Un bateau a l’hydrogène ? WHY NOT

Les énergies renouvelables sauf solaire électrique ou thermique (voir sous-forums dédiés ci-dessous) : éoliennes, énergies de la mer, hydraulique et hydroélectricité, biomasse, biogaz, géothermie profonde...
mars66
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par mars66 » 02/04/08, 19:46

celui là aussi est trés simpa
http://fr.youtube.com/watch?v=tJBQUM52dhw&NR=1
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par mars66 » 02/04/08, 20:06

Chère Christophe,
keneni, aucune haine, juste une pointe d'humour pour CHATAM, pas plus pas moins et même si tu penses qu'il a raison, je ne cherche pas ce genre de remarque qui pour moi son peu constructifs, j'ai plus besoin de gens qui me démontrent au lieu ce genre de critiques qui ne répond pas a mes question, si je suis là en vous posant des questions sur le sujet, c'est que je recherche une solution avec des personnes qui peuvent m'apporter des réponses pas ce genre de lumière que ma fille de 15 ans peut me sortir avec son humour (comme son père)
Toute fois si je t'ai froissé Chatam, mille excuses.
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par mars66 » 03/04/08, 11:25

Bonjour à vous tous,
Concernant le stockage de l'hydrogène es que quelqu'un sait comment cette américain ( dans le new jersey)a put le faire dans les citernes sans risque et par quel moyen, je pensais qu'a aujourd'hui s'était impossible ou très risqué.
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par Christophe » 03/04/08, 11:32

mars66 a écrit :celui là aussi est trés simpa
http://fr.youtube.com/watch?v=tJBQUM52dhw&NR=1


T'as remarqué l'importante section des fils? Cela suppose un fort ampérage donc puissance.

L'H2 favorisera la combustion donc 20% de réduction de conso ok mais pas 90%...à moins de faire l'H2 grâce au réseau électrique...mais cela devient débile...

Pour le stockage de ton "idole" dans le news jersey non seulement ca coute une fortune mais en plus c'est impensable en France à cause des normes...

N'oublie pas que le gars qui a monté ca est millionnaire...
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par Remundo » 03/04/08, 12:17

Mars66,

Sur le stockage H2, je ne veux pas te décourager. Mais il faut savoir que H2 est le gaz le plus diffusif car sa taille est infime devant les interstices de n'importe quel réseau cristallin, métallique ou non.

Si bien que même chez BMW, avec leur série 7 Hydrogen, les réservoirs pleins comprimés à 700 Bar se vident au bout de quelques semaines spontanément. Comme une chambre à air poreuse, c'est le même principe...

Et si tu ne comprimes pas, tu limites la diffusion, mais il te faut alors des citernes gigantesques...

Voilà. Je te conseille de prendre des voies technologiquement maîtrisée et efficaces, comme les batteries. Elles ont fait de très gros progrès !

@+
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chatam
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Re: Un bateau a l’hydrogène ? WHY NOT




par chatam » 03/04/08, 13:18

mars66 a écrit :Un bateau à l’hydrogène !!!

Voila, je vous explique, je vais avoir un bateau de 23 mètres de type explorer (qui n’avance pas vite mais sûrement entre 12 et 15 nx). je vous explique l'’idée que j’aimerai exploiter avec vous. En couplent une éolienne de 2KW, voir deux : dimension 2 m hauteur X 4 m de diamètre, on devrait sans problème produire assez d’électricité pour produire de l’hydrogène afin de faire tourner un moteur hybride électrique/hydrogène.


