La disparition de l'humanité! C'est pour bientôt?

[Christophe]

Oui je comprends mieux le raisonnement "franco-français" assez loin des idées de la globalisation mondiale: si écrit dans les années 60 ou 70 c'est compréhensible...étant donné qu'il est mort il y a déjà plus de 25 ans...

De quand date exactement ce raisonnement Obamot?

[Obamot]

1966, de son bouquin "Idées Majeures pour un humanisme de la société scientifique" pas mal comme titre pour un économiste "croyant"!

http://www.abebooks.fr/rechercher-livre ... i%E9-jean/

[Gaston]

Cela ressemble à la chronologie faite sur l'origine de la vie sur Terre en la réduisant à 24h00

Tout à fait, sauf que cette fois la durée de référence est interne au discours :

En limitant à un million d'années l'ordre de grandeur de la durée du phénomène humain

Toute la suite se mesure à l'aune de cette durée.
Comme cette affirmation est totalement péremptoire et sans aucun fondement, toute l'analogie qui la suit ne vaut absolument rien.


Si je remplace dans cette première phrase "un million d'années" par "cent dix mille ans", l'humanité a dépassé les 90 ans...

[Obamot]

Tout à fait d'accord, je voulais commenter en datant à partir de la période charnière entre le période du Crétacé au Tertiaire soit entre -64 à -65 millions d'années... Et ce pour amplifier le fait que notre espèce pourrait être extrêmement éphémère et rappeler à quel point elle est forcément fragile. Mais je me suis dit que ce serait de toute façon arbitraire.

Par contre ce qui ressort dans tous les cas, c'est que la période durant laquelle l'homme a affiné ses capacités pour arriver à "la vie dans la société moderne" (de plein pied en l'ère des "Sciences humaines et sociales" — que je situe dans la période depuis Friedrich Nietzsche, Sigmund Freud et l'épistémologie constructiviste de Jean Piaget jusqu'à nos jours... (mais ne voulant pas créer d'injustice en omettant des grands noms tels que Hegel, Spengler, etc j'avais renoncé, puisque là aussi, tenter dater aurait été arbitraire) — bref, le fait est que cette période est très courte par rapport à tout le reste!

Je relève d'ailleurs une autre grosse inexactitude (que personne n'a relevé?) c'est que la période de l'émergence des "sciences humaines" est de facto antérieure à JC si on n'adopte pas le paradigme unilinéaire (selon la progression des trois étapes ascendantes et progressives: l'âge théologique, l'âge métaphysique et enfin l'âge scientifique) et si multilinéaire, cela remonte plus loin, au moins à la période pré-dynastique pharaonienne soit jusqu'à la Mésopotamie (et à mon humble avis).

[Christophe]

1966, de son bouquin "Idées Majeures pour un humanisme de la société scientifique" pas mal comme titre pour un économiste "croyant"!

Ok ceci explique donc cela...il n'empêche, même en 1966, cela manque d'ouverture sur le monde, mais ce n'est que mon avis...

[Christophe]

Toute la suite se mesure à l'aune de cette durée.
Comme cette affirmation est totalement péremptoire et sans aucun fondement, toute l'analogie qui la suit ne vaut absolument rien.

Tout à fait, cher ami!

[moinsdewatt]

L'humanité disparaîtra, bon débarras ! est un essai d'humour écologique noir... Notre avenir est aussi bouché que celui des dinosaures ! Yves Paccalet assume sa rage et nous met face à nos responsabilités dans la destruction de notre planète, face à notre propre perte. L'espèce humaine est condamnée à l'extinction pour une raison simple : elle provoque des changements irréversibles de son environnement, aussi destructeurs que ceux des météorites des ères Primaire et Secondaire, qui anéantirent 80 % des espèces... Peut-on encore espérer que l'Homo Sapiens acquière enfin la sagesse dont il se rengorge, alors que toutes les grandes questions (pollutions, saccages des terres et des mers, climats déréglés, nouveaux virus...) sont méprisées ; qu'intérêts et profits immédiats priment, que bagarres pour le fric et le pouvoir l'emportent.

