MSV publie son rapport d'étude 2017
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Re: MSV publie son rapport d'étude 2017
Comme tu le soulignes, c'est la quantité de travail rapportée à la quantité de produits qui est déterminante pour la viabilité d'une entreprise. Le point de basculement théorique est ce que l'on nomme "le temps de travail moyen socialement nécessaire" pour la production d'une unité de marchandise: au-delà de cette quantité, il faut fournir un travail supplémentaire qui ne sera pas rémunéré. De ce point de vue, il faut être conscient de la concurrence de formes de culture très mécanisées qui obtiennent des rendements moyens à l'unité de surface, mais une très forte productivité. L'aspect local (qui diminue les frais et permet la vente directe de tout ou partie de la production) et la valorisation en bio (très relative, car ne compensant que très rarement le surcroît de travail) sont les deux atouts des maraîchers bio, mais il n'est pas sûr que ce soit suffisant.
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Re: MSV publie son rapport d'étude 2017
Les vieux réflexes fonctionnent bien, apparemment.Did67 a écrit :3° Mais sans doute aussi y a-t-il chez certains d'entre eux, de "vieux réflexes", parfois inutiles. Ce qui nuit à leur rentabilité (que ce soit en terme de rendement par surface - car il y a beaucoup de dégâts faits aux systèmes vivants, notamment aux champignons - et surtout, de rendement par UTH, car il y a des travaux parfaitement inutiles).
Je pense à Brice, Maraîcher classique converti au MSV. Le fait d'être très mécanisé lui permet de gagner en temps de main d'oeuvre. ses outils permettent d'accélérer la minéralisation, d'affiner et d'aérer le sol et ses rendements au m² sont parmi les meilleurs. Ses bandes de papier ensemencés sont aussi un atout non négligeable.
D'autres moins mécanisés ont beaucoup plus d'heures travaillées pour un résultat moins productif. Par exemple Meyer avec le double d'heures en saison.
C'est sur que l'évolution va aller dans le sens de plus de mécanisation bien pensée. La permaculture c'est juste du jardinage à côté
Ben les chiffres sont là, les mécanisés ont aussi un meilleur rendement au m².ahmed a écrit :il faut être conscient de la concurrence de formes de culture très mécanisées qui obtiennent des rendements moyens à l'unité de surface, mais une très forte productivité.
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Re: MSV publie son rapport d'étude 2017
Je pensais plus ici à la culture légumière extensive de plein champ... mais ton objection est pertinente.
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Re: MSV publie son rapport d'étude 2017
C'est du coups contradictoire !ahmed a écrit :... des rendements moyens à l'unité de surface, mais une très forte productivité.
La culture de plein champ est quantifiée en tonne/ha et dans le document, on compte en kg/m².
Ce qui correspond à 4 à 6 kg/m²- Rendement : 40 à 60 t/ha pour la carotte primeur, 40 à 60 t/ha pour la carotte de plein champs bio AB. https://www.agrici.net/wp-content/uploa ... arotte.pdf
Ils font tous moins de 4 kg/m², mais faut relativiser pour la vente au panier on cueille en allant, donc une partie avant terme et pour le plein champs le travail du sol fait la différence et probablement des variétés F1 pour une récolte encore plus homogène.
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Re: MSV publie son rapport d'étude 2017
La productivité se rapporte à un facteur de production : productivité du travail, productivité à l'unité de surface, productivité du capital...
Le rendement est une productivité à l'unité de surface, dans le langage communément admis.
Mais on peut aussi parler du rendement du travail...
Le rendement à l'unité de surface est moyen, mais la productivité du travail peut être élevé. C'est le cas chez moi : productivité à l'unité de surface faible (si on inclut la surface pour produire le foin) mais productivité du travail très élevée. Et c'est logique : puisque je travaille peu, je nourris beaucoup ceux qui travaillent pour moi...
Le rendement est une productivité à l'unité de surface, dans le langage communément admis.
Mais on peut aussi parler du rendement du travail...
Le rendement à l'unité de surface est moyen, mais la productivité du travail peut être élevé. C'est le cas chez moi : productivité à l'unité de surface faible (si on inclut la surface pour produire le foin) mais productivité du travail très élevée. Et c'est logique : puisque je travaille peu, je nourris beaucoup ceux qui travaillent pour moi...
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Re: MSV publie son rapport d'étude 2017
Cela dépends aussi de la fertilité, de la qualité du sol, de sa faculté de minéralisation, de sa profondeur ... Dans la plaine du Rhin, la profondeur dépasse les 1.2 m par endroits https://www.araa-agronomie.org/download ... 06/85.html
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Re: MSV publie son rapport d'étude 2017
Et chez moi, sur le piémont, une profondeur de bêche...
