par Ahmed » 01/12/08, 21:19
Je comprends ta démarche, malheureusement,amha, elle repose sur une mauvaise appréciation de la réalité du phénomène.
Il y a confusion entre la quantité de chaleur présente dans un tas de matière organique en fermentation et la capacité de production calorifique.
Pour faire plus simple, c'est confondre le stock et le flux.
Le "stock" est considérable, ce qui explique l'erreur, mais la production reste très modeste.
Pourquoi? Il ya peu de pertes calorifiques dans un tas digne de ce nom pour des raisons mathématiques: le volume croît beaucoup plus vite que la surface d'échange. Donc, pour un volume suffisant, la quantité de bactéries thermogènes est importante tandis que les pertes sont minimes.
Si, maintenant, on veut intervenir pour prélever des calories, on rompt du même coup cet équilibre. Mais , la conséquence n'est pas simplement physique, mais également biologique.
Ces bactéries, que j'ai pas mal fréquenté (excusez du peu!), sont de grandes frileuses, et les refroidir n'est pas le bon plan pour obtenir d'elles de la chaleur en retour...
A mon avis, la seule façon d'utiliser valablement la chaleur d'un compost, c'est dans une application qui tienne compte de ce qui précéde. Cad un usage valorisant un flux modeste, comme le faisaient les couches chaudes des jardiniers d'antan, par ex.
Autre application possible et plus actuelle: le maintien de la température autour d'une cuve de méthanisation.
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