Le travail, c'est fini! (L'angle éco, France2)

[Ahmed]

Je viens de visionner le reportage... Traitement évidemment très journalistique: déplacements géographiques pas toujours justifiés, mise en scène léchée, mais absence de débat de fond et conclusion optimiste (travailler moins et vivre mieux). Beaucoup de problématiques éludées ou traitées superficiellement, mais peut-on attendre plus d'un divertissement?
Un exemple (chez Michelin) des emplois disparaîtront, mais d'autres surgiront dans les domaines de contrôle et de conception... Ceci est conceptuellement absurde, puisque si un automate supprimait dix emplois directes et en nécessitait dix nouveaux affectés à la surveillance et maintenance du robot, la productivité serait finalement plus faible qu'avant ce changement.
En final, l'évolution du travail dans certaines entreprises des Pays-Bas, avec une diminution du temps de travail et une nette amélioration du cadre et des conditions dans lesquelles il s'exerce, toutes choses rendues possibles par l'extractivisme sévissant dans les pays appauvris et les implacables conditions des travailleurs de ces pays (qui sont obligés de subir la concurrence de l'automatisation et ne sont pas près de voir les chose s'améliorer pour eux).

[eclectron]

Un point qui n’est pas soulevé :
Si le travail humain disparaît au profit de l’automatisation, il faut une énergie abondante et bon marché pour nourrir ces automatisations.

Et par ailleurs la réduction du temps de travail n’est pas a but philanthropique, elle est guidée par la rentabilité financière.
La réduction du temps de travail est une conséquence de la recherche de rentabilité financière, ce qui implique la compétitivité et donc un accroissement de la productivité.
L’homme devient un poids pour la finance.
Je suis curieux de voir comment sera géré cette contradiction, une économie 100% automatisée qui réclame subsides et des humains 100% oisifs.
La finance ne sera plus maîtresse du jeu.
A mon avis, des paradigmes devront changer dans ce domaine.

Au final si ça aboutit a une société de loisir 100%, pourquoi pas, et nous aurons le loisir de nous occuper intelligemment ???

M’enfin tant que l’énergie est un horizon bouché (fossiles), le doux rêve peut se transformer en catastrophe.
Des gens ne sachant plus rien faire de leurs 10 doigts et pas d’énergie pour faire à leur place.
Scénario catastrophe à éviter.

[Ahmed]

Dans le scénario qui se profile, l'énergie n'est pas du tout problématique, en revanche ce qu'il l'est, ce sont les conséquences de son utilisation. Plus la société tendra vers cette dystopie, plus le milieu de vie sera bouleversé et plus les conditions de vie des êtres vivants (hommes compris) seront difficiles, même si, par définition, le règne absolu de la machine n'est pas pensable à l'intérieur du système déterministe actuel* (un saut vers un autre système reste cependant une hypothèse qui n'est pas à exclure, quoique cette mutation tout à fait cohérente, comme l'a bien montré Sen-no-sen, soit actuellement difficile à concevoir).
Si nous voulons "nous occuper intelligemment", il serait bon de prendre conscience des déterminismes à l'œuvre et de s'en autonomiser.

*Au sens restreint de l'accumulation de la valeur abstraite.

[sen-no-sen]

Un point qui n’est pas soulevé :
Si le travail humain disparaît au profit de l’automatisation, il faut une énergie abondante et bon marché pour nourrir ces automatisations.

Et par ailleurs la réduction du temps de travail n’est pas a but philanthropique, elle est guidée par la rentabilité financière.

Au premier abord,la réduction du temps de travail,notamment au travers des congés payés s'inscrivait dans une logique de socialisme.
Celle ci avait pour but de garantir la paix sociale(=le labeur récompensé) tout en créant un marché très juteux,à savoir le tourisme.
Des pays peu regardant sur les droits humains,comme la Chine on tout naturellement institués ce genre de mesures,le seul tourisme nationale générant bien plus que les quelques jours chômés .

Je suis curieux de voir comment sera géré cette contradiction, une économie 100% automatisée qui réclame subsides et des humains 100% oisifs.
La finance ne sera plus maîtresse du jeu.
A mon avis, des paradigmes devront changer dans ce domaine.

