Cereal killer...
Une violente tempête printanière s'est abattue hier sur les marchés du blé et du soja, au dernier jour d'un mois décidément bien pénible pour les matières premières agricoles en général... Le compartiment concède en effet un peu plus de 12 % en mars ce qui, soit dit en passant, rend d'autant plus fascinante la performance positive qu'il affiche depuis le début de l'année ; les investisseurs actions apprécieront...En prenant un peu de recul, les marchés agricoles ont redémontré par l'exemple que – même sur les matières premières ! – les arbres ne montent pas jusqu'au ciel ; les heurs et malheurs d'une spéculation à la petite semaine un tantinet effrénée ces dernières semaines ont tout bonnement ramené les cours de nombre de sous-jacents à la case départ...
Et ce qui s'est passé hier sur le blé ou le soja relève finalement largement de la même logique, à ceci près que la baisse a, en l'espèce, été catalysée par une série de rapports publiés par le Ministère américain de l'agriculture (USDA) ; selon ces rapports, les surfaces plantées en blé et en soja outre-Atlantique seront plus importantes que ne le laissaient entrevoir les dernières prévisions ; et surtout, concomitamment, les stocks des deux produits sont révisés à la hausse, de manière assez nette.
On notera que, parallèlement, en une énième démonstration du jeu de chaises musicales régissant la dynamique des marchés de céréales et d'oléagineux, le maïs connait une évolution strictement inverse, à savoir une nette révision à la baisse tant des surfaces ensemencées que des stocks...
La réaction des marchés a donc, somme toute, été fort logique : le blé et le soja ont clôturé suspendus à la baisse tandis que le maïs s'appréciait de plus de 1 %...
Pour autant on se gardera bien d'enterrer – c'est le cas de dire – le blé ou le soja tant il est vrai que lorsque les spéculateurs se font hacher par la grêle, les vrais investisseurs commencent eux à semer, beaucoup plus sereinement, les prochaines récoltes
