Décidement le petit industriel Goupil me plait de plus en plus, quelques infos récentes dont le développement d'un hybride.
Ce n'est pas vraiment un hybride d'après la définition des constructeur autos ("gros moteur thermique assisté par une petite batterie") mais un véhicule électrique à prolongateur d'autonomie ("grosse batterie assistée par un petit moteur thermique"), comme la Cleanova:
https://www.econologie.com/cleanova-de-d ... -3962.html
Plus d'infos sur les prolongateurs:
https://www.econologie.com/t21-prolongat ... -4182.html
Edit: non c'est bien un hybride parallele, voir message suivant.
La dernière phrase est particulièrement intéressante (intriguante?)
Goupil, du véhicule électrique à l'hybride
Le véhicule électrique s'est taillé un marché de niche dans les utilitaires. Son leader français, Goupil, veut surfer sur la vogue de la logistique propre
Quand la majorité des constructeurs automobiles, venus du moteur thermique, lorgnent la fée électricité, Goupil fait le contraire. Ce spécialiste français des utilitaires électriques présentera dans quelques semaines son nouveau modèle G5, un hybride à essence. La PME, installée entre Bordeaux et Toulouse, ne fait décidément rien comme les autres. Moquée à sa création en 1996, elle enregistre depuis quatre-cinq ans des croissances de 40 %. Son produit vedette, le G3 électrique, a dépassé les 4.000 ventes. Rien qu'en 2010 l'usine Goupil aura sorti un millier de véhicules, dont 40 % à l'export. Pour absorber la hausse d'activité, la surface du site est passée de 2.000 à 10.000 mètres carrés.
Besoins spécifiques
« Quand nous avons commencé, les véhicules électriques n'étaient pas du tout à la mode. Nous avons opté pour cette solution car elle nous paraissait la plus efficace pour les collectivités. On a créé notre propre marché », explique Pascal Duclos, l'un des deux fondateurs. La société réalise 20 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 600.000 euros de bénéfice. Une partie continue d'être investie dans la R&D, qui occupe une dizaine de personnes. « C'est l'une de nos pépites », explique-t-on au Conseil régional d'Aquitaine.
Preuve de son essor, le marché des petits utilitaires électriques commence à se peupler. Le spécialiste de la voiturette Aixam-Mega, la jeune pousse Eco&Mobilité ou l'Italien FAAM proposent des véhicules de plus en plus diversifiés. Pour Patrick Coroller, chef du service transports et mobilité à l'Ademe, ce marché correspond à des besoins spécifiques des collectivités et des entreprises, où la traction électrique a toute sa place pour protéger l'environnement.
Les services municipaux raffolent de ces véhicules légers auxquels on peut greffer des bennes, des balayeuses et mêmes des conteneurs frigorifiques. Les collectivités représentent la moitié des ventes, mais Goupil a convaincu également l'armée de l'air et des industriels comme EADS, DCNS ou Sanofi. Les centres de loisirs, comme Pierre & Vacances ou Center Parcs, apprécient leur discrétion. Une petite centaine d'exemplaires ont également trouvé preneur chez les spécialistes de la logistique urbaine, à l'instar de Chronopost ou Colizen. C'est d'ailleurs dans cette voie que l'industriel voit désormais sa croissance. Le secteur du transport multiplie les expérimentations pour trouver des véhicules propres, mais aussi opérationnels.
Fondée sur la technologie du chariot élévateur, avec une grosse batterie classique au plomb, la gamme G3 évolue aujourd'hui avec un nouveau modèle, le G5. « Nous avons identifié une demande pour un véhicule doté d'une meilleure autonomie pour desservir les zones périurbaines », poursuit le responsable. Le G5 fonctionne selon deux modes. En électrique, son rayon d'action ne dépasse pas 80 kilomètres. Mais en cas de besoin, le mode thermique porte l'autonomie à 400 kilomètres. Le moteur électrique sert alors à lancer la machine, relayé ensuite par son équivalent à essence. Ce véhicule plus complexe et plus grand voit son prix augmenter de 4.000 à 5.000 euros par rapport à la moyenne de 7.000 euros des G3.
Soutien public
Goupil négocie actuellement avec l'Ademe le droit de bénéficier, pour son nouveau produit, des aides de l'agence. Celle-ci offre aux clients des véhicules électriques de 2.000 à 3.000 euros selon la charge utile. Cette subvention, qui concerne une quinzaine de véhicules électriques sur le marché français, représente un montant annuel de 1,5 à 2 millions d'euros pour l'Ademe.
Goupil se prépare donc à surfer sur la vague de l'électrique mais en gardant les pieds sur terre. « Nous comptons rester sur notre créneau des petits utilitaires. Nous laissons aux grands constructeurs les autres marchés émergents », assure Pascal Duclos. Interrogé sur l'avenir de la voiture électrique, le dirigeant se veut prudent : « Nous avons percé car nous avons compris les limites de la propulsion électrique autour desquelles nous avons bâti notre offre. » L'ancien ingénieur de Schneider Electric reste également sceptique quant à l'engouement des constructeurs pour la batterie lithium-ion. La technologie n'est pas encore au point et reste bien trop chère. Goupil prévoit néanmoins des essais approfondis l'année prochaine.
http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 470351.htm