D'où vient cette folie suicidaire ? De ce que l'homme est un grand singe égoïste qui obéit à trois pulsions : sexuelle, territoriale et hiérarchique. Sa soif de domination le pousse à toutes les absurdités, à la guerre et au culte du «toujours plus».

L'humanité disparaîtra... Guerre nucléaire, ozone, climats en folie, empoisonnement de l'air et de l'eau, nouvelles maladies... Tout cela sera très rigolo. Et après ? Rien... La vie reprendra, elle créera de nouvelles espèces jusqu'à ce que le Soleil brûle définitivement la planète, dans un milliard d'années. Bon débarras ?...

Yves Paccalet, né en Savoie en 1945, philosophe, écrivain, naturaliste de renom, est l'auteur de deux encyclopédies et d'une vingtaine de livres. Il publie des romans, des essais, des livres illustrés, et collabore à de nombreuses revues. Parmi ses dernières parutions, on compte : La France des légendes (Flammarion, 2002), Mystères et légendes de la mer (Arthaud, 2004), L'École de la nature (Hoëbeke, 2004), Extrême Sud (Arthaud, 2005) et Forêts de légende (Flammarion, 2005).

Extrait du livre :
J'ai essayé de me cramponner à mes espérances écologiques, telle la moule à son rocher pendant une tempête de force dix. Je voyais bien que les biotopes étaient de plus en plus pollués, les mers pillées, les forêts dévastées, les marais asséchés, les montagnes bétonnées, la biodiversité ruinée, l'esprit de la Terre bafoué, souillé, violé, assassiné. Je continuais de sourire pour ne pas avoir à en pleurer.

Pendant trente ans j'ai entretenu des illusions -pour les autres comme pour moi-même. J'ai tenté de dénicher des raisons de garder confiance en l'homme; de continuer à croire en son futur. J'en ai même rajouté dans le registre béat. J'ai proclamé que tout est possible, y compris le meilleur. «L'espèce humaine, ai-je argumenté, est sensible, sociable, solidaire et généreuse. Elle a un gros cerveau et un coeur. Elle est intelligente et créatrice. Sa science et sa morale la sauveront. La gravité de la situation apparaît à tout le monde : par conséquent, les remèdes seront administrés. La prise de conscience écologique s'effectue, le consommateur change : les décideurs (le politicien, l'industriel, vous et moi) ne peuvent qu'en tenir compte. Au pis, l'éducation permettra aux jeunes générations de finir le travail que les anciennes ont négligé.»
Voilà trente ans que je m'efforce de croire à ce dis­cours ou à cette utopie, et d'en persuader les autres. Mais le temps a dissous mes ultimes espérances. Pour résumer, je suis excédé. J'en ai assez de jouer les don Quichotte en bataille contre les raffineries de pétrole et les centrales nucléaires (les moulins à vent m'auraient mieux convenu : l'énergie éolienne est propre et renouvelable). Je suis écoeuré des paroles généreuses qui s'envolent et des textes lucides qu'aucun acte ne conclut. Je suis fatigué des bonnes décisions qui s'enlisent dans les sables mouvants des passe-droits, des coups de bourse et des profits illicites. J'en ai par-dessus la tête des projets subtils que l'avidité de quelques-uns tue dans l'oeuf ou étouffe à la naissance. J'en ai marre de la perpétuelle dictature des intérêts individuels, familiaux, corporatistes, religieux, communautaires ou natio­naux; du je-m'en-foutisme et de l'hypocrisie; de la bassesse ordinaire; de l'égoïsme général (je me range, évidemment, sous l'adjectif «général»). J'en ai ma claque des promesses la main sur la poitrine, dont on sait qu'elles n'engagent que les imbéciles qui les croient.

http://livre.fnac.com/a5202541/Yves-Pac ... GwodTzsKlw

[Christophe]

Merci pour cette trouvaille moinsdewatt!

Un peu pessimiste mais tellement réaliste...

[Exnihiloest]

...

L'humanité disparaîtra, bon débarras ! est un essai d'humour écologique noir... Notre avenir est aussi bouché que celui des dinosaures ! Yves Paccalet assume sa rage et nous met face à nos responsabilités dans la destruction de notre planète...