Je ne connais pas le type de bateau dont tu parles, mais si pour 23m (un très gros bateau déjà!) il ne file que 15 noeuds, c'est donc un bateau à déplacement lourd, ce qui nous ferait 70 à 100tonnes de déplacement et pour le propulser faut au pif un diesel de ~300cv...moteur qui bouffe tranquillement ses 30L/h au régime économique ce fait un p'tit 100L/100km en étant optimiste...et tu espères alimenter ce genre de machine avec de l'hydrogène...pas très réaliste (notamment pour des raisons que d'autres ont déjà expliquées)...
J'ai un jour discuté avec le propriétaire d'un voilier de 12m, pas très riche, qui pensait acheter pour la retraîte un trawler (bateau à moteur à déplacement capable de faire une trans-océanique) car il avait peur de ne pas être à la hauteur niveau physique avec un voilier en prenant de l'âge et voulait plus de confort (machine à laver etc...): je lui ai fait remarquer le coût très élevé du carburant, même pour un trawler qui est relativement économique et conseillé de plutôt s'orienter vers un bon "Fifty" qui combine les avantages du bateau à moteur (notamment une vraie timonerie intérieure) et du voilier...aux dernières nouvelles, il a acheté d'occase, il y a quelques années, un magnifique motor-sailer Norvégien de type Nauticat qui le satisfait pleinement,et sa femme aussi car c'est un vrai appartement flottant avec tout le confort...et lui a déjà permis de traverser l'Atlantique vers les Antilles et retour, tranquillement , à la voile, n'utilisant le moteur qu'en cas de panne de vent...ce qui est notablement plus économique (et écologique) que de bouffer 6 m3 de gazoil par traversée avec un trawler... :D
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par Capt_Maloche » 03/04/08, 14:08

Salut Chatam,

hors sujet : il y a 2 questions qui t'attendent sur les moteurs CAI sur le sujet : https://www.econologie.com/forums/dopage-mot ... 83-60.html

Plus une sur la T° du carburant à l'injection
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"La consommation s'apparente à une recherche de consolation, un moyen de remplir un vide existentiel croissant. Avec, à la clé, beaucoup de frustration et un peu de culpabilisation, accrue par la prise de conscience écologique." (Gérard Mermet)
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un bateau à l'hydrogène?




