Les limaces - amies? enemies? la conférence d'Hervé Coves
Re: Les limaces - amies? enemies? la conférence d'Hervé Coves
Bonjour,
Ha oui j'avais déjà vu sa vidéo sur les pucerons. Intéressant, mais pas toujours simple quand on a une surface limitée de cultiver des haies de sureaux ou autre.
Le fait est que chez moi, cela s'est calmé depuis le printemps, je suis épaté par la quantité de Syrphes et de coccinelles maintenant. Mais la sortie d'hiver/début de printemps reste un problème. Je regarderais avec attention la fin de l'été.
Coté limace, j'ai moins de soucis ou alors pas les mêmes et plutôt des escargots. Choux vaguement attaqué, rien sur les salades.
Les seules plantes qui posent soucis, au printemps ce sont ; les jeunes plants de basilic, et coté ornemental les tournesol, dahlia. Pour les semis de tournesol si je ne veux pas utiliser de ferramol je n'ai pas d'autre solution que de les protéger physiquement par un cul de bouteille plastique par exemple jusqu'à ce que les premières feuilles soient bien développée. Sinon, le moindre escargot dézingue les cotylédons en une nuit.
J'élimine des escargot manuellement de temps en temps (sous des planches, des cailloux...).
Perso et au risque de me répéter , je reste convaincu que la notion d'équilibre a une dimension dynamique surtout sous nos latitudes, j'ai même parlé de déséquilibres en perpétuels compensation. Sans compter qu'il y a ce qu'on voit (limace, pucerons, leurs ravageurs) mais aussi ce qu'on ne voit pas, flore bactérienne, champignons.... Did prenait l'image de la marche et je trouve que cela est approprié.
De ce fait, j'ai la conviction qu'il n'y a pas une seule forme d'équilibre mais une multitude et qu'il faut y intégrer la notion temporelle. A un temps T, parler d'équilibre dans mon potager n'aurait strictement aucun sens à mes yeux. Mais peut être que sur une durée de 5 ans, cela prend du sens.
Enfin selon moi, il ne faut pas personnifier l'équilibre comme s'il allait tout régler de lui même. En 1840, Les sols irlandais et écossais étaient surement moins matraqués de pesticides et d'herbicides qu'aujourd'hui mais l'arrivée imprévisible du mildiou a changé la donne et fait très très mal.
@+
Ha oui j'avais déjà vu sa vidéo sur les pucerons. Intéressant, mais pas toujours simple quand on a une surface limitée de cultiver des haies de sureaux ou autre.
Le fait est que chez moi, cela s'est calmé depuis le printemps, je suis épaté par la quantité de Syrphes et de coccinelles maintenant. Mais la sortie d'hiver/début de printemps reste un problème. Je regarderais avec attention la fin de l'été.
Coté limace, j'ai moins de soucis ou alors pas les mêmes et plutôt des escargots. Choux vaguement attaqué, rien sur les salades.
Les seules plantes qui posent soucis, au printemps ce sont ; les jeunes plants de basilic, et coté ornemental les tournesol, dahlia. Pour les semis de tournesol si je ne veux pas utiliser de ferramol je n'ai pas d'autre solution que de les protéger physiquement par un cul de bouteille plastique par exemple jusqu'à ce que les premières feuilles soient bien développée. Sinon, le moindre escargot dézingue les cotylédons en une nuit.
J'élimine des escargot manuellement de temps en temps (sous des planches, des cailloux...).
Perso et au risque de me répéter , je reste convaincu que la notion d'équilibre a une dimension dynamique surtout sous nos latitudes, j'ai même parlé de déséquilibres en perpétuels compensation. Sans compter qu'il y a ce qu'on voit (limace, pucerons, leurs ravageurs) mais aussi ce qu'on ne voit pas, flore bactérienne, champignons.... Did prenait l'image de la marche et je trouve que cela est approprié.
De ce fait, j'ai la conviction qu'il n'y a pas une seule forme d'équilibre mais une multitude et qu'il faut y intégrer la notion temporelle. A un temps T, parler d'équilibre dans mon potager n'aurait strictement aucun sens à mes yeux. Mais peut être que sur une durée de 5 ans, cela prend du sens.
Enfin selon moi, il ne faut pas personnifier l'équilibre comme s'il allait tout régler de lui même. En 1840, Les sols irlandais et écossais étaient surement moins matraqués de pesticides et d'herbicides qu'aujourd'hui mais l'arrivée imprévisible du mildiou a changé la donne et fait très très mal.
@+
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Re: Les limaces - amies? enemies? la conférence d'Hervé Coves
Perseus, l'arrivée du mildiou est une chose, le contexte agronomique en est une autre et la catastrophe à laquelle tu fais allusion résulte de la rencontre d'un pathogène et d'une erreur humaine. Pour des raisons socio-politiques, la culture de pommes de terre s'était répandue hors de toute mesure: lorsque l'on mise tout sur une seule production, on est à la merci d'un aléas* aux conséquences très graves... Malheureusement, les irlandais n'avaient pas le choix...
