Difficile en effet d'éviter ce genre de mésaventure. Non pas que la destruction de la nature soit sciemment poursuivie, mais c'est la pente de nos sociétés que d'essayer de camoufler sous un discours ou des contre-mesures spectaculaires ce que son fonctionnement peut avoir de foncièrement nocif (comme Gardanne, par exemple). Ce n'est pas
Macron qui a inventé le "en même temps"! Mécaniquement, les entreprises qui dissipent le plus d'énergie efficiente (et parfois seulement le plus d'énergie) éliminent leurs concurrentes et le résultat est l'accélération de la transformation du Monde.
Quand je dis camoufler, ce n'est qu'une partie de la vérité: lutter efficacement contre une partie des conséquences fait partie intégrante des conditions de la poursuite de la destruction. On l'a bien vu en Chine où l'indifférence initiale envers l'environnement et les conditions de vie et de travail de la population faisait partie intégrante des "avantages compétitifs" du pays. Puis, des mesures importantes ont été prises pour limiter ces dégradations du cadre de vie qui finissait par porter atteinte à la capacité de production en s'attaquant à la santé de la population et à son moral. Du fait également que l'économie chinoise s'est en partie recentrée sur son territoire, le secteur de protection de l'environnement (pas de la nature, mais seulement de ce qui environne les hommes!) s'est avéré représenter une nouvelle possibilité de profits... Comme la production de masse de "bidules" entraîne des dégâts considérables et difficilement évitables, tout en laissant de moins en moins de profit, l'économie chinoise se tourne massivement vers les produits de haute technologie qui présentent un meilleur rapport profit/coûts environnementaux/coûts sociaux. Elle a entamé une course dont il est difficile de prévoir l'issue, mais dont elle ne peut plus sortir...
@
Paul72, tu écris:
bon, en gros, il ne faudrait pas que le projet ait "besoin" de gros volumes qui pourraient être pris sur des tailles destructrices, si j'ai bien compris...?
En plein... à côté!

Voir ci-dessus... Il n'y aucun risque de ce côté puisque, d'une part le facteur limitant reste l'intérêt pour le broyat et donc son écoulement et, d'autre part que tailler inconsidérément pour aller faire broyer ses branchages pour remporter son broyat impliquerait un travail tout à fait dissuasif. Le broyage sur place qui contournerait une partie de la difficulté ne saurait encourager cette pratique, puisqu'il existe des règlements qui empêchent les abus (et serait donc motif à refus), au moins pour ce qui concerne les initiatives personnelles qui nous intéressent ici, puisqu'il ne s'agit pas de se substituer aux entreprises (les "gros" dossiers, quant à eux passant au-dessus de la tête des simples contrôleurs).