
A croire que le sujet égratigne ses convictions.
Pas grave, on a fait le tour du sujet

Des tas de domaines scientifiques se recoupent et se mélangent.janic a écrit :Pour reprendre le cas cité de l'astronomie/ biologie chaque partie est convaincue que ce qu'elle découvre fait preuve, mais est inapplicable à l'autre .
L'homéopathie s'est inventée un opposé - "l'allopathie" - que tu résumes à "bigpharma et les méchants médicaments" mais la médecine est très vaste: L'homéopathie se retrouve très "diluée" parmi toutes les sciences fondamentales et autres spécialités médicales. Chacune a apporté les preuves de son existence et de son efficacité. Ce n'est pas le cas de l'homéopathie qui s'appuie uniquement sur des recueils d'expériences personnelles qui sont réputées intrinsèquement biaisées (cf ta citation d'Henri Poincaré).janic a écrit :Or cet homéopathie par dilution est aux antipodes de l'allopathie et donc non comparable à partir des mêmes critères de mesure. Tant que cet aspect n'aura pas été compris, la polémique durera indéfiniment.
pedrodelavega a écrit :Des tas de domaines scientifiques se recoupent et se mélangent.
psychologies.com a écrit :L’homéopathie: points forts et limites
- Points forts
Particulièrement efficace pour les infections respiratoires à répétition, les allergies (rhinite, asthme, eczéma), les maladies digestives banales (hémorroïdes, constipation), l’insuffisance veineuse. L’homéopathie traite aussi bien les maladies aiguës que chroniques.
- Limites
Les granules ne soignent pas tout. L’allopathie est donc indispensable en cas d’urgence, ou dans les maladies chroniques graves : diabète, maladies cardiaques, artérite, etc.
Principe de l'homéopathie
Si deux époux ont attrapé la grippe, l’homéopathe ne prescrira pas les mêmes médicaments à chacun, car l’un tousse beaucoup, l’autre non ; l’un se sent nettement mieux en buvant chaud, l’autre, froid… Cette médecine tient compte des modes de réactions physique et psychique du malade, ainsi que de ses prédispositions aux diverses affections. En traitant le « terrain » du patient, elle restaure cette énergie vitale qui permet à l’organisme de mieux résister aux agressions. Seul un interrogatoire poussé permet de trouver les bonnes prescriptions. L’homéopathie repose sur le principe de similitude : une substance toxique à haute dose peut, à doses infimes, soulager un malade. La belladone, par exemple, provoque normalement une forte fièvre. Lorsqu’elle est diluée, elle a la capacité de guérir. C’est sur ce principe que toutes les « substances actives » sont préparées afin d’obtenir les dilutions homéopathiques
L’homéopathie est aujourd’hui prescrite occasionnellement par dix-huit mille médecins, et cinq mille généralistes – tout comme certains pédiatres – qui en ont fait leur thérapeutique principale, au terme de trois ans de formation supplémentaire en faculté de médecine. Ils figurent dans l’annuaire à la rubrique « orientation homéopathique».
[...] Ces spécialistes représentent moins de 10 % des homéopathes français, alors que la Suisse en compte deux sur trois [...]
Dans l’état actuel des connaissances scientifiques, le phénomène des hautes dilutions demeure inexplicable [...][...] cependant, il a été donné des explications par Janic et par moi (Obamot), ici et dans l'autre fil, ces indications relevaient d'une compilation des données de l'état de l'art de la médecine actuelle de pointe et non pas uniquement homéopatique [...] et à ce titre, je voudrais chaleureusement remercier au moins Janic, pour les éclaircissement qu'il a donné pour mieux faire comprendre cette discipline. Il a pris beaucoup de son temps et l'a fait avec beaucoup de patience, ce qui ne fait que plus regretter encore la pollution mentale de gens qui s'expriment sans ne rien y connaître et avec de fâcheux a priori...
Voilà pourquoi certains médecins conventionnels [...] l’évoquent en terme de [...] produits ne [vaudraient] pas mieux que de l’eau bénite. Tout cela n’a pas empêché cette médecine, créée en 1808 par le médecin allemand Samuel Hahnemann, d’être étayée par d’innombrables études scientifiques qui démontrent son efficacité, et surtout d’être la grande gagnante de l’explosion des médecines douces. Aujourd’hui, environ 40 % des Français y recourent, contre 18 % il y a vingt ans.
Le lundi 30 avril 2012 Santé Nature Innovation, par la plume de Jean-Marc Dupuis qui a écrit :
Homéopathie : les preuves
Je me suis réjoui récemment que les grands médias parlent enfin des études scientifiques sur la vitamine D.
Mais je suis consterné aujourd’hui qu’ils continuent à dissimuler au public l’étude réalisée pour le gouvernement suisse sur l’efficacité de l’homéopathie: « Homeopathy in Healthcare – Effectiveness, Appropriateness, Safety, Costs », dirigée par le Docteur Gudrun Bornhöft et le Professeur Peter F. Matthiessen.
Il s’agit de la plus vaste étude jamais réalisée par une entité officielle sur l’homéopathie. Et elle a conclu non seulement que l’homéopathie fonctionne, mais également qu’elle est beaucoup plus économique que la médecine conventionnelle. En fait, elle marche si bien que les patients devraient être remboursés par la Sécurité sociale suisse.
L’administration suisse, qui exceptionnellement est sortie de sa neutralité traditionnelle, a mené cette enquête approfondie sur l’homéopathie et d’autres thérapies alternatives en réaction à leur grande popularité, autant chez les médecins que chez les patients.
Près de deux-tiers des professionnels de santé en Suisse reconnaissent les bienfaits des médecines alternatives, environ 40 % les utilisent, et 85 % de la population souhaite qu’elles soient intégrées au système de santé officiel.
Cette étude fait suite à une décision de 1998 du gouvernement suisse d’étendre l’assurance-maladie à plusieurs modes de traitements alternatifs, comme l’homéopathie, la médecine traditionnelle chinoise (MTC), la phytothérapie (médecine par les plantes) et la médecine anthroposophique.
Cependant, cette mesure était provisoire, et sujette à révision selon le résultat d’études à grande échelle sur l’efficacité réelle de ces différents traitements.
Comment la preuve a été faite
La tâche a été attribuée au Swiss Network for Technology Health Assessment. Il s’agit d’un service créé en 1999 par le gouvernement fédéral suisse pour évaluer l’efficacité des investissements dans le domaine de la santé.
Le rapport, qui se présente sous la forme d’un livre épais, est intitulé « Homéopathie dans la santé : efficacité, pertinence, sécurité, coût », et a été dirigé par Gudrun Bornhöft et Peter F. Matthiessen, de l’Université de Witten/Herdecke en Allemagne et de la Fondation Pan-Medion à Zurich.
Ils ont revu en détail toutes les études majeures réalisées sur l’homéopathie :
— les recherches pré-cliniques les plus importantes : sur des lignées de cellules humaines, des plantes et des animaux, ainsi que les études biochimiques ;
— les essais sur l’homme, selon la règle d’or du « double-aveugle randomisé et contrôlé par placebo » ;
— les méta-analyses, les études épidémiologiques et enfin les « systematic reviews », autrement dit les résumés de toutes les données scientifiques valides.
La méthodologie de ce rapport avait été utilisée par le Ministère de la Santé de Grande-Bretagne (National Health Service) pour évaluer la véritable efficacité, la sécurité et les meilleures options économiques parmi les traitements conventionnels disponibles, ainsi que par de nombreux organismes internationaux.
Les scientifiques suisses avaient deux critères majeurs pour juger de la qualité des études : validité interne (qualité de la conception de l’étude et de son exécution) ; validité externe (dans quelle mesure les études reflètent l’usage qui est fait de l’homéopathie dans la vie réelle).
