Nutri-Score dans les pubs TV : Les patrons de chaînes voient rouge et écrivent au gouvernementIls craignent une baisse conséquente de leurs recettes publicitaires si le logo indiquant les produits alimentaires les plus nocifs venait à être imposé à la télé.
Pas touche à la malbouffe ! Selon "Le Canard Enchaîné" paru ce mercredi, le Premier ministre Edouard Philippe a reçu le 10 mai dernier une lettre comminatoire signée par des patrons de chaînes télé et de groupes médias. Delphine Ernotte pour France Télévisions, Gilles Pélisson pour TF1, Nicolas de Tavernost pour M6 et les autres ont fait part de leur inquiétude face à l'amendement déposé par le député de la majorité Olivier Véran le mois dernier. Les responsables ont pris soin d'adresser une copie de leur courrier à plusieurs ministres, au président du Conseil supérieur de l'audiovisuel et au député concerné.
http://www.ozap.com/actu/nutri-score-dans-les-pubs-tv-les-patrons-de-chaines-voient-rouge-et-ecrivent-au-gouvernement/559114
Comme l'expliquait très bien et sans langue de Bois Patrick le Lay ex PDG de TF1dans un livre "Les dirigeants face au changement" (Editions du Huitième jour) :
" Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective ”business”, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit (...).
Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible (...).
Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise. "
Rien n'a évidemment changé,et l'apposition d'un nutriscore serait très préjudiciable au secteur agroalimentaire dans le sens ou la majeur partie des produits vendus,a fortiori par le biais de la publicité sont d'une qualité nutritionnelle médiocre voir néfaste...