Le site 'Initiatives durables et responsables' a écrit :
Alors que la concurrence entre les compagnies aériennes s'intensifie et que les billets d'avion à bas prix se multiplient, les eurodéputés ont examiné, la semaine dernière, les effets de l'aviation civile sur l'environnement. Le Parlement a adopté une résolution dans laquelle il propose un ensemble de mesures susceptibles d'influer sur le prix des billets d'avion et de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
Moteurs à propulsion - une source puissante d'émissions de CO2
Les avions de ligne volent à une altitude, située entre 8 et 13 mille kilomètres, à laquelle ils émettent des gaz qui altèrent l'atmosphère et contribuent aux changements climatiques. Plus les avions volent haut, plus l'élimination du CO2 de l'atmosphère est difficile. Les émissions émanant des avions atteignent actuellement à peine 3 % du total de l'UE, mais cette proportion croît rapidement. Si aucune mesure n'est prise avant 2012 "l'accroissement des émissions de l'aviation neutralisera plus d'un quart des réductions requises par l'objectif de Kyoto de l'UE", a déclaré Caroline Lucas, parlementaire britannique du groupe des Verts et rapporteur.
Les mesures proposées
La résolution préconise l'application des règles prévues par le système d'échange de quotas d'émission au secteur aéronautique, afin de permettre aux compagnies aériennes qui dépassent leurs limites d'émission d'acheter des crédits d'émission à ceux qui restent en dessous de leurs limites d'émission. Le Parlement recommande également une amélioration de la gestion du trafic aérien afin de réaliser des économies de carburant et de réduire les émissions.
L'application de ces mesures par les compagnies aériennes permettra, en pratique, de raccourcir les délais d'attente avant le décollage et les délais d'atterrissage lorsque le trafic de l'aéroport est chargé. Les eurodéputés réclament aussi le prélèvement d'une taxe sur le kérosène ainsi que sur les vols nationaux et sur les vols effectués au sein de l'UE afin de permettre une concurrence loyale entre les autres modes de transport et l'aviation civile.
L'UE s'habitue aux cieux
Comme les émissions émanant des avions ne sont couvertes ni par le Protocole de Kyoto ni par aucune autre règlementation internationale relative aux changements climatiques, l'initiative soutenue par le Parlement place l'UE à l'avant-garde de la lutte contre les changements climatiques. Les effets seront significatifs même si les règles ne s'appliquent qu'à l'Union, parce que l'UE est responsable de près de la moitié des émissions de CO2 produites par le transport aérien international, dans le monde. Bien que le rapport n'ait pas force obligatoire, la Commission le prendra certainement en compte pour préparer la proposition de directive qui devra, en tout état de cause, être approuvée par le Parlement et les 25 États membres.
Source: Parlement Européen.
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