dedeleco a écrit :Si écoulement facile, la pression est uniforme et jamais le gaz d'un côté ne sera comprimé par rapport à l'autre rendant le monotherme impossible
Cette affirmation montre, à ceux qui suivent, que vous n'avez pas pris la peine d'identifier correctement ce dont il est question.
Comment la réponse à une question qui n'a pas été comprise pourrait-elle faire sens?
Pour ma part je pense avoir compris le dispositif proposé. J'en suis même sûr après avoir pris le temps pour bien comprendre.
Il s'agissait de comprendre ceci:
lorsque le piston se déplace lentement alors on a "un écoulement facile"... et dans un tel cas, en effet, il n'y a pas de différence de pression entre les deux compartiments... mais c'est justement ainsi que leur machine fonctionne!!!...
Leur machine fonctionne très bien SANS différence de pression entre les deux compartiments.
Vous n'avez pas encore compris le principe de fonctionnement de leur machine.
Lorsque le fluide gazeux est chauffé en passant par le régénérateur, on a une compression adiabatique réversible de TOUTES les molécules (celles des DEUX compartiments) qui est induite, à volume total constant, par des transformations isobares réversibles successives et locales (dans le régénérateur, les groupes de molécules se succèdent). Une température supérieure à celle de la source chaude est alors atteinte du côté chaud de la machine. La pression est supposée la même pour l'ensemble des molécules et où qu'elles soient (qu'elles soient dans un compartiment ou dans l'autre ou dans le régénérateur).
Lorsque le fluide gazeux est refroidi en passant par le régénérateur, on a une détente adiabatique réversible de TOUTES les molécules (celles des DEUX compartiments) qui est induite, à volume total constant, par des transformations isobares réversibles successives et locales (dans le régénérateur, les molécules se succèdent). Une température inférieure à celle de la source froide est atteinte du côté froid de la machine. La pression est supposée la même pour l'ensemble des molécules et où qu'elles soient (qu'elles soient dans un compartiment ou dans l'autre ou dans le régénérateur).
Avant de faire un bilan thermique, on commencera par essayer de s'assurer que l'on a bien a compris ce dont il est question.
Ensuite, on conviendra qu'il s'agit d'un procédé qui n'a jamais été utilisé (à notre connaissance) en tant que pompe à chaleur. Cette nouveauté attirera notre attention puisqu'on ignore, à ce stade de notre découverte, quel pourrait être son intérêt et son éventuel domaine d'application...
Sur la base de cet intérêt qui ne peut manquer d'exister pour des esprits scientifiques, curieux, amoureux de la réflexion, de la culture, une étude plus approfondie sera bien motivée.
Et c'est alors SEULEMENT que les choses deviennent vraiment intéressantes.
On comprend alors qu'il n'y a pas de dépense d'énergie mécanique en ce sens que ladite dépense est toute petite ET qu'elle n'est pas dépendante de l'exploitation OU PAS de l'énergie thermique potentielle apparue sous la forme d'une température supérieure à celle de la source chaude ou inférieure à celle de la source froide...
Ensuite on comprend que si les molécules ne se mélangent pas en entrant dans un compartiment alors elles ressortent exactement à la température à laquelle elles y étaient entrées...
Lorsqu'un compartiment est plein alors tous les groupes de molécules sont à des températures différentes (mais, bien sûr, à une même pression).
Si ensuite on autorise que les groupes de molécules se mélangent, on obtient une température moyenne et on a une augmentation de l'entropie.
Et c'est alors que se produit quelque chose d'étonnant:
pendant que le compartiment se vide (et qu'il s'agise du côté chaud OU froid),
il y a une variation de la pression dans tout le système (pour toutes les molécules) de sorte que les molécules vont sortir à une température variable (croissante pour le côté froid et décroissante pour le côté chaud). On a apparition d'un deltaT secondaire.
Quid de l'entropie pendant CETTE phase?
L'entropie a diminué pendant cette phase.
Cette affirmation ne souffre aucune contestation possible.
Mais le gaz entre alors dans le régénérateur et le deltaT secondaire est détruit par l'inertie thermique du régénérateur.
Mais le deltaT secondaire peut être exploité juste avant son inévitable disparition.
Sans dépense d'énergie mécanique... l'énergie thermique dépensée semble être la même que l'on soit dans le cas de figure où les groupes de molécules ne se mélangent pas en entrant ET en sortant des compartiments, en comparaison avec le cas de figure où ils se mélangent et où apparaît alors un deltaT secondaire côté chaud ET côté froid.
Le dispositif est incroyablement simple et surprenant.
En l'absence d'une étude rigoureuse et approfondie, on ne peut écarter la possibilité que cette invention soit une menace (ou une chance) pour l'industrie du froid (entre autres).
C'est seulement sur la base d'une bonne compréhension du procédé ci-dessus que l'on repensera (sous un nouvel angle) le moteur Stirling.
En effet, en ajoutant un piston moteur à 90° environ du piston déplaceur, on a un moteur Stirling. Mais il s'agirait alors de le dimensionner de façon à ne pas détruire l'effet de la pompe à chaleur (l'apparition d'une température supérieure à celle de la source chaude et inférieure à celle de la source froide). Cela semble important puisque ce sont ces deux températures maxi et mini qui donnent la variation maxi de pression. Or, plus cette variation de pression est importante et plus le moteur a de puissance... pour compenser la perte de puissance que l'on aurait avec une plus faible vitesse. Voilà ce que l'on apprend sur leur website.
teatime