Evaluer la validité externe est particulièrement crucial, les recherches sur l’homéopathie étant souvent menées par des médecins et des scientifiques qui ne connaissent pas les procédures spécifiques de l’homéopathie ni quels traitements fonctionnent le mieux avec quels patients. De nombreuses études publiées dans de grandes revues "scientifiques" et qui prétendent démontrer que l’homéopathie ne marche pas sont en fait conçues au départ pour échouer parce que les chercheurs font n’importe quoi.
Il arrive même que les chercheurs utilisent le mauvais remède ou ne l’utilisent pas correctement. Certaines études homéopathiques ont essayé d’utiliser un traitement unique pour éliminer un symptôme, ce qui est précisément contraire à la démarche homéopathique qui tient compte du terrain de la personne pour adapter le traitement !
Après avoir évalué toutes les données disponibles, l’équipe suisse a conclu que les investigations de haute qualité de la recherche fondamentale pré-clinique prouvent que les remèdes homéopathiques à haute dilution « provoquent des modifications spécifiques et régulatives dans les cellules ou les organismes vivants » (dans le texte : « regulative and specific changes in cells or living organisms »)
Parmi les « systematic reviews » des études menées sur l’être humain, 20 sur 22 ont permis de détecter « au moins une tendance en faveur de l’homéopathie », et cinq ont montré « des preuves claires d’une thérapie homéopathique ».
Le rapport a établi des preuves particulièrement fortes en faveur de l’utilisation de l’homéopathie contre les infections des voies respiratoires supérieures et les réactions allergiques : parmi les études montrant un résultat global favorable en faveur de l’homéopathie, six sur sept sont apparues au moins équivalentes aux interventions conventionnelles et, sur seize études contrôlées par placebo, la moitié montraient des résultats significatifs avec l’homéopathie.
Le plus frappant est sans doute le fait que le rapport conclue que l’efficacité de l’homéopathie « peut être confirmée par des preuves cliniques » (dans le texte : « can be supported by clinical evidence ») et « considérée comme sûre ». Pratiquée correctement, écrit le rapport, « l’homéopathie classique a peu d’effets secondaires et l’utilisation de hautes dilutions n’a aucun effet toxique ».
Bornhöft et Matthiessen ont conclu qu’il y avait « assez de preuves en faveur de l’efficacité clinique de l’homéopathie, de son absence de nocivité et de son caractère économique par rapport aux traitements conventionnels ».
L’homéopathie efficace à moindre coût
Le gouvernement suisse a aussi étudié si l’homéopathie était une source d’économies ou au contraire de dépenses supplémentaires, en étudiant les données des assureurs suisses, y compris tous les coûts des consultations, des médicaments, des physiothérapies et des analyses de laboratoire.
Il est apparu que les médecins spécialisés en homéopathie coûtent au mininum 15 % en moins que les médecins conventionnels, bien que les patients demandeurs d’homéopathie aient en général plus de maladies chroniques et une moins bonne santé – des facteurs qui se traduiraient normalement par un coût plus élevé.
Lorsque des traitements pour des maladies spécifiques ont été comparés, l’homéopathie s’est révélée être un moyen d’économiser : les enfants touchés par des infections respiratoires des voies supérieures avaient moins de rechutes et besoin de moins d’antibiotiques que les personnes prenant des médicaments conventionnels.
L’homéopathie conduit à moins de dépendance vis-à-vis des médicaments. Parmi plus de 500 patients souffrant de maladies rhumatismales, presque un tiers ont pu arrêter de prendre leurs médicaments conventionnels, et un autre tiers ont pu réduire leurs prises.
Les traitements homéopathiques de l’infertilité offraient une des économies les plus importantes par rapport aux traitements conventionnels.
L’homéopathie réduit aussi le coût des hospitalisations : les patientes recourant à un médecin homéopathe sont six fois moins susceptibles d’être hospitalisées que celles qui se soignent par la médecine conventionnelle.
De nombreuses autres économies indirectes sont réalisées grâce à l’homéopathie, comme un nombre inférieur de jours de congé-maladie chez les patients qui y ont recours.