par Windjammer » 03/04/08, 14:15

Bonjour,
tout d'abord, je ne vais pas être critique dans un esprit destructeur; simplement parce qu'il est dommage de perdre du temps (de la vie) et de l'énergie intellectuelle dans une voie sans issue.
1/ 12 à 15 noeuds, pas vite? c'est déja une vitesse commerciale valable. Mécanicien de marine, j'ai navigué sur un cargo dont la vitesse utile était de 13,5 noeuds, et qui faisait la prospérité de ses armateurs. Les plus de 20 noeuds des grands cargos modernes sont une autre question. A 15 noeuds sur un multicoque à voiles, il faut commencer à s'"accrocher" ( ne pas oublier que plus il y a de vent, plus il y a de "mer").
2/ chaque "transformation de l'énergie" s'accompagne d'une perte sensible de l'énergie initiale (c'est la notion de rendement).
3/ des essais d'éoliennes embarquées ont été faits, avec couplage du "moulin à vent" sur l'arbre d'hélice. Le plus fameux est le "Bois Rosé" (du nom d'un corsaire Normand) , qui a fini abandonné, repris récemment par des anglais ( j'ai l'impression que les Anglais ont à peu près tout expérimenté en matière de navigation à voile, du plus efficace au plus farfelu : les documentations anglaises sont une véritable mine d'or) sur deux catamarans, un échec pour des raisons aérodynamiques: très efficace face au vent, mais l'action du "clapot" sur les coques ruinait l'efficacité de la force motrice, et rendement déplorable lorsque le vent venait de l'arrière du travers: l'éolienne "fuyait" alors le vent... y compris au grand largue, allure la plus puissante lorsqu'on navigue sous voiles.
Les innovations plus récentes ("rotor" de Flettner, "turbovoile" etc...) bien que très coûteuses, n'ont pas été des progrès décisifs, quoique un temps "à la mode".
Mes recherches actuelles portent sur les voiles, essentiellement sur leur maniabilité (leur aérodynamique actuelle étant quasi parfaite) : les voiles ont une grande surface, donc une grande puissance, pour un poids, un encombrement (en utilisant les procédés d'enroulement moderne) minimaux, une fiabilité (en particulier avec l'usage des mâts rotatifs sans haubans en carbone), un rendement exceptionnels.
A noter qu'en mer, moins il y a de complexité technique, mieux cela vaut: la mer et le vent mettent à mal tout matériel qui n'est ni suffisamment robuste ("trop fort n'a jamais manqué") ni assez simple. Avec des perches, du cordage, un marteau , une scie, des clous ou des rivets, des aiguilles et du fil, vous vous en sortirez toujours.
Voici quelques années, j'ai fait une croisière de 10 jours en Corse en consommant 10 litres de gas-oil. Auparavant, j'avais fait le même parcours, en tant que salarié, sur un yacht de croisière qui consommait 600 litres de gas-oil par jour! J'ai traversé l'Atlantique pour 0,1 litre de gas-oil par mille, encore étais-je pressé, sinon j'eus patienté dans les calmes plats!
J'ai fait récemment l'expérience d'une éolienne sur un petit trimaran entre l'Angleterre et la Bretagne: une excellente "Rutland aerogen 4". Le "fardage" (trainée aérodynamique) de cet appareil, placé à l'extrême arrière du navire, équivalait pratiquement à celui d'un artimon - sans en produire la poussée - et contraignait à une correction de barre de plus de 20°, d'où un fort freinage ainsi que des contraintes sur le gouvernail - ce qui m'obligeait, pour pallier ces phénomènes parasites, à naviguer en permanence avec 1 ou 2 ris dans la grand-voile, me faisant perdre ainsi 1/3 de la puissance ( vitesse 12 noeuds au lieu de 14 à 16 ).
Je pense qu'il reste encore beaucoup à inventer , et la crise du pétrole va stimuler la créativité à un point encore inimaginable. Ceci étant, pour innover dans les conditions du monde moderne, il faut considérablement explorer, s'informer, compiler, pour ne pas s'égarer dans des impasses ou réinventer ce qui l'a déja été - et se trouve généralement protégé par des brevets - (Internet est un formidable outil dans cette démarche). Ce serait du gaspillage de "matière grise", pour rien, à moins qu'on en fasse un plaisir en soi.

Bon courage. Le propre de l'homme, à la différence d'un poulet ou d'une vache, c'est de chercher, éventuellement de trouver: de grandes choses, ou de petites. Aux U.S.A, pays que je connais un peu (c'est si grand!), il y a des quantités d'"inventeurs de garage" qui, sachant utiliser leur tête et leurs mains, font d'étonnantes ( et rentables) découvertes. Et d'autres qui se font simplement plaisir, ce qui, à mon avis, est aussi important, car quoi de mieux que d'aimer la vie et la sienne en particulier?
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Re: un bateau à l'hydrogène?




par chatam » 03/04/08, 14:41

Windjammer a écrit :1/ 12 à 15 noeuds, pas vite? c'est déja une vitesse commerciale valable. Mécanicien de marine, j'ai navigué sur un cargo dont la vitesse utile était de 13,5 noeuds, et qui faisait la prospérité de ses armateurs. Les plus de 20 noeuds des grands cargos modernes sont une autre question. A 15 noeuds sur un multicoque à voiles, il faut commencer à s'"accrocher" ( ne pas oublier que plus il y a de vent, plus il y a de "mer").


