humus a écrit :Comme d'hab, ça a bien dérivé du sujet initial mais c'est en rapport
Bonjour,
le titre aurait du être à mon sens, "Peut-on encore sauver les cultures énergétiques de type algues" , je m'explique.
Vouloir produire des Mtep pour l'Europe, voir même des milliards de tep pour des usages à l'échelle du monde entier se heurte à un facteur limitant bien souvent ignoré qui concerne toutes les cultures énergétiques : le Phosphore dont l'extraction minière est vouée à l'épuisement dans les 30 prochaines années ( ceci pour les seules cultures alimentaires actuelles, auxquelles s'ajoute le maïs notamment aux USA pour faire de l'éthanol, ... ).
En effet, vouloir produire à raison de dizaines de tep/ha est impossible sans un apport massif de N-P-K, même si une partie de ceux-ci peuvent être recyclés. Seule les cultures énergétiques tropicales ( miscanthus, sorgho, ... ) peuvent s'en passer, mais avec des rendements 10 X inférieur.
C'est bien pour cela que les "solutions artificielles" du type carburant de synthèse utilisant de l'énergie solaire qui permettent de s'affranchir de ce type de facteurs limitants sont bien plus à même d'aboutir.
L'équation de base pour le gazole/kérozène est : 400 kg H
2 + 3 000 kg CO
2 donne une tonne de carburant de synthèse FT non fossile.
Tout cela est désormais envisageable à des coûts raisonnables depuis peu grâce aux études de faisabilité qu'a pu proposé la petite Université Technique Finlandaise de Lappaarenta dans le cadre de son projet apparemment contre-intuitif de "Néo Carbon Economy".
Ainsi, un million de km2 en zone semi-désertique permettrai de produire 5 000 Mtep de carburants liquides et gazeux, soit un peu moins que les 8 000 Mtep actuellement consommé, soit actuellement environ 1 000 kg/hab/an ( 2 000 kg pour les pays de l'OCDE, 500 pour les habitants du reste du monde ). Il faudrait donc se repartir environ 500 kg/hab/an pour 10 milliards d'habitants ( au-de-la de 2050 ) pour des usages indispensables, en complément de tout ce qui va être électrifié.