Enfin, les personnes qui se soignent à l’homéopathie ont moins d’effets secondaires et une meilleure relation avec leur médecin. En comparant la satisfaction de 3000 patients traités par les deux catégories de médecines, un nombre significativement plus élevé (53 %) se sont dits « complètement satisfaits » de l’homéopathie contre 43 % pour les médicaments conventionnels (4).
Les médecines alternatives deviennent la norme
Les Suisses ouvrent la voie de l’intégration des thérapies alternatives dans le système de santé conventionnel. Suite au référendum national de 2009, où une majorité de deux tiers a voté en faveur de l’intégration des médecines alternatives et complémentaires dans le système de soin officiel suisse, le ministère de la santé suisse a approuvé le remboursement des cinq médecines alternatives les plus populaires : l’homéopathie, la phytothérapie, la médecine traditionnelle chinoise, la médecine anthroposophique et la thérapie neurale (fondée sur l’idée qu’un traumatisme provoque des perturbations dans le fonctionnement électromagnétique des tissus).
Mais l’aspect qui est le plus remarquable dans tout ça n’est pas seulement que, grâce à ce nouveau rapport, l’homéopathie soit entrée dans la constitution et financée par l’argent public, mais que cela se soit passé dans un pays où sont basées deux des plus grandes sociétés pharmaceutiques mondiales.
Cela se produit également précisément au moment où l’Union Européenne, activement encouragée par l’industrie pharmaceutique, est occupée à interdire ou à limiter de façon drastique la disponibilité de compléments nutritionnels et de nombreux traitements alternatifs.
Pour en savoir plus :
https://www.santenatureinnovation.com/h ... preuv/#moz
Ou bien sont incompatibles ! Essaie de voir des astres avec un microscope ou des microbes et virus avec un télescope. Or le ratio entre la dimension de l'univers et le boson de Higgs est très proche du ration dilution utilisé en homeo.Des tas de domaines scientifiques se recoupent et se mélangent.janic a écritour reprendre le cas cité de l'astronomie/ biologie chaque partie est convaincue que ce qu'elle découvre fait preuve, mais est inapplicable à l'autre .
Tu mélanges tout par ignorance semble-t-il de l’apparition de l’homéopathie. Cette désignation s’impose sémantiquement à la médecine de l’époque qui utilise des contraires : des anti tout ce que tu veux donc par les opposants, les contraires, les autres et différents venant du grec allos. Donc l’homéopathie n’utilisant pas ces contraires devient l’Homéo –omoios – les similaires (et non le mal par le mal comme le dit l’expression populaire erronée d’ailleurs).L'homéopathie s'est inventée un opposé - "l'allopathie" -janic a écrit :Or cet homéopathie par dilution est aux antipodes de l'allopathie et donc non comparable à partir des mêmes critères de mesure. Tant que cet aspect n'aura pas été compris, la polémique durera indéfiniment.
Encore une confusion de plus ! Il n’y a pas de méchants médicaments, juste des médicaments peu, pas ou très toxiques et là, seulement, ils deviennent méchants effectivement. malheureusement, il faut parfois longtemps avant de se rendre compte de ces toxicités en question. Ainsi l'aspirine, si répandue actuellement, n'obtiendrait probablement pas d'AMM actuellement, mais supprimer un produit aussi répandu, sans prescription médicale, créerait une petite révolution.que tu résumes à "bigpharma et les méchants médicaments"
Très diluée, mais c’est « homéopathique » ça ! (c’est juste pour le fun, l’homéopathie et la dilution sont deux choses différentes.) mais c’est déjà bien de la considérer comme une science fondamentale, c’est un progrès notable !Mais la médecine est très vaste: L'homéopathie se retrouve très "diluée" parmi toutes les sciences fondamentales et autres spécialités médicales.
