Arbres, forêts, et sylviculture
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Arbres, forêts, et sylviculture
Je crée ce fil pour qu’on puisse partage des connaissances et des idées sur la sylviculture.
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Re: Arbres, forêts, et sylviculture
Forêts et sylviculture, ce n'est pas la même chose et il faut être très clair: les premières ne dépendent pas de la seconde, mais la réciproque n'est pas vraie.
Le souci majeur actuellement, c'est l'adaptation des forêts au changement climatique; là aussi, il faut être clair: les forêts s'adaptent toujours (à l'extrême, la disparition reste une forme d'adaptation... ), mais ces processus ne s'opèrent "gentiment" que si le délai est suffisamment lent. Comme ce n'est pas le cas, des interventions sylvicoles sont donc requises, moins pour "sauver" la forêt que limiter les inconvénients qu'entraînerait sa régression, notamment sur le climat (puisqu'elle constitue une boucle rétroactive positive), mais aussi économiques.
Une palanquée de spécialistes idoines planchent donc sur la question et, malencontreusement se trouvent face au même problème que leur sujet: leurs cogitations ne sont pas en phase temporelle avec la rapidité de la mutation. Pour leur défense, il convient de reconnaître la difficulté de trouver une possibilité de remédier à cette situation. La première voie qui vient à l'esprit serait d'imiter ce qui se voit chez les espèces animales: une migration progressive vers le nord serait envisageable, ça se sont des choses que nous savons faire, sauf que dans le cas précis qui nous occupe, les essences méditerranéennes ne supportent pas les gelées printanières des régions plus septentrionales... Bref, c'est l'impasse et l'été 2003, en tant qu'expérience grandeur nature avait déjà refroidit pas mal d'espoirs, comme par exemple celui placé dans le robinier: ce dernier ayant bien dérouillé pendant cette période. Mis à part le chêne sessile qui résiste pas trop mal, tout le reste fait pâle figure...
Comme je l'ai déjà mentionné ailleurs, je crois, j'ai plusieurs noyers noirs d'Amérique qui sont morts ou gravement touchés par la chaleur (et pas la sécheresse) de l'été 2020: ils n'ont pas supporté.
Le souci majeur actuellement, c'est l'adaptation des forêts au changement climatique; là aussi, il faut être clair: les forêts s'adaptent toujours (à l'extrême, la disparition reste une forme d'adaptation... ), mais ces processus ne s'opèrent "gentiment" que si le délai est suffisamment lent. Comme ce n'est pas le cas, des interventions sylvicoles sont donc requises, moins pour "sauver" la forêt que limiter les inconvénients qu'entraînerait sa régression, notamment sur le climat (puisqu'elle constitue une boucle rétroactive positive), mais aussi économiques.
Une palanquée de spécialistes idoines planchent donc sur la question et, malencontreusement se trouvent face au même problème que leur sujet: leurs cogitations ne sont pas en phase temporelle avec la rapidité de la mutation. Pour leur défense, il convient de reconnaître la difficulté de trouver une possibilité de remédier à cette situation. La première voie qui vient à l'esprit serait d'imiter ce qui se voit chez les espèces animales: une migration progressive vers le nord serait envisageable, ça se sont des choses que nous savons faire, sauf que dans le cas précis qui nous occupe, les essences méditerranéennes ne supportent pas les gelées printanières des régions plus septentrionales... Bref, c'est l'impasse et l'été 2003, en tant qu'expérience grandeur nature avait déjà refroidit pas mal d'espoirs, comme par exemple celui placé dans le robinier: ce dernier ayant bien dérouillé pendant cette période. Mis à part le chêne sessile qui résiste pas trop mal, tout le reste fait pâle figure...
Comme je l'ai déjà mentionné ailleurs, je crois, j'ai plusieurs noyers noirs d'Amérique qui sont morts ou gravement touchés par la chaleur (et pas la sécheresse) de l'été 2020: ils n'ont pas supporté.
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Re: Arbres, forêts, et sylviculture
Voila ce qu'il aurait fallu écrire pour ne larguer personne...Bizarre pour des noyés de mourir de sécheresse...
C'est pour ça que je précise bien qu'il s'agit d'un coup de chaud, les noyers étant dotés d'un enracinement profond qui les met à l'abri d'un manque d'eau. Cependant, si la chaleur est trop forte, la capacité à transporter l'eau jusqu'en haut de la ramure n'est plus suffisante, malgré un bon approvisionnement hydrique potentiel.
