sicetaitsimple a écrit :perseus a écrit :De quel débat parle-t-on ?
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Ce "débat" étant me semble-t-il
d'après les questions initiales de Grelinette les conditions de rentabilité de "petites" installations PV en France, disons des installations de particuliers, vues de ce particulier "investisseur".
Ce qui n'empêche pas de réfléchir aux conditions de cette rentabilité, malgré tout qu'on le veuille ou non liées aujourd'hui au subventionnement de ces installations par des prélèvements sur les factures de ceux qui ne sont pas investisseurs, qu'ils en aient les moyens physiques (surfaces) et financiers, ou le plus souvent qu'ils ne les aient pas.
Oui, les "petites" installations, mais pas que...
En fait, il y a 3 niveaux d'installations, me semble-t-il, et pour chacun d'eux se pose la question du coût, de rentabilité et du retour sur investissement :1- le projet individuel, pour le particulier propriétaire de son terrain ou de sa toiture, mais qui nécessite un budget relativement conséquent ; pour rappel, on l'a estimé de 30 à 40 000€ amortissable en 10 ou 15 ans, et donc de fait n'est pas accessible par tous,
2- l'installation locale groupée, en fait les projets "citoyens" dans lesquels plusieurs citoyens mettent de l'argent dans un pot commun pour une installation plus conséquente (ex. 500 m² de PV). Le but étant de revendre l'électricité au fournisseur et d'avoir un retour d'investissement. L'avantage est de permettre à tout citoyen de participer à un projet citoyen, mais l'inconvénient est que c'est davantage une démarche "d'investisseur" : "Je met 1000€ et j'attends un retour de ... 10%" (d'ailleurs, là aussi on entend toutes sortes de taux de retour sur investissement).
3- l'installation industrielle, qui concerne les entreprises qui peuvent investir des sommes importantes pour des projets de grandes envergures.
On peut aussi imaginer d'autres possibilités, mais qui, à priori, ne sont pas autorisées aujourd'hui ou trop compliquées administrativement :a- Projets de quartiers : plusieurs citoyens d'un même quartier ou d'une même copropriété rassemble un budget important pour une installation relativement importante (par ex. 500 m² de PV sur une toiture d'immeuble ou un terrain de parties communes).
Après se pose la question de savoir si on peut faire de l'autoconsommation de groupe, ou s'il est plus simple et plus rentable de tout revendre pour réduire les charges communes,
b- Un particulier qui a les moyens de faire une installation importante (plus de 500 m² de PV) et qui revend à ses voisins
c- et surement d'autres projets à imaginer... (*) par exemple, un professionnel qui installe une grande surface de PV pour vendre un service local : parking avec recharge de VE
(il existe surement des activités commerciales intéressantes avec des PV et une auto-consommation, même partielle)
ou location d'un local professionnel équipé de PV au profit du locataire,
etc...
Bref, un joli tableau récapitulatif et comparatif de ces cas de figures serait très intéressant, avec les coûts, les retours sur investissement, les durées, les risques, les avantages, inconvénients, les obligations et démarches administratives, voire si c'est autorisé ou pas...
(*) Pour donner un exemple de l'hypothèse c), sur ma commune il existe un très grand hangar bardé de PV (environ 1000 m²) , lequel hangar est loué à une société qui a créé un parc de jeux pour enfants. Les exploitants du parc de jeux, les locataires, regrettaient de ne pouvoir utiliser l'électricité produite : le propriétaire du hangar, le bailleur, reste le seul bénéficiaire... en fait le bailleur a 2 locataires pour son hangar : un pour le dessus de la toiture, l'autre pour le dessous de la toiture ! ...