29/09/23, 12:16
Remondo
Pour répondre simplement à la question, dès lors qu'une religion affirme l'existence de Dieu, mais qu'aucune expérience ne peut démontrer cette hypothèse, sciences et religion ne sont pas compatibles.
Il ne faut pas confondre science physique, matérialiste et science métaphysique qui n’est pas MESURABLE par la première. Ce n’est pas qu’elles soient incompatibles mais surtout qu’elles ne peuvent être confondues entre elles.
Par exemple le sport
qui est un principe recouvrant tous les sports ou assimilés. Dans ce sport on va trouver des tas de disciplines différentes adaptées à des morphologies particulières (un lanceur de poids ne va pas se lancer dans le saut à la perche où son poids serait un handicap et l’inverse aussi) il en est de même pour les sciences physiques et les sciences métaphysiques.
Pour répondre plus subtilement, cela n'empêche pas d'être croyant, même pour un scientifique, car le cerveau a des modes de fonctionnement disjoints, selon qu'il est dans l'affect ou dans la rationalité, et chez un même individu, on peut passer de l'un à l'autre.
Effectivement, et même ne pouvant se passer de leurs spécificités mutuelles, chacune alimentant l’autre.
Il y a eu de nombreuses réflexions sur la coexistence de la science et de la religion, ce sont des mondes plutôt parallèles d'un point de vue intellectuel :
Pas vraiment ! Elles ont été séparées volontairement pour faire croire que cette division était nécessaire et même obligatoire, alors que c’est plutôt l’inverse en réalité. Cette séparation étant culturelle et non intellectuelle.
C’est un peu comme séparer la pensée, de l’acte qui va s’ensuivre.
1) la première se veut rationnelle et logique, et doit se fonder sur le réel,
je dirais plutôt elle se prétend!
Tu montres ici, justement, comment cette séparation a été artificiellement construite
2) la deuxième se veut spirituelle et fantaisiste,
ce n'est pas elle qui se veut, mais ses opposants qui le prétendent sans autre raison que de crédibiliser la première. Donc en quoi et pourquoi fantaisiste, sur quels critères, ?
et se fonde sur des écrits anachroniques et en grande partie imaginaires
toujours le même a priori basé sur un autre conditionnement culturel destiné à privilégier un point de vue abstrait au détriment, manifeste, d’un autre. Base de l’athéisme justement et donc spécifiquement anti religieux et non rationnel et encore moins scientifique
Leur rencontre ne fait pas toujours bon ménage, en particulier lorsque des progrès scientifiques modifient l'ordre établi sociétal ou vont à l'encontre de valeurs morales et/ou religieuses, de nombreux débats sensibles sont en cours (IVG, euthanasie,[*] contraception, grossesse provoquée ou par procuration, cellules familiales non conventionnelles...)
il ne faut pas manger du scientifique à toutes les sauces possibles. Les exemples que tu évoques n’ont rien de scientifique, au sens de la connaissance, mais de culture sociale uniquement qui établit ou défait d’autres cultures sociales.
Par exemple la mise à mort des individus coupables de délits graves :
TOUS, jusque récemment, soutenaient ce discours de culture religieuse, mais aussi athée et même agnostique.
Où se situaient le niveau des valeurs morales ou scientifiques ?
Pour répondre plus personnellement je suis agnostique transcendental. A savoir que j'oscille entre l'athéisme et l'hypothèse d'une transcendance indéfinie et pas forcément dans le moule du concept "Dieu" issu de l'esprit humain, car ce dernier a le désagrément d'être limité et anthropocentrique.
La encore que sous tend le mot dieu dans la pensée des uns et des autres. Un bonhomme couché ou assis sur son nuage tel Zeus, un principe universel, un méchant père punisseur de ses enfants désobéissants et récompensant les autres soumis à sa toute puissance paternelle. Une partie est effectivement anthropocentrique de façon évidente, mais un principe universel n’en ressort pas vu qu’il ne s’agit que d’une abstraction mentale. Mais de toutes façons, tous sont d’origine anthropologique…n’ayant aucune autre référence que lui-même.
Mais cette transcendance, si elle existe, pose par un effet de mise en abîme, la question de savoir qui ou quoi l'a mise en place, si l'on maintient le principe de causalité.
C'est très juste!
Le principe de causalité façon conception humaine, l'est par comparaison, mais au delà personne n’en sait rien , ni croyant, ni incroyant car non applicable à ce qui est ignoré
L'existence de l'Univers même est dans ce paradoxe, indépendamment de toute pensée métaphysique.
Eh oui !
[*](IVG, euthanasie, contraception, grossesse provoquée ou par procuration, cellules familiales non conventionnelles...) l'IVG comme l'euthanasie sont des interruptions de la vie en cours, par contre la contraception n'interrompt rien, elle évite le recours éventuel à l'IVG justement.
La grossesse provoquée pose un autre problème qui relève de la santé où certains,certaines ne peuvent pas ou plus procréer ou enfanter, il faut d'abord en rechercher les causes profondes héritées ou provoquées par le mode de vie, etc...
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré