GuyGadebois a écrit :écologie réaliste a écrit :(
Remplacer l’huile de palme ? - Par Maud Fontenoy - 2018)
Si l'on boycotte l'huile de palme elle sera remplacée par d'autres matières grasses... et il faudra plus de terre ! Où la prendra-t-on ?
Faut-il organiser, petit à petit, un manque, une sorte de pénurie? Révoltes en vue! (comme la '"révolte des tortillas" lors de la crise de 2008)
Voilà, quand on lit ça, on peut se rendre compte que tu n'est ni écologiste, ni réaliste.
En effet, si être écologiste c'est réciter le catéchisme écolo qui nous conduit rapidement dans le mur, alors je ne suis pas écolo.
Si être écolo c'est tenter de comprendre pourquoi un million d'arbres sont abattus chaque jour en Amazonie, et à partir de là tenter de trouver des solutions, alors oui, je suis écolo.
"On n'a pas besoin de pâte à tartiner"
J'ai donné mon analyse. Elle est peut-être fausse, mais je ne trouve ici aucune réponse autre que des contrevérités manifestes ("le bio a d'excellents rendements"), ou des utopies du genre : "on n'a pas besoin de pâte à tartiner". C'est vrai, on n'en a pas besoin. Mais cette réflexion vaut pour tant d'autres choses : on n'a pas besoin d'un gros SUV, ni d'un appartement plus grand, ni de changer de vêtement dès que la mode change, et elle change souvent, ni même de changer de chemise dès que le col était un peu élimé, ni d'aller au ski, ni de voyager, etc. Il y a des gens qui vivent sobrement de la sorte. Mais ils sont rares. Et réflexions annexes :
- Ces gens vivent sobrement ; mais comment réussissent-ils à entraîner toute leur famille dans leur sobriété ? Divorce en vue, et récriminations de la part des enfants, des ados surtout.
- Une partie de ces gens vivent sobrement par conviction, alors même qu'ils ont des revenus confortables. Bravo ! Donc les économies s'accumulent. Que vont-elles devenir ? Dans tous les cas, que ce soit par dons ou par héritage,
elles seront consommées. Résultat global en ce qui concerne la planète : zéro. La bonne volonté de ces gens n'aura servi à rien.
Un pouvoir d'achat est toujours dépensé, tôt ou tard, si ce n'est par les uns, ce sera par les autres.
Reprenons le simple exemple de "on n'a pas besoin de pâte à tartiner" ; quand on a dit ça, on n'a rien dit. Il faut ensuite passer aux travaux pratiques :
- Les gens aiment la pâte à tartiner
- Cela induit des tensions sur les forêts, aux philippines, en Afrique maintenant (aux philippines, c'est déjà tout fait...)
- Que faire ?
- Demander gentiment et poliment aux gens de ne plus consommer de pâte à tartiner ? Ne soyons pas naïfs.
- Interdire les pâtes à tartiner à base d'huile palme ? Mais alors, comme déjà dit, le remède serait pire que le mal, on utiliserait d'autres matières premières de moindre rendement, nécessitant plus de terre . Où prendra-t-on ces terres ?
- Interdire toutes les pâtes à tartiner ? Dans les pays démocratiques les responsables, élus, y regardent à deux fois avant de manier l'interdit à tour de bras. Et l'échec de la prohibition aux Etat Unis montre la difficulté.
Et même si on réussissait à éliminer toute pâte à tartiner, le pouvoir d'achat serait toujours présent, il serait reporté sur d'autres bien, utiles ou inutiles, consommant lui aussi des ressources même si ce ne sont pas les mêmes que celles de la pâte à tartiner. Globalement les interdictions ne servent à rien tant qu'il y a du pouvoir d'achat. Les produits vraiment écolo sont des œuvres d'art coutant très cher et consommant peu de ressource ; l'homme de Vitruve par exemple.
- Autre suggestion pour les pâtes à tartiner et la forêt ?
Nous consommons trop. L’illusion de l'homme raisonnable, économe, non gaspilleur.