La Z machine française boude l'énergie [ 16/05/07 ]
Petit « Sphinx ».
En plein Quercy, au Centre d'études de Gramat (CEG), la DGA exploite depuis quelques années une petite Z machine française (2,5 millions d'ampères), baptisée « Sphinx ». Comme sa grande soeur américaine, elle sert surtout à tester la résistance des têtes nucléaires. A sa différence, elle ne connaîtra pas d'expérimentations civiles. Il y a quelques années, les chercheurs de Gramat avaient pourtant lancé des perches à leur tutelle militaire pour diversifier leurs études, sans succès. Interrogé par « Les Echos », le très « farouche » CEG assure aujourd'hui n'avoir aucun projet énergétique. Cette timidité d'investissement inquiète les spécialistes de la striction. « Les compétences françaises dans ce génie électrique de puissance sont menacées », assure l'un d'eux.
En Grande-Bretagne, une machine équivalente, la Magpie de l'Imperial College (1,4 million d'ampères), travaille activement sur la striction magnétique, notamment sur fonds américains. Pas assez puissante pour atteindre les objectifs nucléaires de la Z machine, elle est utilisée par les Américains pour compléter leurs recherches sur la striction elle-même. Les Russes seraient aussi sur le point d'investir ce thème de recherche.
http://www.lesechos.fr/info/metiers/4576329.htm