Interdiction des voitures thermiques neuves en 2035 : l'Allemagne change d'avis !

[sicetaitsimple]

Nouvelle proposition en Allemagne: celle d'interdire les carburants d'origine fossile d'ici 2045!
https://www.automobile-propre.com/un-lo ... 5-meme-si/
Je ne pense pas que ce soit très réaliste ( pas plus que l'arrêt des ventes de véhicules thermiques en 2035), ça a juste l'avantage de pouvoir plus facilement gérer un plantage en repoussant l'échéance en fonction du réalisé.

[Remundo]

si le parc passe à l'hybride rechargeable, le pari pourrait être tenu.

Je le vois avec ma GTE85 PLUS, je consomme 2-3L/100 km de carburant, du E85.

Les dernières GTE ont une autonomie électrique monstrueuse de 120 km (3 fois la mienne), à ce moment là on passerait dans mes usages à moins de 1L/100 km.

Le remplacer par du e-fuel serait encore mieux et pas difficile pour des petits litrons comme ça.

il faudra toutefois une volonté inébranlable pour y arriver.

Ce qui est intéressant est de voir qu'une telle proposition arrive, c'est qu'il y a probablement un projet industriel qui bout derrière.

Les Allemands poursuivent depuis quelques années/décennies une ambition industrielle colossale sur le front des EnR.

Et ils ont bien raison de ne pas glisser vers le tout électrique.

[janic]

je partage en partie ton analyse qui fait partie de ce que l'on appelle des probabilités non calculées. D'où toutes ces "prévisions" à très court terme, faute de mieux faire car les situations politico-économiques évoluent trop vite!

[Remundo]

je mettrai quand même un bémol : sur les transports par poids-lourds et a fortiori aérien, ça coincera sans doute beaucoup plus.

Mais pour les "petites" voitures, il y a un espace jouable.

[janic]

Mais pour les "petites" voitures, il y a un espace jouable.

c'est vrai, mais totalement dérisoire. C'est comme en médecine où se font des opérations techniquement étonnantes mais qui ne concernent qu'une infime partie des populations malades.

[sicetaitsimple]

Dérisoire!
Le parc automobile allemand c'est environ une cinquantaine de millions de véhicules, le parc français une quarantaine, pour ne parler que de ceux-là.

PS: on attend avec impatience un parallèle avec les vaccins!

[Remundo]

ce n'est ni dérisoire, ni gigantesque, voici pour la France en 2019

repartition_carburant_secteurs_France2019.png (138.46 Kio) Consulté 69 fois

Source : Développement durable - Gouvernement

le secteur des transports représente à peu près 1/3 du carburant brûlé, et parmi ces usages, les "petites voitures + utilitaires légers" 70%.

Donc on est quand même sur "un coin" du camembert. L'hybridation de ces véhicules est possible et on peut diviser alors leur consommation grosso modo d'un facteur 2 à 10, disons 4. Ce qui reviendrait à remplacer 0,33 x 0,7 / 4 = 6% environ par des e-fuels.

Donc comme je le disais, on n'est pas là dans une révolution, même si déjà il faudrait une très forte volonté industrielle et politique pour s'y tenir.

A noter dans le document que j'ai trouvé la trajectoire de décarbonation correspond à peu près aux propositions allemandes, même si les méthodes seront peut-être différentes (la France ne mise pas sur le e-fuels, mais on se demande même sur quoi elle mise... à part des rentes de son parc électronucléaire vieillissant et du théâtre tragicomique de son pseudo-président...).

[sicetaitsimple]

Donc comme je le disais, on n'est pas là dans une révolution, même si déjà il faudrait une très forte volonté industrielle et politique pour s'y tenir.

A noter que cette proposition émane du lobby des constructeurs automobiles, pour lequel elle ne mange pas de pain dans la mesure ou ça constituerait une forme de "business as usual", sans nécessiter de choix stratégiques majeurs comme le serait une interdiction des véhicules thermiques.
Mais rien ne dit que coté fabrication des e-fuels, il y a la volonté industrielle et politique dont tu parles. En tout cas ça ne transpire pas dans la presse spécialisée.

