Eric DUPONT a écrit :le 100% renouvelable est le scenario qui va s'imposer. du photovoltaique , de l'eolien, du stockage. le gouvernement a besoin de l'etudier car cela remet en cause ce quil a fais par le passé.
Cela ne va pas être le gouvernement mais les industriels, du moins en France. Si on n'avait pas le boulet du nucléaire dont personne ne veut, EDF aurait déjà été rachetée. Pourquoi?
- l'activité renouvelable (EDF ENR) intéresse Total et beaucoup de ses concurrents
- l'activité de distribution (ENEDIS) intéresse Total parce que Total s'engage fortement sur la charge des voitures électrique. Total a compris que c'est la fin du pétrole pour les voitures et qu'il va falloir convertir les pompes à essence en pompe électrique. Et pour cela, il faut câbler les stations. C'est plus simple quand l'activité basse et moyenne tension est dans la même entreprise. Total vient de reprendre les concessions Belib et Autolib.
- et puis distribuer de l'essence ou de l'électricité, c'est le même métier
- la partie hydroélectrique sera vendue sans problèmes
- les centrales à gaz intéressent Engie
- la partie vente aux particuliers/entreprise sera plus problématique car Total a déjà acheté Le Belge Lampiris
Donc quand la séparation d'EDF en 2 partie va être faite (projet nommé Hercules), un gros énergéticien va racheter la partie non nucléaire, la couper en morceau et revendre des parties à d'autres. C'est exactement le scénario Suez.
Ca va libérer d'un coup toutes les contraintes qui freinent le développement des renouvelables. Et ça va aussi apporter beaucoup d'argent dans les investissements qui sont actuellement freinés à cause du fort endettement d'EDF. Et si le solaire est moins cher que le nucléaire, et bien les nouveaux opérateurs vont investir massivement. C'est de la logique industrielle.
L'état y trouvera son compte en cédant ses actions pour financer les dépenses de la crise sanitaire.
Restera le boulet nucléaire qui sera nationalisé, financé par nos impôts et qui finira tranquillement sa vie dans une structure de défection. C'est indispensable pour assurer la sûreté nucléaire jusqu'en fin de démantèlement des centrales - disons dans 50 à 100 ans.