et un peu d'huile sur le feu, un !
( yahoo, ce dimanche soir )
Dîner gastronomique pour milliardaires à Bangkok
BANGKOK (AP) - Caviar beluga, truffe du Périgord et sorbet au champagne Dom Perignon sont au menu samedi soir à Bangkok d'un exceptionnel dîner gastronomique réservé aux gourmets milliardaires. Pour ce "repas d'une vie", comme l'ont baptisé les organisateurs, chacun des convives doit en effet débourser la modique somme de 25.000 dollars (19.000 euros).
Bien évidemment, les différentes taxes et autres pourboires ne sont pas compris dans ce prix fourni à titre indicatif.
Six grands chefs venus de France, d'Italie et d'Allemagne, comptant tous trois étoiles au Michelin, prépareront les dix plats d'exception de ce repas, accompagnés de vins aussi fins que rares.
"C'est surréaliste! Tout cela est surréaliste!", s'enthousiasme Alain Solivérès, chef du restaurant Taillevent à Paris. Cette toque fameuse a pour mission de préparer deux de ses spécialités, dont une entrée particulièrement émoustillante pour les papilles: une crème brûlée de foie gras arrosée de Louis Roederer Cristal, un champagne à plus de 500 dollars (400 euros) la bouteille qui reste cependant l'un des crus les moins dispendieux de ce menu.
"Réunir tous ces chefs trois étoiles et servir de tels vins à tant de personnes est un incroyable exploit", poursuit le chef français, quelques heures avant cet extraordinaire festin. "C'est fabuleux!"
Difficile de savoir s'il s'agit du dîner le plus cher jamais servi. Des oenologues et amateurs de grands vins organisent régulièrement à New York, Londres ou Tokyo des concours réservés à une clientèle fortunée. Certains patrons hédonistes s'offrent également des soirées exceptionnelles à grands renforts de millions de dollars.
La grande différence avec ces orgies vient du lieu où se tient ce dîner. En Thaïlande, il faut cinq années de salaire à un enseignant moyen pour gagner 25.000 dollars et beaucoup dans ce pays ne sont pas aussi bien lotis. L'homme de la rue considère du reste comme de "l'argent gâché" cette luxueuse folie à "un million de bahts".
Le prix annoncé pour ces réjouissances gastronomiques ne choque pas que les Thaïlandais. "C'est fou", reconnaît le chef français Antoine Westermann du Buerhiesel à Strasbourg, où dîner coûte en moyenne 200 euros par tête. "Comment un repas peut-il être aussi cher?", s'interroge-t-il, promettant pourtant à ses convives de leur en donner "pour leur argent".
Les organisateurs répondent à ces critiques en faisant valoir que "l'essentiel" des profits générés par cet événement ira à deux organisations humanitaires, Médecins sans frontières (MSF) et la Fondation Chaipattana, voulue par le roi de Thaïlande pour contribuer au développement rural de son pays.
Le dîner devait être servi à 40 privilégiés, 15 convives payants et 25 invités. Plusieurs des convives font parties des 500 plus grandes fortunes du monde répertoriées par le magazine "Fortune", notamment un propriétaire de casinos à Macao et le patron d'un groupe hôtelier de Taïwan. Les autres viennent d'Europe, des Etats-Unis, du Moyen-Orient et d'Asie mais on n'en saura pas plus.
Pour ce repas unique, les chefs -ou "maîtres épicuriens, comme les présentent les organisateurs- ont réclamé les ingrédients les plus nobles et les plus frais: truffes noires, foie gras, huîtres et homards vivants de France, caviar de Suisse, mais aussi truffe blanche de Rome et artichauts de Jérusalem...
A chaque plat correspond un breuvage légendaire: Romanée Conti 1985, Mouton Rothschild 1959, Château d'Yquem 1967 ou encore Château Palmer 1961, considéré comme "l'un des plus grands vins du XXe siècle", dixit Alun Griffiths, expert du négociant britannique Berry Bros. & Rudd. AP
effectivement réunir une telle quantités de s... à une même table est un exploit !