Sur le dernier point, d'abord: souvient-toi de ce que j'avais déjà évoqué ici,
Christine Lagarde, présidente du FMI faisant la promotion de l'austérité en déclarant, je cites, "il faut se serrer la ceinture"! Bien entendu, elle n'a pas juger bon de préciser que ce conseil(?) s'appliquait uniquement aux autres...
J'entends bien ce que tu dis et je veux le remettre en forme selon ma vision des choses: tu as entièrement raison sur un point essentiel: les mesures à prendre doivent être drastiques, mais elles doivent aussi être acceptées par l'opinion publique (c'est ce que tu dis aussi en souhaitant qu'elles soient portées par un large mouvement*), mais ce que tu perçois mal selon moi, c'est qu'une fois passée à la moulinette étatique, ces mesures "vertueuses" vont être retournées comme un gant et aggraver ce qui devait être amélioré. Pourquoi? Parce qu'à part la décroissance des autres qui ne s'y oppose pas, le système technico-économique dirige les dirigeants et ils peuvent d'autant moins s'en abstraire qu'ils en reçoivent des gratifications narcissiques (et seuls les super-narcissiques sont susceptibles de figurer dans cette classe politique, par définition).
Le résultat serait donc une intensification des transitions en tous ordres, du moment que cela mobilise du capital susceptible de produire ce pourquoi il est fait, condition d'autant plus facile à remplir que les subventions prélevée sur le corps social pour des raisons quasi "patriotiques" viendrait au secours de cet objectif. Je te laisse juge des dégâts collatéraux sur les écosystèmes ainsi que sur les rapports sociaux...
Je ne condamne pas une certaine naïveté lorsqu'elle est sincère (souvent elle est feinte, lorsqu'elle est le fait de manipulateurs professionnels), mais je dois mettre en garde contre ses conséquences: "l'enfer est pavé de bonnes intentions".
* "On peut s'autoriser à penser", comme dirait
Coluche que si une masse critique suffisante est réunie, il ne soit plus besoin de l'état. Cela suppose une lucidité conceptuelle difficilement envisageable, du fait que si les institutions sont primitivement écartées, elles se réintroduiront nécessairement par des biais divers (notamment des organisations "écolos"!), pour orienter ce mouvement dans une direction qui préserve leurs intérêts.