "pertes" : là où un industriel privé ne collectera pas tel agriculteur situé à l'écart, ou tel petit agriculteur ayant des volumes faibles, la coopérative le fera. Et cela errode les 3 % de marge...
Aujourd'hui, on assiste à une renaissance de l'esprit coopératif dans de petites structures de proximité, tel des magasins collectifs où un groupe de producteur fait de la vente directe, sans avoir à être tous immobilisés toute la journée. Ce que plus haut, j'ai appelé des marchés de niche (pour l'instant). Là, c'est tout à fait autre chose : si on récupère les marges de tous les intermédiaires, là, on change la donne !
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