Le directeur de la Banque centrale européenne, l'Italie Mario Draghi, a annoncé plusieurs mesures pour lutter contre la faible inflation et inciter les banques à accorder davantage de crédit.
"Grosse artillerie", "bazooka monétaire", ou encore "la BCE frappe fort". Les titres de la presse et du Web ne manquent pas de superlatifs pour évoquer la série de mesures qui visent à lutter contre l'inflation trop faible et relancer la croissance. Annoncées jeudi 10 mars par le directeur de la banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, elles ont fait l'effet d'un életrochoc.
L'Italien avait promis, en décembre, de "procéder à un examen complet de l’orientation monétaire" de la BCE en mars, et il n'a pas manqué ce rendez-vous. Sa mesure la plus emblématique a été de baisser le principal taux directeur, celui du refinancement des banques, à 0 % pour la première fois dans l'histoire de l'institution monétaire. En d'autres termes, les institutions financières n'ont pas à rembourser d'intérêts. Par ailleurs, la BCE a aussi procédé à une diminution de ses deux autres grands taux.
Petite révolution
Mario Draghi a, ensuite, annoncé que la Banque centrale européenne allait augmenter son programme de rachats mensuels de dettes qui passe de 60 milliards à 80 milliards d'euros par mois. Petite révolution : l'institution ne se limitera plus, à partir d'avril, aux dettes émises par les États, elle pourra aussi acquérir des titres émis par des entreprises jugées de "bonnes qualités".
Enfin, l'institution basée à Francfort a ramené, comme attendu, le taux de sa facilité de dépôt à -0,4 % contre -0,3 % jusqu'à présent. C'est-à-dire que la BCE fait payer les banques qui décident de déposer de l'argent dans ses coffres... les incitant ainsi à utiliser les fonds plutôt pour octroyer des crédits.
"La BCE a fait plus que répondre à toutes les attentes. Au final, elle fait mieux que ce que le consensus attendait", a commenté Nicolas Chéron, de CMC Markets France. Toutes ces mesures doivent servir à lutter contre l'inflation trop basse et à inciter les banques à investir dans l'économie réelle à des taux attractifs.
http://www.france24.com/fr/20160310-bce-baisse-principal-taux-zero-banque-economie-europe-draghi-inflation
La suite logique de tout cela:les prêts à intérêts négatif:ou payer les gens pour qu'ils empruntes!