Christophe a écrit :
Ces foret pourraient très bien devenir des terre arables...ou inversement, ces forêts ont très bien pu remplacer il y a des années des terres agricoles...je suis sur que ca existe même si c'est plutôt l'inverse qui se passe généralement...
Pas toujours !
Au moyen-âge, une grande partie de la France était recouverte de forêts. Puis il y eut les moines défricheurs, l'augmentation de la population, etc... La forêt a régressé au profit des cultures... Cela fut un vrai massacre. Heureusement, il n'y avait pas les écologistes à l'époque, sinon, il y en aurait eu des combats à mener ! On a l'air fin de critiquer le Brésil ou l'Indonésie aujourd'hui ! La forêt résiduelle, telle qu'elle restait vers la fin du 19ème, était soit à valeur stratégique (forêt de chênes pour la Marine, bois pour le chemin de fer, quelques industries : mines, verreries...), soit la valorisation d'espaces difficilement cultivables ; mauvaises terres, terres en pente, zones humides, etc... Aujourd'hui encore, la grande majorité de la forêt française occupe des espaces difficilement cultivables ou que menacent l'érosion ou très peu fertiles...
Christophe a écrit :Je rappele également un fait indéniable: la forêt PROGRESSE en France...alors si c'est pour une utilisation énergie, mieux vaut du miscanthus que du bois...
Pour la progression de la fôrêt, c'est tout à fait exact. Les zones les moins rentables en "agriculture classique" (mécanisée, fertilisée, etc...) sont laissées à l'abandon et se reboisent - souvent c'est d'ailleurs plus de la brousaille ou des forêts de peu de valeur (bouleau, etc...)... Avant la mondialisation, il y eut ainsi après guerre la "francisation" (chaque prdouction là où c'est le plus rentable), suivi de l' "europénéisation" (les fruit dEspagne, le blé français, la lait hollandais et danois, etc...)
Je crains que pour des raisons de mécanisation, le miscanthus ne soit cultivé surtout en lieu et place des cultures traditionnelles - et non dans les zones plus difficiles de moyenne montagne, où la mécanisation est difficile (ou couteuse - cf la Suisse) et où la brousaille gagne... Juste une question de coût de production !
Mais je me répète : à l'avenir, il n'y aura plus de solutions simples. Ce ne sera sans doute pas l'un ou l'autre, mais les deux : forêt en montagne ou sur de fortes pentes, terrains caillouteux ; miscanthus en plaine... Inutile de se battre pour l'un contre l'autre : ce sera les deux mon général, chacun là où c'est pertinent.
Donc non, il ne "vaut pas mieux le miscanthus que le bois" : ça dépend !