* On le provoque même, en lui facilitant la tâche.
* On le provoque même, en lui facilitant la tâche.
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Re: Les limaces - amies? enemies? la conférence d'Hervé Coves
perseus a écrit :
et coté ornemental les tournesol, dahlia.
Deux plantes-martyres que je "cultive" dans mon "potager du hérisson" (j'ai aussi perdu quelques tournesol et un dahlia).
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Re: Les limaces - amies? enemies? la conférence d'Hervé Coves
Bonjour Ahmed,
Tout à fait. Mon propos était réducteur, son sens était juste de dire qu'avoir une agriculture exempte d'une utilisation intensive de produits en "-cide" ne suffit pas à garantir un super équilibre qui arrive naturellement.
C'est juste que je vois souvent autour de moi, ci ou là, des gens qui disent : "moi je ne fait rien pour les limaces et j'ai aucuns problèmes c'est la preuve que ça s'équilibre [...] alors je vois pas pourquoi tout les autres ne feraient pas comme moi."
Tu as tout à fait raison par exemple sur le fait que la monoculture intensive fut un facteur terriblement aggravant.
@+
Ahmed a écrit :Perseus, l'arrivée du mildiou est une chose, le contexte agronomique en est une autre et la catastrophe à laquelle tu fais allusion résulte de la rencontre d'un pathogène et d'une erreur humaine. Pour des raisons socio-politiques, la culture de pommes de terre s'était répandue hors de toute mesure: lorsque l'on mise tout sur une seule production, on est à la merci d'un aléas* aux conséquences très graves... Malheureusement, les irlandais n'avaient pas le choix...
* On le provoque même, en lui facilitant la tâche.
Tout à fait. Mon propos était réducteur, son sens était juste de dire qu'avoir une agriculture exempte d'une utilisation intensive de produits en "-cide" ne suffit pas à garantir un super équilibre qui arrive naturellement.
C'est juste que je vois souvent autour de moi, ci ou là, des gens qui disent : "moi je ne fait rien pour les limaces et j'ai aucuns problèmes c'est la preuve que ça s'équilibre [...] alors je vois pas pourquoi tout les autres ne feraient pas comme moi."
Tu as tout à fait raison par exemple sur le fait que la monoculture intensive fut un facteur terriblement aggravant.
@+
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Re: Les limaces - amies? enemies? la conférence d'Hervé Coves
Bonjour,
Mmmh, je crains que Madame ne soit guère motivée de voir ses futures fleurs martyrisées
Peut être vais-je voir à aménager une zone martyre adaptée qui convienne.
Mon espace plus limité et confiné qu'un vaste potager en bordure de forêt, avec la recherche de petit jardin floral en plus va m'imposer quelques production de jus de matière grise... Si j'en suis encore capable.
@+
Did67 a écrit :perseus a écrit :
et coté ornemental les tournesol, dahlia.
Deux plantes-martyres que je "cultive" dans mon "potager du hérisson" (j'ai aussi perdu quelques tournesol et un dahlia).
Mmmh, je crains que Madame ne soit guère motivée de voir ses futures fleurs martyrisées
Peut être vais-je voir à aménager une zone martyre adaptée qui convienne.
Mon espace plus limité et confiné qu'un vaste potager en bordure de forêt, avec la recherche de petit jardin floral en plus va m'imposer quelques production de jus de matière grise... Si j'en suis encore capable.
@+
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Re: Les limaces - amies? enemies? la conférence d'Hervé Coves
Comme tu le comprends, mon propos n'était pas une critique de ton message, mais un complément.
J'ai déjà raconté cette histoire, mais il n'est peut-être pas inutile de recommencer: une sélection d'un clone de peuplier (Beaupré) s'était avéré très réfractaire à la rouille des feuilles (un parasite commun de ces arbres);comme il avait des caractéristiques très intéressantes, et malgré les mises en garde de son concepteur, il a été planté sur d'énormes superficies, en plantations pures (sans qu'intervienne un mélange de plusieurs clones). Le résultat est qu'après plusieurs années sans problème, une mutation de la rouille adaptée à ce clone a trouvé une nourriture abondante et s'est rapidement répandue, au point que le Beaupré à été interdit à la vente et à la plantation.
Évidemment, l'unicité génétique a été ici le facteur qui a fait exploser ce phénomène de propagation, mais la même chose pourrait s'observer sur des individus différents de même espèce ou apparentés, avec des parasites à plus large spectre d'attaque.
J'ai déjà raconté cette histoire, mais il n'est peut-être pas inutile de recommencer: une sélection d'un clone de peuplier (Beaupré) s'était avéré très réfractaire à la rouille des feuilles (un parasite commun de ces arbres);comme il avait des caractéristiques très intéressantes, et malgré les mises en garde de son concepteur, il a été planté sur d'énormes superficies, en plantations pures (sans qu'intervienne un mélange de plusieurs clones). Le résultat est qu'après plusieurs années sans problème, une mutation de la rouille adaptée à ce clone a trouvé une nourriture abondante et s'est rapidement répandue, au point que le Beaupré à été interdit à la vente et à la plantation.
