Carburants : coup de fouet pour le GPL
Après des années de vache maigre, le GPL repart à la hausse en 2008. Depuis le début de l'année, le nombre de véhicules transformés a augmenté de 25 %. Prise de conscience environnementale, hausse des prix à la pompe, baisse du pouvoir d'achat, le GPL pourrait connaître un nouveau départ.
Arrivé à une époque où le respect de l'environnement préoccupait moins les gens, le GPL n'a pas séduit. De plus, les nombreux soucis de fiabilité et les quelques explosions de voitures équipées ont fini par contraindre ce carburant alternatif à une longue traversée du désert.
Seulement aujourd'hui, l'écologie est un sujet majeur et le GPL n'émet pas de particule du fait de sa combustion complète, rejette moins de CO2 qu'un moteur essence et sa production est moins polluante que celle du pétrole. Considéré comme un carburant propre par les pouvoirs publiques, une prime de 2 000 est octroyée pour l'achat d'un véhicule émettant moins de 140 g/km ou la transformation d'un véhicule émettant moins de 160 g/km. Mais peut-être plus que sa propreté, ce qui intéresse les consommateurs à l'heure actuelle c'est son prix à la pompe. En effet, le GPL est le carburant le moins cher avec un prix moyen de 0,78 le litre contre en moyenne 1,42 le litre de super.
Pour Joël Pedessac, directeur général du Comité Français du Butane et du Propane : « les qualités environnementales du GPL, son prix et sa disponibilité en font le carburant alternatif du présent. Il permet, tout en répondant aux besoins de mobilité, de sécurité et de préservation du pouvoir d'achat, d'anticiper sur les évolutions nécessaires auxquelles sont soumis les carburants du futur ».
L'objectif pour le CFBP est de multiplier par dix le parc actuel de véhicules GPL qui n'est que de 140 000 unités environs. Si ce chiffre peut paraître un peu ambitieux, il faut savoir qu'en Italie le nombre de véhicules GPL a atteint le million et en Allemagne près de 200 000 en seulement trois ans. Et pour les sceptiques qui critiquent le faible nombre de pompes GPL en France, il faut savoir que l'Italie ne dispose que de 2 300 pompes pour dix fois plus de véhicules équipés, la France en compte plus de 1 800.
Selon le CFBP, l'élément déclencheur pour augmenter considérablement le nombre de voitures roulant au GPL, serait que les constructeurs produisent plus de modèles équipés à l'origine et qu'ils communiquent là-dessus. Pour l'instant, un seul constructeur s'investit vraiment dans le GPL, c'est Chevrolet avec la Matiz mais aussi l'Aveo (photo) et bientôt d'autres modèles. Pour bien faire il faudrait que les constructeurs français qui ont beaucoup de pouvoir sur leur marché investissent dans cette technologie, mais les mentalités sont dures à changer.
En attendant le GPL poursuit sa route et peut-être espère-t-il de nouvelles hausses du prix des carburants pour convertir plus de monde et enfin sortir de l'ombre. Une forte demande de la part des consommateurs pourrait alors obliger les constructeurs à étendre leur offre.
vendredi septembre 19, 10:12 AM
à méditer.....