Bougonnator a écrit :Bonjour,
Louphil, je ne comprends pas comment on peut faire des heures supplémentaires pendant les mois de congés en juillet et aout ?
D'ailleurs, c'est quoi les heures supplémentaires ?
Quand on parle d'heure supplementaire d'enseignement hebdomadaire, c'est une heure devant élève, et qui est censée être préparée/corrigée et beneficier de la mise à jour des connaissances . Donc pour simplifier, une heure devant élève serait équivalente à 2h30 de travail ... D'autre part une heure sup année, est une heure devant elève qui est faite hebdomadairement, elle est donc comprise dans l'emploi du temps du prof, et ce toute l'année . Donc, si une heure est travaillée sur les 10 mois de l'année scolaire, elle devrait, comme ses petites camarades être payées aussi sur les mois de Juillet, Aout et Septembre dans la mesure ou une heure normale l'est ... Trois mois representant 25% du temps sur une année complète, si l'heure sup-année n'est pas rémunérée pendant ces 3 mois-là, ça revient à la payer au tarif de l'heure normale ....
Bougonnator a écrit :
Peut être certains en font-ils autant et en ce cas le métier de profs est un vrai sacerdoce, mais au vu des résultats des élèves, permettez-moi de douter.J'ai des enfants scolarisés et à part la réelle volonté de niveller par le bas à toute force, je n'ai pas vu beaucoup d'amour du métier.
L'un des problèmes majeurs de l'éducation nationale, c'est la défection de parents toujours plus nombreux à l'aide à l'enfant et à son travail personnel . Je suis moi aussi parent d'enfant scolarisé, et si je n'étais pas en permanence derrière, ma gamine en CE2 serait déjà en situation d'echec ... L'education nationale porte très mal son nom ( à mon avis) et beaucoup lui laissent le soin de l'éducation de leurs enfants, alors qu'elle n'a vocation qu'à les instruire ...
Un autre aspect du problème, c'est la volonté de nos dirigeant à vouloir toujours plus developper l'aspect ludique des activité abordées à l'école, pour pallier justement à ce desengagement des parents ( pas tous, heureusement ...) .
Cependant, il faut éviter de trop généraliser en ce qui concerne le niveau des élèves : depuis quelques années déjà, il est certains domaines comme l'informatique, ou certains élèves en savent autant voire plus que certains profs . C'est une première au sein de l'éducation nationale . D'autres part, on a jamais autant demandé de connaissances aux élèves qu'actuellement, et ceci au détriment d'acquis de base, comme le calcul ou l'écriture et l'orthographe ...
Quant à l'amour du métier, il n'y a pas forcement besoin d'amour du métier pour apprécier un travail consciencieux . Cela ne veut pas dire qu'il faille s'investir corps et âme . C'est un métier, pas un sacerdoce, comme tu le dis si bien . Les profs sont des êtres humains à part entière avec leurs qualités et faiblesses propres à n'importe quel quidam ...
Mais le plus gros du travail consiste à adapter les connaissances a faire passer aux réformes ... C'est un travail de préparation énorme ... Et quand le programme tourne correctement, re-réforme, on efface tout et on recommence !!!
Bougonnator a écrit :
Enfin, en ce qui concerne le trajet, bien peu de personnes ont la chance de pouvoir télétravailler. En ce qui me concerne, j'ai pu réduire la distance à 75km A/R et je ne considère pas que le temps perdu dans les embouteillages soit du temps de travail. De la qualité de vie perdue, oui, mais pas du temps de travail. C'est mon problème,pas celui des enfants des autres ou de la société qui m'emploie.
Je n'ai jamais prétendu que les temps de trajets étaient du temps de travail, simplement, qu'il se rajoutait au reste . Je précise aussi que je n'ai pas tout le temps travaillé dans l'éducation, je suis issu de l'industrie . Et dans toutes les boîtes ou j'ai eu du déplacement à effectuer, les heures de trajet étaient considérées comme travaillées et payées . Evidement, pas les trajets domicile-travail bien entendu, mais souvent la voiture de fonction ne coutait rien ... Mais à l'éducation nationale, les trajets effectués à partir du lieu de travail est seulement défrayé, et pas forcement bien, quand on ne trouve pas une astuce pour ne rien indemniser du tout (dans ce cas de figure; et je le connais assez bien, je parle de remplacements ponctuels ) ...
Bougonnator a écrit :Alors ils feraient bien d'avoir le courage de leurs opinions et de changer de métier. C'est ce que j'ai fait à plusieurs reprises déjà. Quand je n'étais pas content j'ai posé ma démission et plutôt que d'aller manifester je poste mon CV, passe des entretiens et négocie un meilleur salaire.
J'ai jamais prétendu que la situation était invivable, par contre elle est loin d'être idyllique . Cependant, au vu de la réputation que beaucoup de gens taillent aux enseignants, il est clair qu'il vaut mieux éviter de se retrouver sur le marché du travail . D'ailleurs la situation de prof est tellement agréable, que je suis justement en train de me préparer à monter ma boite, parce qu'avec "enseignant" sur un CV, ça le fait pas vraiment, grace à des gens comme toi qui cassent du prof au p'tit dej, même si tout n'est pas faux, mais sans en connaitre les tenants et aboutissants ...