La vérité c'est que vous ne savez absolument pas quel est le pourcentage de produits disponible et qui a déjà été extrait.dirk pitt a écrit :Le probleme, c'est que les reserves mondiales de petroles ne sont pas une cuve dont on tire encore le debit maxi la veille de la pénurie, et le lendemain, c'est vide.
ça, c'est ce que veut nous faire croire le fameux et trop souvent utilisé ratio R/P (reserves/production actuelle) qui nous donne le nombre theorique d'années restantes de petrole.
La vérité est que lorsqu'on a consommé un peu plus de la moitié de la réserve totale (ce qui est le cas a quelques années près), le débit baisse de plus en plus.
il va donc falloir se passer chaque année d'un pourcentage de petrole plus important que celui de l'année d'avant.
Pire: plus on essaie de compenser cette baisse de débit par la technologie d'extraction, plus rapide sera la baisse. prolonger le plaisir quelques années de plus sera très cher payé car au lieu d'etre de 3 ou 4% les premieres années, la baisse risque d'atteindre 10% ou plus quand elle surviendra.
Tout le monde sait que la marre s'asseche mais on mets plus de tuyaux pour pomper plus vite.
Là aussi, je sais que cela sera difficile de vous convaincre mais bon...
Tout d'abord, il faut savoir que l'on considère qu'un puits est épuisé lorsque l'on a extrait autour de 30 % du pétrole présent dans le réservoir. Cela veut dire que dans tous les réservoirs exploités et considérés épuisés, il reste encore (en moyenne bien sur) autour de 70 % de brut. Les techniques de forage et des traitements des réservoirs évoluant en permanence, on peut légitimement penser que nous reviendrons exploiter des gisements considérés épuisés lorsque les techniques auront évolués (les nouveaux champs sont d'ors et déjà beaucoup plus performants qu'il y a 10 ans).
De plus, il faut savoir que si aujourd'hui les forages se font à des profondeurs comprises entre 2000 et 5000 m, il y a encore de nombreuses possibilités car les outils modernes de forages permettent de descendre jusqu'à 10 000 mètres.
Enfin, sachez qu'il y a eu plusieurs découvertes majeures ces dernières années (Brésil, Kazakhstan, Angola...) qui laissent présager une nouvelle étape dans les capacités de production. Comme cela a déjà été dit, les capacités de production des pétroliers dépendent directement du prix du baril. A 150 USD, toutes les techniques et tous les investissements peuvent être envisagés. A 35 USD, beaucoup de ces techniques ne sont plus rentables. Sachez que d'ors et déjà un certain nombre de projets ont été gelés en attendant "des jours meilleurs" par les producteurs (pétroliers ET les pays propriétaires).
Je suis tout à fait d'accord avec ce que dit Did67 lorsqu'il dit.
En revanche, direDu coup, gisement plus difficiles, plus risqués, la part de ce pétrole cher augmentera dans nos approvisionnements. On sera face à une sorte de "progression géométrique" des coûts !!!
est un non sens car l'on espère gagner plus d'argent lorsque l'on prend plus de risques.Donc les coûts de tout ce pétrole augmenteront. Les profits des compagnies aussi, au passage
Un dernière remarque, certes les profits des pétroliers sont importants en numéraire et je n'irais pas les plaindre mais relativisons !!!
Ces dernières années, grosso merdo, TOTAL a fait des bénéfices d'environ 12 milliards d'Euro pour un chiffre d'affaire dépassant les 120 milliards d'Euro soit une marge nette tournant autour de 10 %.
Demandez à votre artisan du coin combien de marge il fait. Rien que sur la revente du matériel, il fait au minimum 30 % (plus les cadeaux divers et variés en fin d'année de la part des fournisseurs).
Dans la grande distribution, il est admis (quoi qu'ils en disent) que les marges tournent autour de 50 % et le risque est quand même limité dans cette partie de l'économie puisque :
- on mange tous les jours et ils connaissent quasiment au kilo prêt combien de pates et farines seront vendus le lundi et le vendredi (stock très limités) ;
- les invendus sont repris par les fournisseurs (imaginez la gueule de Leclerc si vous lui rameniez du jambon que vous n'avez finalement pas mangé) ;
- ils n'ont pas de problème de cash puisque lorsque l'on achète on paie tout de suite alors qu'ils ne paieront leurs fournisseurs que dans 3 mois. Dans le pétrole il faut investir plusieurs milliards voire dizaines de milliards, plusieurs années en avance avant de faire sortir un baril !!!
On parle souvent des bénéfices records mais rarement des investissements records qui pour votre information profite beaucoup aux entreprises parapétrolières françaises (Technip, SAIPEM, Bourbon...).
@Christophe et Cuicui
+1 pour tous les deux.