[NCSH]

ce n'est ni dérisoire, ni gigantesque, voici pour la France en 2019

repartition_carburant_secteurs_France2019.png
Source : Développement durable - Gouvernement

le secteur des transports représente à peu près 1/3 du carburant brûlé, et parmi ces usages, les "petites voitures + utilitaires légers" 70%.
Donc on est quand même sur "un coin" du camembert. L'hybridation de ces véhicules est possible et on peut diviser alors leur consommation grosso modo d'un facteur 2 à 10, disons 4. Ce qui reviendrait à remplacer 0,33 x 0,7 / 4 = 6% environ par des e-fuels.

Donc comme je le disais, on n'est pas là dans une révolution, même si déjà il faudrait une très forte volonté industrielle et politique pour s'y tenir.

A noter dans le document que j'ai trouvé la trajectoire de décarbonation correspond à peu près aux propositions allemandes, même si les méthodes seront peut-être différentes (la France ne mise pas sur le e-fuels, mais on se demande même sur quoi elle mise... à part des rentes de son parc électronucléaire vieillissant et du théâtre tragicomique de son pseudo-président...).

Plus exactement, il s'agit de 31% des émissions de CO2, soit 137 Mt/441 Mt annuelles, en 2019.

On peut le rapprocher des 47 à 48 Mtep de carburants consommés chaque année en France, dont quelques Mtep d'agro-carburants, soit environ 750 kgep/hab, en 2019, chiffres quasiment stables pour la dernière décennie.

La généralisation de véhicules électriques ou électrifiés ( hybrides rechargeables ) pour les mouvements quotidiens et des artisans, livreurs, ... à proximité des agglomérations urbaines, limiteraient les besoins de carburants aux seuls trajets de longues distances ( 10 à 20 déplacements/an de week-ends, voire + pour certains, et les départs/retours de vacances, 1 ou plusieurs fois par an ).
Particularité de ces longs trajets : la voiture compte en moyenne 3 occupants !
A cela s'ajouterai une réduction du trafic des poids-lourds grâce au transports combinés sur les grands axes ( ce ne peut être rentable en deça d'un certain volume et de 2 ou 300 km ).

Il n'est pas prévu de diminution des voyages aériens, sinon par certains guignols adeptes de JM Jancovici.
Or, nous vivons au XXI siècle, pas au moyen age ...
En général, les trajets internationaux de voyages aériens ne sont pas comptabilisé dans les stats nationales ( 4 % de 48 Mtep, cela ne ferait pas plus de 1 Mtep, or il s'agit actuellement de 5 ou 6 Mtep annuel, débités sur les aéroports français ).

Suivant la sévérité des réductions concernant les transports terrestres, on aboutit à des chiffres compris entre 250 et 400 kgep/hab/an, pour maintenir des modes de vie semblables à ceux actuels, qui font le bonheur de millions de personnes, et que les classes moyennes des pays émergents souhaitent plus que tout imiter à leur tour.

Soit, pour les 70 Mhab de la métropole attendus en 2050 ( actuellement 66 ), cela feraient 17.5 à 28 Mtep/an de carburants de synthèse non-fossiles, dont une part d'agro-carburants ou assimilés ( eBtL, ...).

[NCSH]

Donc comme je le disais, on n'est pas là dans une révolution, même si déjà il faudrait une très forte volonté industrielle et politique pour s'y tenir.

A noter que cette proposition émane du lobby des constructeurs automobiles, pour lequel elle ne mange pas de pain dans la mesure ou ça constituerait une forme de "business as usual", sans nécessiter de choix stratégiques majeurs comme le serait une interdiction des véhicules thermiques.
Mais rien ne dit que coté fabrication des e-fuels, il y a la volonté industrielle et politique dont tu parles. En tout cas ça ne transpire pas dans la presse spécialisée.

En France.

Quasiment rien dans les médias en France, notamment dans les médias automobiles ou aviation, sinon quelques petites et discrètes allusions deci-delà ...

Mais en Allemagne, c'est un débat permanent, dans tous les grands médias ( écrits, TV, ... ) .