Tu sembles oublier que toutes les thérapies pratiquées se résument à des expériences personnelles puisque chaque individu réagit différemment selon de vastes critères.Chacune a apporté les preuves de son existence et de son efficacité. Ce n'est pas le cas de l'homéopathie qui s'appuie uniquement sur des recueils d'expériences personnelles qui sont réputées intrinsèquement biaisées (cf ta citation d'Henri Poincaré).
janic a écrit :Obamot bonjour
la connaissance c'est comme la politique (ça en est d'ailleurs!) c'est aussi par l'opposition que les idées progressent. Qui disait: "la vérité ne triomphe jamais, mais ses adversaires finissent toujours par mourir" c'est juste une question de temps et de patience.
janic a écrit :Pour l'article que tu cites, j'ai relevé ce point fondamental qui souvent discrédite justement l'homéo:Obamot qui a posté les fruits d'études prouvant l'efficacité de l'homéopathie a écrit : "Evaluer la validité externe est particulièrement crucial, les recherches sur l’homéopathie étant souvent menées par des médecins et des scientifiques qui ne connaissent pas les procédures spécifiques de l’homéopathie ni quels traitements fonctionnent le mieux avec quels patients. De nombreuses études publiées dans de grandes revues "scientifiques" et qui prétendent démontrer que l’homéopathie ne marche pas sont en fait conçues au départ pour échouer parce que les chercheurs font n’importe quoi.
Il arrive même que les chercheurs utilisent le mauvais remède ou ne l’utilisent pas correctement. Certaines études homéopathiques ont essayé d’utiliser un traitement unique pour éliminer un symptôme, ce qui est précisément contraire à la démarche homéopathique qui tient compte du terrain de la personne pour adapter le traitement !
Par décision du Département fédéral de l’intérieur (DFI) du 9 juillet 1998, cinq méthodes de médecine complémentaire (médecine anthroposophique, homéopathie, thérapie neurale, phytothérapie et médecine traditionnelle chinoise) ont été admises le 1er juillet 1999 dans l’ordonnance sur les prestations de l’assurance des soins pour une durée limitée au 30 juin 2005. Un traitement n’est remboursé que si les prestations sont fournies par un médecin détenteur du certificat de capacité FMH correspondant. La décision de maintenir ou non ces méthodes complémentaires dans l’assurance de base est liée à la preuve de leur efficacité, de leur adéquation et de leur économicité. Le présent rapport final résume la conception et les résultats d’un Programme d’évaluation des médecines complémentaires (PEK), mené de 1998 à 2005.
Conception du programme : Par un consensus qui n’a pas toujours été facile à trouver entre praticiens des méthodes complémentaires, représentants de la médecine conventionnelle et spécialistes de la méthodologie, une procédure de base en deux parties a été définie.
Dans la première partie (Evaluation de la prise en charge de patients par les médecines complémentaires en Suisse), il s’agissait de conduire des enquêtes empiriques qui permettraient de dire:
a) quelle est la diffusion de ces cinq méthodes en Suisse ;
b) quels médecins les proposent, c) quels patients y recourent ;
d) quels sont les résultats des traitements et
e) comment se présentent les coûts pour ces méthodes.
Les points b, c et e ont été étudiés comparativement avec la médecine conventionnelle. Pour des raisons méthodologiques et par manque de temps, il n’a pas été possible de procéder à l’évaluation du point d. Dans la seconde partie (Analyse de la littérature), il s’agissait de rassembler et de dépouiller systématiquement la littérature internationale disponible concernant l’efficacité, l’adéquation (définie ici avant tout en termes de sécurité et d’utilisation) et l’économicité.
Résultats de l’évaluation de la prise en charge de patients par les médecines complémentaires en Suisse :
En 2002, 10,6% de la population suisse a recouru à une au moins des cinq méthodes de médecine complémentaire. La méthode la plus souvent mentionnée est l’homéopathie. Les praticiens des médecines complémentaires se distinguent de leurs collègues pratiquant la médecine conventionnelle en ce qui concerne le genre, l’emplacement et l’équipement de leur cabinet. Ils traitent des patients qui sont plutôt jeunes, mieux formés que la moyenne et de sexe féminin. Ces patients ont une attitude plutôt positive à l’égard de la médecine complémentaire et présentent une forme plutôt chronique et relativement grave de l’affection dont ils souffrent. Les médecins, quant à eux, recourent plus rarement à des appareils pour poser leur diagnostic et tiennent davantage compte des souhaits des patients dans le choix de la thérapie. La consultation est en moyenne nettement plus longue que dans la médecine conventionnelle. Les patients sont davantage satisfaits de la manière dont ils sont pris en charge. Enfin – sauf pour la phytothérapie – ils indiquent subir nettement moins souvent des effets secondaires que lorsqu’ils sont suivis par des praticiens de la médecine conventionnelle.
