La méthode Jean, sans labour ni engrais en 1900

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
janic
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Re: La méthode Jean, sans labour ni engrais en 1900




par janic » 23/11/19, 21:07

oui on peut se demander pourquoi ça arrive seulement maintenant car apparemment certains connaissaient mais n'en ont jamais parlé, dommage, cette technique oubliée aurait peut-être un bel avenir à notre époque
c'est bien simple ça concurrençait les herbicides et Monsanto et son Rondup n'auraient pas existé.
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Re: La méthode Jean, sans labour ni engrais en 1900




par izentrop » 24/11/19, 02:04

nico239 a écrit :Si tu parcours le document Geffroy-Poncins, à la dernière page tu as le cultivateur Jean :mrgreen:
https://potagers.forumactif.com/t185-te ... n-1900#270
Ok, je n'avais pas remarqué que c'était un pdf.

Vue la forme des dents, ça s'apparente à une sous-soleuse, mais en travail moins profond.
Moindreffor a écrit :c'est ce qu'on appelle déchaumer,
Oui mais lui répète ça tout les 15 jours jusqu'aux semailles, en allant plus profond à chaque fois.
J'ai l'impression que ça provoque une minéralisation plus importante qu'un simple déchaumage et un assèchement du sol, à éviter avec les sécheresses qu'on connait aujourd’hui ....
Un bon point par rapport au labour pratiqué à l'époque, ou ils incorporaient le fumier au fond de la raie de charrue, c'est que le sien se trouvait bien réparti dans les premiers centimètres du sol et aéré par ses multiples passages... il pouvait donc se minéraliser facilement, contrairement à celui enfoui par la charrue. :P

Il y a des affirmations contradictoires dans ce document :
La méthode de M. Jean consiste
simplement en grattages superficiels destines à aérer le sol et à
conserver son humidité. Ces deux conditions étant indispensables à la
prolifération des nitrobacters. Cette opération est répétée de 5 en 15
jours.
En procédant ainsi, l’enrichissement d’azote est tel que M. Jean a pu
faire 13 pailles successives sans fumiers ni engrais !

Un peu plus loin :
En 1913, M, Guillebert des Essarts, enquêtant ici au nom de la Société
d’Agriculture de l’Aude, avait trouvé en outre un troupeau de 150
brebis. Mais il précisait dans son rapport que le troupeau était souvent
chez des voisins qui consentaient le parcours libre en échange de
fumier.
Il estimait la production totale de fumier à Bru à 100 ou 150 tonnes par
an.
[mode mauvaise langue activé] Il a ainsi gavé son sol pendant plusieurs années, ce qui explique cela. Enfin c'est la raison qui me semble la plus probable, les nitrobacters ont bon dos, avec en plus une gestion accrue des adventices. :P

Ce genre de travail aujourd'hui aurait coûté cher en pétrole et en main d'oeuvre... un engrais vert décompactant et laisser faire les vers de terre pour l'aération est peut-être tout aussi bien voir mieux qu'un multiple travail au tracteur :?: :wink:
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Re: La méthode Jean, sans labour ni engrais en 1900




par VetusLignum » 24/11/19, 11:50

Cette technique est connue sous le nom de "faux semis multiple".
https://www.arvalis-infos.fr/pratiquer- ... ticle.html

Alors certes, le vibroculteur agresse moins le sol qu'une charrue ou une herse rotative (je ne sais pas très bien comment le sol réagit en cas de forte pluie); mais le "faux semis multiple" est consommateur en temps, en énergie ; et en outre, il va épuiser petit à petit le stock de matière organique du sol.
La technique du semis direct sous couvert permet une amélioration progressive du sol, en augmentant son pourcentage de matière organique.
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Re: La méthode Jean, sans labour ni engrais en 1900




par izentrop » 24/11/19, 20:17

VetusLignum a écrit :et en outre, il va épuiser petit à petit le stock de matière organique du sol.
Enfin c'est du passé. :?
C'est ce que je disais aussi pour la minéralisation de la MO.
Une série d'expériences faites à Grignon donne des chiffres précis : en
dosant les eaux de drainage qui s’écoulaient d’une terre maintenue en
jachère sans engrais d’azote, l’auteur constata qu'en année humide, un
hectare donnait 200 kg d’acide nitrique (ce qui correspond a 1250 kg de
nitrate de soude),
Faut dire qu'à l'époque on était en plein dans le charbon et les pollutions atmosphériques en tout genre. L'acide nitrique entre dans la composition des pluies acides, où il se forme par hydratation du dioxyde d'azote NO2, un important polluant atmosphérique issu des différents oxydes d'azote NOx rejetés par les différentes combustions . On n'a pas de données des retombées atmosphériques de l'époque, mais ça ne devait pas être négligeable. https://www.espacestemps.net/articles/m ... pollution/
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