Le fatalisme génétique version Sarkozy
En France, les polémiques se bousculent autour de Nicolas Sarkozy. Le candidat UMP affirme que la pédophilie et le suicide des jeunes sont d'origine génétique. Ses adversaires et les scientifiques dénoncent des thèses inspirées par la droite américaine. Quant au Canard Enchaîné, il révèle que Sarkozy aurait promis une amnistie "déguisée" à Chirac.
Le candidat de l'UMP s'attire les foudres de ses adversaires, de droite, de gauche, de l'Eglise catholique et des milieux scientifiques. Au cours d'un débat avec le philosophe Michel Onfray, dans Philosophie Magazine, Nicolas Sarkozy déclare : "J'inclinerais à penser qu'on naît pédophile (….) Il y a 1 200 ou 1 300 jeunes qui se suicident en France chaque année (...) parce que génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable (..). Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense". Pédophilie et suicide, sont donc pour le candidat Sarkozy des prédispositions génétiques.
Devant le tollé provoqué par ses déclarations Nicolas Sarkozy dit ne pas souhaiter polémiquer sur ce sujet et préfère jouer l’apaisement. "Quelle est la différence entre l'inné et l'acquis ? a-t-il ainsi déclaré ce week-end "je me garderai bien de trancher" mais ses adversaires de gauche comme de droite refusent de passer l'éponge. Tous considèrent ces déclarations inacceptables, monstrueuses et choquantes. Cette conception de la société où l'homme est prédéterminé par ses gènes, théorie rejetée aujourd'hui par les scientifiques mais théorie qui avait naguère fondé les idéologies nazies et fascistes, renvoie disent les opposants de Sarkozy à un monde de castes, de sous-hommes, bien loin de nos démocratie, fin de citation.
Y a-t-il eu un accord secret entre Sarkozy et Chirac ?
Le Canard Enchaîné affirme en tout cas dans son édition du mercredi 11 avril que Nicolas Sarkozy aurait passé un accord secret avec Jacques Chirac en échange du soutien du président sortant à sa candidature.
En cas de victoire du candidat UMP, l’accord prévoirait au nom du délai raisonnable d'imposer aux juges de placer sans suite des dossiers de plus de 10 ans. Le Président sortant éviterait ainsi toute poursuite judiciaire pour les trois affaires d'emplois fictifs et autres dans lesquelles il reste impliqué.
Source: http://www.rtbf.be/info/international/ARTICLE_083770