Deux idéologies fondamentale sont actuellement à l’œuvre:économisme et technologisme,soit les deux cotés de la même pièces...
D'un point de vu strictement économique:dans un contexte de croissance ralentie au sein des pays industrialisés,les seuls échappatoire à forte rentabilité* sont désormais:
1) La fuite en avant vers "l'économie illusionniste" (CDS,subprime,"prêt ninja"),c-a-d une projection toujours plus lointaine dans le futur des externalités négatives présentes.
2)une automatisation,ou disons le plus clairement un dégraissage de masse qui consiste à détruire l'emploi des autres pour condenser les bénéfices sur quelque grands groupes(phénomène de monopolisation encore une fois!)

D'un point de vu plus technologique maintenant,il apparait que notre espèces à été le vecteur de l'information technique(les tèmes) et que les retro-actions qui en résulte sont en train de balancer de plus en plus vers une nouvelle forme d'évolution.
C'est ce que les transhumanistes appellent la singularité,disons le clairement,celle ci annonce la fin d'homo sapiens tel que nous le concevons depuis 150 000 ans...
De ce point de vu là,l'automatisation n'est pas accidentelle ou malhonnête,mais nécessaire.
Elle ne fait que marquer l’avènement d'un nouveau système économique(l'économie 2.0).

Nous nous orientons donc de plus en plus vers une modèle ultra-libérale ou seul les personnes capables de s'adapter très vite au changements auront "la chance de s'en sortir" selon l'expression consacré...
On peu bien évidemment en conclure que tout cela n'ira pas vers plus de paix sociale,et des clash en résulteront,avec peut être à la clés des économie parallèles(mais licite) comme variable d'ajustement.



* Il existe une autre méthode:la guerre...

[Christophe]

Un point qui n’est pas soulevé :
Si le travail humain disparaît au profit de l’automatisation, il faut une énergie abondante et bon marché pour nourrir ces automatisations.

Fournir l'énergie humaine (pour les 99%) m'inquiète plus!! Toi pas travailler? Toi pas manger!

[eclectron]

Dans le scénario qui se profile, l'énergie n'est pas du tout problématique...

Pour le reste je suis d'accord mais dans l'optique d'un scénario allant vers 100% d' automatisation, tu ne vois pas les énergies fossiles comme un horizon bouché ?
quel est ton secret ?

[eclectron]

Un point qui n’est pas soulevé :
Si le travail humain disparaît au profit de l’automatisation, il faut une énergie abondante et bon marché pour nourrir ces automatisations.

Fournir l'énergie humaine (pour les 99%) m'inquiète plus!! Toi pas travailler? Toi pas manger!

Moi pas tout comprendre !
Je pense que tu rejoins la contradiction, avec le paradigme actuel de l'argent maître, d' une économie rentable sans humain et des humains pas rentables sur le carreau , qui sont vécus comme un poids pour la finance.
Va bien falloir qu'une des deux partie cède...
De mon point de vue , ça ne peut être que la finance dont il faut repenser la place, c'est quand même nous humains qui décidons !
ah bon ?!

[Christophe]

c'est quand même nous humains qui décidons !

Sans commentaire...

[sen-no-sen]

De mon point de vue , ça ne peut être que la finance dont il faut repenser la place, c'est quand même nous humains qui décidons !
ah bon ?!

Les humains ne décident de pas grand chose,histoire à l'appui...
Dans la mesure ou le développement technique à permis à notre espèce de se multiplier au delà des facteurs environnementaux en vigueur dans la nature,et que les technologies ,moteur de ses "avantages", se sont dissiper par l'économie,on peut comprendre les raisons de l'hégémonie du monde financier de nos jours.
Mais c'est bien évidemment un pacte Faustien,puisque tout ce qui à été donné finit invariablement par être repris d'une façon ou d'une autre....

[eclectron]

c'est quand même nous humains qui décidons !

Sans commentaire...

euh yumour de ma part....

mais c'est quand même pour remettre les pendules à l'heure, de ce qui devrait être et ce qui n'est pas.
c'est bien de ne pas oublier l'essentiel même si c'est actuellement une utopie et de ne surtout pas baisser les bras !