Le coût global annuel des praticiens des médecines complémentaires est nettement inférieur à la moyenne de ce qu’il est chez les médecins conventionnels. Cependant, les praticiens des médecines complémentaires soignent dans l’ensemble moins de patients, et en majorité – comme dit plus haut – des patients plutôt jeunes et de sexe féminin. Le coût global par patient corrigé de ces facteurs ne diffère pas de façon significative de celui observé dans la médecine conventionnelle. Quant à la structure des coûts, les coûts de consultation revêtent une plus grande importance que les coûts de médication. L’augmentation effective des coûts due à la prise en charge des cinq méthodes de médecine complémentaire au titre des soins de base s’est avérée bien plus modeste qu’escompté. Quant à savoir si le recours aux médecines complémentaires doit être considéré comme complémentaire ou comme substitutif, les chiffres recueillis et traités par le Programme d’évaluation ne permettent pas d’y répondre de façon définitive.
Résultats de l’analyse de la littérature : L’analyse de la littérature a été effectuée au moyen de deux sous-projets :
1) Chacune des cinq méthodes complémentaires a fait l’objet d’une évaluation globale circonstanciée (rapport d’évaluation).
Au sujet de l’efficacité, les rapports d’évaluation aboutissent tous sans exception à un jugement positif. Pour la phytothérapie et l’homéopathie en particulier, cette conclusion repose sur l’appréciation des revues systématiques et des études cliniques randomisées publiées. Pour la médecine traditionnelle chinoise, il existe de nombreuses études randomisées d’origine chinoise, mais elles sont pratiquement inaccessibles dans les pays occidentaux. Pour la médecine anthroposophique, on dispose d’un nombre très limité d’études randomisées et de très nombreuses études d’autres types. Pour la thérapie neurale enfin, il existe un très petit nombre d’études et de nombreux rapports sur des cas individuels. Du point de vue du comité d’évaluation, l’interprétation que les rapports d’évaluation font des données recueillies concernant l’efficacité est trop optimiste pour toutes les méthodes, en particulier pour la thérapie neurale. La sécurité des cinq méthodes est évaluée positivement, avec certaines restrictions en ce qui concerne la thérapie neurale et la médecine traditionnelle chinoise. Quant au recours à ces méthodes, on ne dispose de données que pour la médecine complémentaire en général ; mais celles-ci indiquent que, dans de nombreux pays, il est très fréquent et gagne encore en importance. Pour l’économicité enfin, il n’existe que des études isolées ne permettant pas de formuler des conclusions avec certitude ; des indices montrent toutefois que pour la médecine anthroposophique et l’homéopathie, les coûts générés sont à tout le moins compensés ailleurs.
2) L’homéopathie, la phytothérapie et la médecine traditionnelle chinoise ont fait en plus l’objet d’une méta-analyse (revue systématique avec analyse statistique intégrée) des études cliniques avec contrôle placebo.
Aucune méta-analyse n’a été effectuée pour la médecine anthroposophique et la thérapie neurale, car il n’existe pas ou pas suffisamment d’études avec contrôle placebo en ce qui concerne ces méthodes. Les études avec contrôle placebo disponibles concernant l’homéopathie ne révèlent, de l’avis des auteurs des méta-analyses, pas d’autre effet clair que l’effet placebo. Le rapport d’évaluation relève, en revanche, un résultat positif pour la phytothérapie ; pour la médecine traditionnelle chinoise enfin, il n’est pas possible de porter un jugement clair. D’un point de vue méthodologique, il convient là aussi de considérer que les affirmations des méta-analyses ont une valeur limitée.
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