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Re: Arbres, forêts, et sylviculture
Ahmed a écrit :Voila ce qu'il aurait fallu écrire pour ne larguer personne...Bizarre pour des noyés de mourir de sécheresse...
On peut pas tout mâcher, hein !
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Re: Arbres, forêts, et sylviculture
Si, car certains ici ont de mauvaises dents entre leurs oreilles...
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Re: Arbres, forêts, et sylviculture
Ahmed a écrit :Si, car certains ici ont de mauvaises dents entre leurs oreilles...
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Re: Arbres, forêts, et sylviculture
Ahmed a écrit : les essences méditerranéennes ne supportent pas les gelées printanières des régions plus septentrionales...
Elles ne sont pas toutes à mettre au même niveau.
Une piste est de planter des essences méditerranéennes, ou des essences issues d’autres continents.
Une autre piste est de planter des provenances des mêmes espèces, mais issues du sud.
Le plus important à mon avis est de mélanger, et la pire erreur étant la monoculture.
Ahmed a écrit :Bref, c'est l'impasse et l'été 2003, en tant qu'expérience grandeur nature avait déjà refroidit pas mal d'espoirs, comme par exemple celui placé dans le robinier: ce dernier ayant bien dérouillé pendant cette période. Mis à part le chêne sessile qui résiste pas trop mal, tout le reste fait pâle figure...
Théoriquement, le robinier résiste bien aux sècheresses ; mieux que le chêne sessile, qui est aussi surpassé par le chêne pubescent.
Ahmed a écrit :Comme je l'ai déjà mentionné ailleurs, je crois, j'ai plusieurs noyers noirs d'Amérique qui sont morts ou gravement touchés par la chaleur (et pas la sécheresse) de l'été 2020: ils n'ont pas supporté.
C’est très surprenant. Les noyers noirs proviennent de régions nord-américaines où il peut faire très chaud, et sont supposément résistants au feu. Mais par contre, ils craignent le manque d’eau.
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Re: Arbres, forêts, et sylviculture
Nous sommes bien du même avis en ce qui concerne le mélange des essences, mais ça complique d'autant le problème puisqu'il faudrait pouvoir disposer d'un assortiment d'espèces et que tout ça prendra forcément du temps: ce n'est qu'avec un certain recul que l'on peut valablement juger l'évolution.
Théoriquement le robinier résiste bien à la sécheresse, mais les observations faites après la saison 2003 montrent qu'en pratique ce n'est pas vraiment le cas...
Concernant les noyers américains (en réalité des hybrides entre juglans regia et juglans nigra), c'est une hypothèse de ma part, mais le constat est là: ces arbres de belle taille se sont nécrosés en périphérie (la partie vivante, comme tu sais) et l'écorce s'est détachée du tronc.
Théoriquement le robinier résiste bien à la sécheresse, mais les observations faites après la saison 2003 montrent qu'en pratique ce n'est pas vraiment le cas...
Concernant les noyers américains (en réalité des hybrides entre juglans regia et juglans nigra), c'est une hypothèse de ma part, mais le constat est là: ces arbres de belle taille se sont nécrosés en périphérie (la partie vivante, comme tu sais) et l'écorce s'est détachée du tronc.
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Re: Arbres, forêts, et sylviculture
Ahmed a écrit :Théoriquement le robinier résiste bien à la sécheresse, mais les observations faites après la saison 2003 montrent qu'en pratique ce n'est pas vraiment le cas...
Concernant les noyers américains (en réalité des hybrides entre juglans regia et juglans nigra), c'est une hypothèse de ma part, mais le constat est là: ces arbres de belle taille se sont nécrosés en périphérie (la partie vivante, comme tu sais) et l'écorce s'est détachée du tronc.
Ci-dessous des fiches sur les 2 essences en question.
D’une manière générale, ce qui rend un arbre résistant à la sècheresse, c’est avant tout un système racinaire capable d’aller chercher l’eau en profondeur.
Cela peut ne pas bien fonctionner pour un arbre trop récemment planté.
https://hautsdefrance.cnpf.fr/data/4334 ... rs_1_1.pdf
https://hautsdefrance.cnpf.fr/data/4334 ... er_1_1.pdf
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