Voilà typiquement le discours écologiste, pas écologique, franchement détestable, qui cherche à attiser les peurs, à culpabiliser les gens, à leur promettre l'apocalypse. C'est exactement ce que faisait le prédicateur de l'ancien temps promettant l'enfer aux gens incultes, parce que si leurs moissons étaient détruites ou qu'il y avait la peste ou le choléra, c'est qu'ils avaient offensé Dieu, et lui, son serviteur, savait de quoi il parlait pour y remédier (d'ailleurs c'est de là qu'il tire son pouvoir et sa force sur les esprits du bas peuple ignorant, on peut donc le croire sur parole... ).

Aujourd'hui la Nature a remplacé Dieu dans le discours écologiste, pas écologique, mais les mêmes ingrédients sont là, "la Nature se vengera, vous l'avez saccagée, en Vérité Moi je vous le dis, suivez mes préceptes, faites ce que je dis pas ce que je fais, et vous serez sauvés" : l'horreur intellectuelle absolue.
Un type du même genre, député écologiste, était interviewé hier à la télé. Il a essayé de justifier l'interdiction du chlorate de soude par le fait que c'était dangereux, puisque c'était un "produit chimique". On sait que le seul danger, c'est que des idiots l'utilisent comme explosif, mais que c'est un désherbant plutôt écologique. Il est en vente libre en Belgique, où même les Français peuvent l'acheter, et même parmi eux les idiots qui veulent faire des explosifs. Cette interdiction est donc complètement inutile, sauf pour emmerder le citoyen qui veut une allée nette (j'ai l'impression que c'est là que le politique trouve son plaisir et le dernier pouvoir qu'il lui reste, celui d'emmerder le citoyen).
A son niveau de raisonnement, ce député devrait aussi faire interdire l'électricité, puisque des idiots peuvent mettre les doigts dans les prises de courant. Le résultat de cet écologisme idéologique et pas écologique, c'est que les jardiniers se sont rabattus sur le glyphosate, bien moins soft. Voilà ce qu'il se passe quand on utilise une idéologie en brandissant des slogans : les prédicateurs deviennent des despotes dangereux.

"Yves Paccalet assume sa rage ", est-il écrit, c'est exactement ça. Aujourd'hui il n'y a plus de raisonnement ni de pondération de la réflexion, on marche à l'impulsif, aux coups de coeur, aux coups de rage, à l'indignation, aux sensations, aux impressions, à tout ce qui mène à l'arbitraire et à l'intolérance par abandon de la raison ou par sélection partiale et partisane des seuls arguments rationnels qui vont dans le sens de ses instincts.
Ceux-là ne montrent pas l'exemple. Ceux qui ont un véritable comportement écologique, ne sont pas des donneurs de leçon car leur démonstration suffit.

Alors ensuite quand on regarde de près nos bonimenteurs politiques, on retrouve le Tartuffe de Molière, le faux dévot, aussi nuisible que le vrai, mais au second au moins, on ne fera pas le reproche de l'insincérité.
On avait déjà vu Noël Mamère arriver en voiture et raconter ensuite aux journalistes qu'il était venu en vélo. Et aujourd'hui on s'aperçoit que Nicolas Hulot qui affirme "on se réduit dans le futile", "notre responsabilité de parents doit primer", "Ne sacrifions pas l’avenir de nos enfants à l'aune de nos futilités" navigue en famille sur un bateau pouvant consommer 100 l à l'heure !

Alors mon petit message : Mes bien Chers Frères , plutôt que de servir la messe par des dogmes et des discours incendiaires, de les écouter ou de les relayer, essayons de montrer l'exemple par la pratique, et de trouver les bons trucs écologiques, y compris technologiques, pour mener au remplacement des pratiques qui nous sont nuisibles. C'est ainsi qu'on change les esprits.

[Christophe]

+1 belle analyse!!

Ce n'est pas l'humanité qu'il faut condamner mais le système mis en place par cette dernière! Système qui favorise une infime minorité au détriment de l'immense majorité...c'est ce système qui doit disparaitre (ou au moins évoluer)...mais pas l'humanité!

re-Regardez la belle verte: https://www.econologie.com/belle-verte-t ... n-avancee/