Bien qu'au sens large, il y a d'énormes disparités en terme de "fertilité naturelle" : qualités du sol, climat, exposition... Et que cela devrait toujours commencer par un diagnostic à ce niveau - et non pas par se copier les uns les "recettes" des autres !
Mais l'endroit étant donné, il reste qu'on peut obtenir des productivités plus ou moins grandes,que ce soit par rapport au capital, au travail ou à l'unité de surface, en fonction des choix qu'on fait. Et on peut diverger dans des proportions énormes !
Hélas, beaucoup de projets sont "affectifs", parfois des "fuites", sont peu réfléchis. Et finissent, fort logiquement, souvent en eau de boudin quand la "réalité vraie" - comme j'aime à le dire - s'impose !
Bien qu'au sens large, il y a d'énormes disparités en terme de "fertilité naturelle" : qualités du sol, climat, exposition... Et que cela devrait toujours commencer par un diagnostic à ce niveau - et non pas par se copier les uns les "recettes" des autres !
Mais l'endroit étant donné, il reste qu'on peut obtenir des productivités plus ou moins grandes,que ce soit par rapport au capital, au travail ou à l'unité de surface, en fonction des choix qu'on fait. Et on peut diverger dans des proportions énormes !
Hélas, beaucoup de projets sont "affectifs", parfois des "fuites", sont peu réfléchis. Et finissent, fort logiquement, souvent en eau de boudin quand la "réalité vraie" - comme j'aime à le dire - s'impose !
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Re: MSV publie son rapport d'étude 2017
izentrop a écrit :Dans la plaine du Rhin, la profondeur dépasse les 1.2 m par endroits...
Beaucoup plus ! Il y a souvent 5 ou 10 ou 20 m de "loess" (ce sont des limons éoliens, "importés" gratos de Chine par les vents lors de la dernière glaciation, et tombés dans la "trappe" que constitue le fossé d'effondrement du Rhin).
Meilleures terres du monde, dont on perd environ l'équivalent de la surface d'une commune par an, en zones industrielles, routes, lotissements...
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Re: MSV publie son rapport d'étude 2017
Bonjour,
Je l’ai fini hier, je trouve leur façon d’avancer positive, comme la façon de ne pas conclure.
Ils le présente bien comme un point de départ, à faire évoluer dans la durée, sûrement très utile à beaucoup de maraîcher.
A noter pour ce forum que la majorité, (petite) utilise le foin en paillage.
Olivier.
Je l’ai fini hier, je trouve leur façon d’avancer positive, comme la façon de ne pas conclure.
Ils le présente bien comme un point de départ, à faire évoluer dans la durée, sûrement très utile à beaucoup de maraîcher.
A noter pour ce forum que la majorité, (petite) utilise le foin en paillage.
Olivier.
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Re: MSV publie son rapport d'étude 2017
De Chine, tu es sur ? car en Chine ils en ont hérité beaucoup et l'Australie perdu beaucoup, par exemple.Did67 a écrit :Beaucoup plus ! Il y a souvent 5 ou 10 ou 20 m de "loess" (ce sont des limons éoliens, "importés" gratos de Chine par les vents lors de la dernière glaciation, et tombés dans la "trappe" que constitue le fossé d'effondrement du Rhin).izentrop a écrit :Dans la plaine du Rhin, la profondeur dépasse les 1.2 m par endroits...
Meilleures terres du monde, dont on perd environ l'équivalent de la surface d'une commune par an, en zones industrielles, routes, lotissements...
On comprends que ce soit plus favorable au non travail du sol qu'un sol argileux en profondeur, car air et racines peuvent descendre profond.La structure se caractérise par un très bon tri granulométrique dû à son origine éolienne, avec essentiellement des grains compris entre 10 et 50 micromètres (une taille entre 2 et 50 micromètres correspondant à un limon). Il est homogène, sans stratification mais avec une très forte porosité résultant de traces de racines et d’une cimentation carbonatée des grains.
Les terres lœssiques sont réputées favorables à l'agriculture, en particulier grâce à leur capacité de rétention en eau.
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C5%93ss
Une histoire géologique mouvementée a permis l’apparition d’une multitude de terroirs magnifiques et variés. Toutes les formations, du primaire au quaternaire, sont présentes en Alsace.
Il y a de tout, tu te situe ou ?
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