Évidemment, l'unicité génétique a été ici le facteur qui a fait exploser ce phénomène de propagation, mais la même chose pourrait s'observer sur des individus différents de même espèce ou apparentés, avec des parasites à plus large spectre d'attaque.
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Re: Les limaces - amies? enemies? la conférence d'Hervé Coves
Bonjour,
Aucun soucis du tout. :-)
J'ignorais l'histoire, mais c'est intéressant. Je bosse dans le domaine viticole et je suis convaincu que la sélection de Clones (tendance très très lourdes depuis des décennies maintenant) est susceptible de constituer un danger certain pour la profession de part l'uniformisation génétique que cela entraine. Même si je comprend les avantages qui peuvent être lié (unicité des caractères, indemnité de virose etc etc).
@+
Ahmed a écrit :Comme tu le comprends, mon propos n'était pas une critique de ton message, mais un complément.
Aucun soucis du tout. :-)
J'ai déjà raconté cette histoire, mais il n'est peut-être pas inutile de recommencer: une sélection d'un clone de peuplier (Beaupré) s'était avéré très réfractaire à la rouille des feuilles (un parasite commun de ces arbres);comme il avait des caractéristiques très intéressantes, et malgré les mises en garde de son concepteur, il a été planté sur d'énormes superficies, en plantations pures (sans qu'intervienne un mélange de plusieurs clones). Le résultat est qu'après plusieurs années sans problème, une mutation de la rouille adaptée à ce clone a trouvé une nourriture abondante et s'est rapidement répandue, au point que le Beaupré à été interdit à la vente et à la plantation.
Évidemment, l'unicité génétique a été ici le facteur qui a fait exploser ce phénomène de propagation, mais la même chose pourrait s'observer sur des individus différents de même espèce ou apparentés, avec des parasites à plus large spectre d'attaque.
J'ignorais l'histoire, mais c'est intéressant. Je bosse dans le domaine viticole et je suis convaincu que la sélection de Clones (tendance très très lourdes depuis des décennies maintenant) est susceptible de constituer un danger certain pour la profession de part l'uniformisation génétique que cela entraine. Même si je comprend les avantages qui peuvent être lié (unicité des caractères, indemnité de virose etc etc).
@+
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Re: Les limaces - amies? enemies? la conférence d'Hervé Coves
Did67 a écrit :perseus a écrit :
et coté ornemental les tournesol, dahlia.
Deux plantes-martyres que je "cultive" dans mon "potager du hérisson" (j'ai aussi perdu quelques tournesol et un dahlia).
Et du côté des prédateurs y a pas moyen de favoriser, choyer, «cultiver» la population de carabes?
Je crois qu'ils apprécient les haies.... mais c'est vrai qu'on les a beaucoup détruites à une époque
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Re: Les limaces - amies? enemies? la conférence d'Hervé Coves
Oui, l'utilisation de clones est une dangereuse facilité, en ce sens qu'il est difficile d'obtenir une plante possédant toutes les caractéristiques souhaitées par l'obtenteur (et qui sont le reflet de ce que veulent, à tort ou à raison, les professionnels utilisateurs): dès lors que la plante s'y prête, il est extrêmement tentant de la reproduire à l'identique. C'est le cas des plants issus de boutures, ou comme dans celui que tu cites (vigne), de greffage, mais c'est aussi celui des variétés stables ou hybrides, dont la diversité du patrimoine génétique se rétrécie comme peau de chagrin.
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Re: Les limaces - amies? enemies? la conférence d'Hervé Coves
perseus a écrit :
... et je suis convaincu que la sélection de Clones (tendance très très lourdes depuis des décennies maintenant) est susceptible de constituer un danger certain pour la profession de part l'uniformisation génétique que cela entraine. Même si je comprend les avantages qui peuvent être lié (unicité des caractères, indemnité de virose etc etc).
@+
Les variétés propagées par bouturage ou greffage (qu'il s'agisse de vigne, d'arbres fruitiers, ou de petits fruitires), sont de facto des clones. La clémentine est une mutation apparue naturellement et repérée par l'abbé Clément. Toutes les clémentines sont des clones de ce sujet unique. Toutes les cerises Burlat sont des clones du premier pied de Burlat repéré et multiplié à l’identique jusqu'à aujourd'hui...
[On peut parfois "régénérer" des souches ou des variétés par cultures de méristèmes, pour repartir sur des clones débarrassés de diverses viroses, mais avec toujours le même patrimoine génétique]
D'où l'extrême fragilité des vignobles et vergers et les "actions" extrêmes entreprises dès l'apparition d'un parasite : traitements systématiques obligatoires, abattages obligatoires parfois...
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