Ahmed a écrit :J'ose espérer que tu ne m'imputes pas ce genre de propos?
Un petit peu quand même
, bien que tu ais toute ma sympathie.
C’est le discours que j’épingle, pas l’homme , même si l’homme s’attache souvent a son discours et peut se sentir blessé. Désolé.
J’ai répondu avec une certaine violence, en réaction à la violence ressentie en lisant cette remarque « Probablement est-ce parce que la dissonance cognitive est plus répandue outre-Rhin? En clair, vouloir s'affranchir des conséquences via une intervention de papa-État, sans renoncer aux causes...»
Je sais que ça part d’un bon fond, puisque je pense que tu veux remettre les pendules à l’heure sur l’impact d’un tel événement,montrer la contradiction qui persiste et sans doute afficher ta déception que ça n’avance pas à la bonne allure, ni a la bonne échelle, vers un monde sain et durable, .
Dans l’absolu et à l’instant t, c’est vrai qu’un rassemblement ne va pas changer la face du monde.
Sauf que, à ramener (sans cesse..) à la réalité froide et factuelle, tu sape l’élan d’enthousiasme qui pourrait naître d’un tel événement, en toi et chez les autres qui te lisent. (que j’espère peu nombreux !
mais tu as prévenu avec ta signature , donc ça va
)
On ne peut prédire l’impact d’un tel événement sur le long terme, sur ceux qui se sont mobilisés, sur ceux qui ont assisté, sur ceux qui sont sur un point de bascule.
Un élan qui pourrait durer et s’amplifier pour aller ce vers ce qui te, nous, semblerait une véritable avancée.
Quelque part tu te mets un boulet aux pieds avant le départ d’un 100m .
Où est l’enthousiasme de la jeunesse ???
Je pense que tu négliges le pouvoir de l'intention.
En fait ce qui me dégoûte est la raison, lorsqu’elle sape l’aspiration à un véritable mieux vivre. Cela vaut pour un discours défaitiste , comme pour un discours cynique (souvent libéral).
Dans les 2 cas il y a acceptation ou resignation à l’ordre établi et la raison de trouver un tas d’arguments justifiant l’ordre établi.(on trouve toujours...)
Il manque l’esprit de révolte face à l’ordre établi, il manque l’aspiration au changement, à construire un monde meilleur, ou au moins à l’encourager.
Tes réactions me font penser aux enseignants de mon enfance, essentiellement à mettre l’accent sur ce qui n’allait pas, plutôt que sur ce qui allait. Ça ne donne pas confiance pour poursuivre ensuite.
Quant au monde parfait, je le crois possible. Ce serait un système économique paisible, sain et durable, assurant à chacun ses besoins primaires (cf Maslow), tout en respectant la nature autant que faire se peut.(branche sur laquelle nous sommes assis)
Ce système n'étant pas basé sur la compétition pour la survie, la société serait déjà moins violente, disons, ne la cultiverait pas. Le capitalisme cultive la violence mais on ne s'en rend plus compte tellement, on baigne dedans. Le cynique dira « on a pas trouvé mieux »
En fait, on n’a pas cherché.
Ce système « idéal » n’apporterait pas le bonheur pour autant car c’est une question intime à chacun.
Aucun système ne peut piloter l’intérieur d'un individu (et ce n’est pas souhaitable) mais le système dans lequel on vit , influence notre mental et vice versa.
Un « cadre économique» plus paisible, permettrait sans doute à chacun d’être plus en paix intérieure.
Dès aujourd’hui on peut ,on a le droit
, d' être en paix intérieure mais il faut être une personne exceptionnelle pour y parvenir, genre Bouddha.