Sen-no-sen, je ne suis pas d’accord avec ces lignes :
Oui, d'où ma réflexion concernant un "reversement "pour aider les paysans Sahéliens, entre autres.
La méthode du Zaï étant très pénible, une aide mécanisée ne serait pas de trop/…
La méthode dont parle l’article du Monde Diplo. a permis d’aménager plusieurs milliers d’hectares sans financement, sans intervention d’institutionnels ; au contraire elle est partie d’une initiative locale et AUTONOME : voilà ce qu’on ne lui pardonne pas et qui explique le silence assourdissant qui l’entoure (pas une référence sur Google… [à comparer avec le nombre de pages consacrée à Paris Hilton !]).
Recourir à des aides internationales se serait retomber dans les ornières classiques : triomphe de l'économisme, profits des entreprises, détournement de fonds au bénéfice des petits chefs locaux, gabegie, inefficacité et
surtout perte de la maîtrise d’œuvre pour les populations locales, d’où désintérêt, renforcement de l’assistanat et de l'impérialisme culturel.
Oiseautempete écrit :
…ce pillage n'existe pas car les pillards sont des citoyens de ces pays: ce sont pratiquement toujours les dirigeants de ces "républiques bananières" qui s'en mettent plein les poches sur le dos du peuple/…
Que voilà une analyse un tantinet rapide !
Que beaucoup de pays du sud soient sous la coupe de dirigeants corrompus s’explique aisément : ces pays sont faibles économiquement et politiquement*, ils sont donc le jouet des pays du "centre" qui peuvent, à leur guise, imposer les gouvernements qui favoriseront les entreprises occidentales.
La preuve en est fournie à
contrario par le fait que, lorsque qu’un pays parvient à faire élire de façon démocratique ses représentants, les puissances extérieures n’ont de cesse d’acheter ou d’assassiner les nouveaux élus : l’histoire fournit assez d’exemples pour qu’il ne soit pas nécessaire d’insister…
Le résultat de ce système est imparable, grâce à lui les entreprises versent de généreux bakchichs aux potentats locaux, moyennant quoi, il peuvent prélever les richesses nationales pour une rétribution dérisoire et donc au détriment des caisses de l’état et donc des services publiques…(santé, éducation,équipements) **
*Je parle au niveau des relations internationales, évidemment.
**C'est ce qui explique que les pays aux richesses les plus grandes soient aussi ceux où la pauvreté et la misère soient aussi la plus généralisée.