Je suis globalement d'accord avec toi, mais 13.5 noeuds c'est à peine plus vite qu'un "Liberty ship" de la seconde guerre mondiale! Certes les caboteurs (comme celui qui s'était échoué sur une plage récemment) ne sont souvent pas très rapides mais les cargos modernes, filent plutôt 18 à 26 noeuds (voir Emma Maersk)...
Un voilier de 23m même lourd peut atteindre les 15 noeuds s'il y a suffisamment de zef (la vitesse est propotionnelle à la longueur de flottaison; un 12m lourd par ex. ça va être autour de 8 noeuds), un multicoque de cette taille c'est plutôt, 25 noeuds en s'accrochant, 15 noeuds pépère ... :D

Pour ce qui est de la solidité d'un cargo, la norme c'est de pouvoir résister à une vague développant 30 tonnes par m², mais l'on sait maintenant que certaines vagues dites "scélérates" peuvent développer plus de 100tonnes par m²...
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par Targol » 03/04/08, 14:44

Je suis assez d'accord avec les réserves émises par Remondo et Chatam.
En outre, et sans vouloir jouer les donneurs de leçons, je pense que tu as pris le problème à l'envers :
Tu poses la question "Pourquoi pas un bateau à hydrogène ?" alors qu'à mon avis, la bonne question est "comment faire avancer un bateau ?"

Pour répondre à cette question, récapitulons les données en entrée du système étudié (bateau de plaisance de 23m) :
Contraintes :
  • place limitée,
  • corrosion potentiellement élevée due aux embruns et à l'air chargé d'eau de mer,
  • chocs et vibrations dus à la houle et aux vagues,
  • le système doit être le plus autonome possible avec un entretien quotidien limité aux moyens du bord,
  • j'en oublie sans doute d'autres :wink:

Entrées énergétiques possibles :
  • carburant liquide (fossile, HVB, Hydogène),
  • Soleil,
  • Vent,
  • Mouvements dus à la houle
  • Energie chimique potentielle contenue dans l'eau de mer


Les carburants liquides sont en général couplés à un moteur thermique ce qui fait pas mal chuter leur rendement. Ils imposent de grands réservoirs qui, en général, ne peuvent être remplis qu'une fois à terre. En outre, dans la plupart des cas, les carburants en question sont fossiles ce qui en fait une réponse inadaptée à un projet éconologique.
On peut néanmoins envisager l'adaptation d'un moteur diesel marine pour le faire tourner aux HVB, voire, on peut le pantoniser. On a ainsi un projet beaucoup plus éconologique puisque tournant à base de carburants renouvelables et, grâce au pantone, le rendement du moteur a été augmenté. On en profite d'ailleurs pour augmenter l'autonomie.
Après, l'autre option si on reste sur le moteur thermique est l'hydrogène. Pour les raisons d'étanchéité des réservoirs, on est obligé de produire l'hydrogène sur place. Cela impose un surpoids non négligeable et des technos pointues qui ne résisteront peut être pas à l'âpreté du milieu marin. En outre, même si tu arrives à produire un générateur à hydrogène, tu auras toujours le problème des fuites d'hydrogène (hautement explosif) dans le milieu relativement confiné qu'est un bateau.

Soleil et vent sont déjà exploités depuis longtemps dans la marine. Outre la voile traditionnelle dont la simplicité est un peu contrecarrée par la relative difficulté d'utilisation pour les néophytes, les éoliennes et les capteurs solaires peuvent être des sources d'énergie quasi permanentes en mer (Il est assez rare qu'il n'y ait ni vent ni soleil). Couplées à des batteries et à un moteur électrique, ces sources d'énergie peuvent être une alternative intéressante à l'option thermique.

Enfin, l'energie de la houle n'est pour l'instant utilisée qu'à titre anecdotique comme sur ce projet : https://www.econologie.com/forums/un-bateau- ... t4994.html

En résumé, je dirais que, si ce type de projet me semble envisageable (et encore avec de gros efforts de R&D) sur des bateaux beaucoup plus gros (cargos, tankers, paquebots,...), la complexité et le nombre d'étapes de l'énergie primaire (vent) vers l'energie finale (mécanique -> rotation d'une hélice) me semblent vraiment un frein immense pour pouvoir être viable sur un "petit" bateau de plaisance.

Maintenant, mes connaissances de la filière hydrogène sont très limitées.... par contre, je connais bien la mer :cheesy:
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"Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste." K.E.Boulding

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